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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
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du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
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Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 23:26

gif barre de séparation fleur

 

Parfois nous perdons trop de temps à contempler la porte qui se ferme que nous voyons trop tard celle qui s'ouvre

Graham Bell  

gif barre de séparation fleur

Varun Baker

gif barre de séparation fleur

Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit que se préoccuper de la meilleure manière d'aller de l'avant

Paulo Coelho

gif barre de séparation fleur

gif barre de séparation fleur

La persévérance est une force mentale unique. Vous êtes confronté à des montagnes tous les jours. Vous pouvez escalader ces montagnes, ou rester dans les contreforts. La persévérance est absolument essentielle pour escalader les montagnes et changer vos résultats

Bob Proctor

gif barre de séparation fleur

Eduardo Maya

gif barre de séparation fleur

Le problèmes ne sont pas des panneaux d'arrêt, ils sont des lignes directrices

Robert Schuller

gif barre de séparation fleur

gif barre de séparation fleur

Si vous rentrez dans un mur, n'abandonnez pas. Trouvez un moyen de l'escalader, le traverser ou travailler autour.

M.Jordan

gif barre de séparation fleur

gif barre de séparation fleur

Plus nous nous élevons, et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler

F.Nietzsche

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Tomasz Alen Kopera

gif barre de séparation fleur

Je préfère craindre sans raison que m'exposer sans précaution

Beaumarchais

gif barre de séparation fleur

Adam Scott Miller ^

gif barre de séparation fleur

proposé par mamadomi

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 07:00

      

Craig Shields

      

Energie vitale universelle: Qi

      

 

Energie vitale uinverselle, le Qi (prononcez "Chi") est présent dans le corps sous des formes diverses. Lorsque notre Qi est en équilibre, nous améliorons et préservons notre santé, mais aussi notre capacité à la réussite, au bonheur et au bien-être. Le Qi est responsable des processus physiologiques (il agit en tant que catalyseur des échanges métaboliques) ainsi que des transformations en états d'énergie qui affectent notre Mental et notre Esprit.

 

Vos besoins personnels

 

Pour rester en bonne santé, nous devons garder notre Qi en pleine forme. Ceci peut impliquer des changements dans notre style de vie ou la prise d'herbes médicinales propres à guérir une dysharmonie (mauvaise santé). Il n'existe pas de "bonne" herbe -une plante n'est bonne pour vous que si c'est celle dont vous avez besoin. Ginseng et Echinacée, par ex, sont toutes 2 des herbes puissantes aux propriétés médicinales fortes, qui peuvent être utilisées pour corriger un déséquilibre, mais seulement si vous souffrez du déséquilibre pour lequel elles sont indiquées.

Même si nous avons tous des besoins divers, certaines lois de la nature ne peuvent être violées sans conséquences pour notre santé mentale et physique. Ces lois concernent le besoin de faire attention à dormir, manger, respirer et faire de l'exercice correctement.

Renforçateurs de Qi

Le Ginseng > tonifie remarquablement le Qi, mais c'est l'une des plantes les plus chères.

L'Echinacée v est une herbe occidentale qui stimule le système immunitaire et à une action anti-inflammatoire.

Nous devons tous prendre très grand soin de notre énergie interne -le Qi.

Notre Qi agit sur notre santé et notre bonheur. Les problèmes arrivent s'il est déséquilibré.

Un Qi harmonieux provient d'une vie saine, avec quantité de sommeil, exercice, alimentation et bonne respiration.

Tous ces facteurs doivent être maintenus en équilibre -trop ou trop peu de l'un d'entre eux peut mener à une mauvaise santé.

Dormir

Tout le monde a besoin de 8heures de sommeil ou +. Si vous êtes faitgué au réveil, c'est que vous avez besoin de + de sommeil. Et ce, même si vous avez déjà ces 8h de sommeil. Les êtres humains sont conçus pour dormir entre minuit et 6h du matin, en comptant une heure ou + avant ou après de pré-sommeil ou de pré-réveil. Un bon sommeil profond ne se produit qu'entre ces heures-là et c'est le moment où le corps entreprend ses réparations vitales. Les siestes de l'après-midi rajoutent un peu de sommeil si vos demandes en énergie sont très élevées ou si vous êtes en convalescence.

Les problèmes d'un organe peuvent être traités par les Méridiens correspondants.

Vues sur les zones méridiennes du corps, arrière et avant v.

Manger

Le métabolisme de l'homme est relativement constant et ne change que dans des conditions climatiques ou environnementales extrêmes. C'est en début de journée que notre système digestif fonctionne le + efficacement. Les repas les + copieux devraient donc être pris au petit déjeune et au déjeuner, mais la plupart d'entre nous font exactement l'inverse! De nombreuses préparations à base de plantes sont conçues pour être prises avant toute chose le matin, afin d'utiliser l'énergie digestive. La nourriture avalée tard le soir peut stagner.

Respirer

Travaux sédentaires, manque d'exercices adéquats, qualité de l'air que nous respirons et mauvaise posture contribuent à de mauvaises habitudes respiratoires. Les femmes en particulier ont tendance à "rentrer l'estomac", ce qui empêche le diaphragme d'être utilisé correctement. Le diaphragme (muscle qui coupe horizontalemnet le corps sous la cage thoracique) contrôle la respiration. S'il n'est pas utilisé, non seulement les poumons ne sont jamais complètement remplis ou vidés, mais les organes de l'abdomen sont privés du massage de la respiration.

Faire de l'exercicehttp://coxilanddu26.c.o.pic.centerblog.net/8ba6bc26.gif

Le bon exercice dépend de votre sexe, âge et constitution. Dans le 1er tiers de la vie, une aérobic vigoureuse est appropriée, alors qu'entre 40 et 50ans, il faut plutôt se tourner vers des exercices équilibrants et régulateurs; + tard encore, se concentrer sur des exercices + méditatifs et relaxants. La quantité et le type d'exercices qui vous conviennent, seront aussi déterminés par votre constitution physique. En cas de faiblesse particulière, ayez vos exercices sur cette zone-là. Si vous êtes fragile ou convalescent, ne faites pas trop d'exercice, pour ne pas épuiser vos réserves.

 

Stefan Chmelik

      

      

proposé par mamadomi

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 10:05

 

Pitié, mon âme, pitié!

 

Jusqu'à quand te lamenteras-tu, ô mon âme, alors que tu connais ma faiblesse? Jusqu'à quand crieras-tu, alors que je n'ai que des mots humains pour décrire tes rêves? Regarde, mon âme, j'ai passé toute ma vie à écouter tes enseignements. Admire, ma tortionnaire, j'ai épuisé mon corps à suivre tes pas.

Mon coeur était mon roi et le voilà ton esclave. Ma patience me tenait compagnie et tu l'as transformée en censeur. La jeunesse partageait mon vin et aujourd'hui elle ne cesse de me blâmer. C'est tout cela que les dieux m'ont infligé. Que demandes-tu de plus et que convoites-tu encore?

J'ai renié mon être, renoncé aux plaisirs de ma vie et fui la gloire de mon vécu. Il me reste plus que toi, alors juge-moi avec justice, et la justice est ton honneur, ou bien alors interpelle la mort pour me libérer de ta bride.

Pitié, mon âme! Tu m'as chargé d'un amour insupportable. Toi et l'amour, vous êtes une force unifiée. Alors que la matière et moi, nous sommes une faiblesse dispersée. La lutte entre le fort et le faible saurait-elle durer longtemps?

Pitié, mon âme! Tu m'as fait voir le bonheur de très loin. Toi et le bonheur, vous êtes sur une haute montagne. Alors que la souffrance et moi, nous sommes au fond d'une vallée. Sommet et abîme pourraient-ils se rencontrer?

Pitié, mon âme! Tu m'as révélé la beauté mais tu me l'as ensuite dissimulée. toi et la beauté, vous êtes dans la lumière. Alors que l'ignorance et moi, nous sommes dans l'obscurité. La lumière chercherait-elle à se mêler à l'obscurité?

Toi, mon âme, tu te réjouis de l'au-delà avant l'heure du Jugement dernier et ce corps souffre de la vie alors qu'il est toujours ici-bas.

Tu avances d'un pas précipité vers l'éternité et ce corps marche d'un pas lent vers le néant. Ni toi tu ne ralentis, ni lui ne se hâte. C'est là le comble du malheur.

Tu es poussée vers le haut par l'attirance du ciel et ce corps vers le bas par la pesanteur de la terre. Ni toi tu ne le consoles, ni lui ne te félicite. Et c'est là l'horreur.

Toi, mon âme, tu es riche par ta sagesse et ce corps est pauvre par sa disposition innée. Ni toi tu ne te montres complaisante, ni lui ne cherche à s'accommoder. C'est là le comble du supplice.

Toi, dans la quiétude de la nuit, tu rejoins l'être aimé et te réjouis de l'étreindre. Quant à ce corps, il restera à jamais victime de l'ardent désir et de la séparation.

Pitié, mon âme, pitié!

 

K.Gibran

illustré par Odile de Schwilgué

proposé par mamadomi

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 12:45

Aeternam Apprehéndite - The Eternal Embrace by BEAU DEELEY

Eternal embrace, Beau Deeley

Augustin nous fait saisir en profondeur le vécu de la réalité humaine: l'homme est un immense élan amoureux et un être doué d'une âme qui ne doit rien à la matière, dont elle ne peut sortir. Quant au temps de l'homme, il est marqué par la précarité. Si le temps de l'homme est fugace, Dieu est intemporalité absolue.

Dans ce célèbre texte, aux formules brillantes (Nondum amabam et amare amabam: je n'aimais pas encore et j'aimais à aimer), Augustin raconte ses années de jeunesse. Il allait "aux abîmes". Il eut d'ailleurs, à 17ans, un fils, Adéodat, d'une femme avec laquelle il vécut.

 

Je vins à Carthage, et partout autour de moi bouillait à gros bouillons la chaudière des amours honteuses. Je n'aimais pas encore et j'aimais à aimer dévoré du désir secret de l'amour, je  m'en voulais de ne l'être pas + encore. Comme j'aimais à aimer, je cherchais un objet à mon amour, j'avais horreur de la paix d'une voie sans embûches. Mon âme avait faim, privée qu'elle était de la nourriture de l'âme, de vous-même, mon Dieu, mais je ne sentais pas cette faim. J'étais sans appétit pour les aliments incorruptibles, non par satiété, mais + j'en étais privé, + j'en avais le dégoût. Et c'est pourquoi mon âme était malade et, rongée d'ulcères, se jetait hors d'elle-même, avec une misérable et ardente envie de se frotter aux créatures sensibles. Mais si ces créatures n'avaient pas une âme, à coup sûr, on ne les aimerait pas.

Aimer et être aimé m'était bien + doux, quand je jouissais du corps de l'objet aimé. Je souillais donc la source de l'amitié des ordures de la concupiscence; j'en ternissais la pureté des vapeurs infernales de la débauche. Repoussant l'infâme, je brûlais dans mon extrême vanité de faire l'élégant et le mondain. Je me ruai à l'amour où je souhaitais être pris. Mon Dieu, qui m'avez fait miséricorde, de quel fiel, dans votre bonté, vous en avez arrosé pour moi la douceur! Je fus aimé, j'en vins secrètement aux liens de la possession, et mon bonheur fut pris dans un réseau de tourments: je fus battu des verges brûlantes de la jalousie, des soupçons, des craintes, des colères et des querelles.

 

Saint Augustin    

Sabina Nore

Primordial Tango BY SABINA NOREbarre déco blog perles mauves

proposé par mamadomi

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 13:42

...de l’abstention

 

Pour Benjamin, nous sommes dans une impasse électorale, et pour en sortir démocratiquement, il entend réhabiliter l’abstention:

 

L’oligarchie en campagne a horreur du vide.

Dans son discours de Marseille le 14 mars, François Hollande a dressé un portrait psychologique de l’abstentionniste. Il a parlé de "ceux qui n’y croient plus, qui pensent que la République est devenue impuissante"; "qui doutent, qui sont fatalistes, résignés, désespérés". Comme beaucoup avant lui, M. Hollande parle à la place de ceux qui ont décidé de suspendre leur expression (électorale). C’est paradoxal, certes, mais tellement pratique: l’abstention fait systématiquement l’objet des récupérations politiques les + indécentes. Et c’est probablement pour n’être pas totalement étranger à ce sentiment persistant d’écœurement général qu’il s’autorise ces facilités d’interprétation à l’endroit des abstentionnistes. La résignation? Au PS, on sait ce que c’est depuis maintenant près de 30ans. Hollande n’est certes pas le 1er, ni le dernier, à tenter l’audacieuse opération qui consiste à récupérer pour son propre compte les suffrages de ceux qu’il a lui-même contribué à éloigner du champ électoral. L’UMP en est réduit aux mêmes simagrées.

A l’évidence, et à chaque élection, ces rappels à l’ordre ("il faut aller voter") vont être de + en + nombreux et insistants au fur et à mesure que l’on s’approchera du 1er tour, d’autant + quand les 1ères évaluations situent le niveau d’abstention + haut que la fois précédente. Au-delà du risque de rater le 2nd tour, c’est une nécessité pour le système que de maintenir, à l’occasion des grandes échéances électorales, un semblant d’adhésion de la population. Lors des scrutins secondaires, l’abstention peut bien atteindre les 70%, elle n’inquiète personne [1]. Mais pour l’élection présidentielle qui préoccupait M. Hollande, un tel scénario était inenvisageable. Cela obligerait les professionnels de la politique à s’interroger publiquement sur la vitalité d’un régime qui aujourd’hui ne sert plus qu’une minorité.

Le grand problème de l’oligarchie est que le potentiel abstentionniste est bien supérieur à 30%. Cela fait longtemps que la majorité ne vote pas pour des idées et un programme, mais contre tel ou tel candidat. Les électeurs n’en finissent pas de voter par défaut. Rares sont ceux qui estiment les propositions des uns ou des autres. Deux mois avant le 2nd tour, alors même qu’il conserve une large avance dans les sondages, M. Hollande peine à convaincre sur le fond: une étude révèle que 53% des Français ne jugent "pas crédible" son programme économique. Tous les observateurs s’accordent à reconnaître que les promesses, d’où qu’elles viennent, ne seront pas tenues. Chacun s’est habitué aux campagnes-spectacles ou chacun "communique" en provoquant des "buzz" médiatiques. Seulement, dans la fausse concurrence qu’ils se livrent, les 2 principaux candidats en campagne sont confrontés à une incrédulité proportionnelle aux déconvenues successives infligées par leurs partis respectifs: la population les prend véritablement pour des clowns qui se partagent une scène en répétant les mêmes mauvais numéros, censés leur attirer l’attention: absence de scrupules et d’amour-propre, mensonge, mépris, lâcheté, ridicule... Immanquablement, le public se lasse. L’envie de quitter les gradins sans attendre la fin de la représentation devient pressante. Comment retenir cette foule, comment l’obliger à choisir, malgré sa conviction qu’on se moque d’elle?

Le vote sacralisé

 

Le système d’argumentation des anti-abstention est bien rôdé. Il a été tellement répété qu’il est récité par cœur par une bonne part de l’électorat, qui se fait ainsi le relais zélé des partis politiques dominants.

Dans un 1er temps, l’abstention est marginalisée en la présentant comme un manquement moral: "ne pas aller voter est irresponsable" dit-on partout. L’abstentionniste tient une position indéfendable à l’heure où des peuples tentent de conquérir le droit de vote au prix de terribles sacrifices.

Il est un citoyen inaccompli et même un citoyen qui se nie.

Le vote n’est-il pas à la fois un droit et un devoir?

Ou encore le devoir d’exercer ses droits?

Y renoncer, c’est renoncer à sa majorité politique.

L’abstentionniste n’assume pas sa responsabilité civique.

Il se dérobe devant sa liberté et donc sa condition d’homme.

Ce faisant, il expose la démocratie aux pires dangers et c’est le 2ème volet de l’immoralité de l’abstention. Ne pas prendre part aux élections revient à laisser la voie libre aux extrêmes anti-démocratiques:

"S’abstenir, c’est faire le jeu du FN".

L’injonction d’aller voter articule ainsi une pression morale à la possibilité de faire un choix libre.

Voilà, en substance, le message adressé aux abstentionnistes. Message de triple culpabilisation: l’abstention est un déni de liberté; une ingratitude foncière vis-à-vis de ceux qui ont lutté et dont les sacrifices ne doivent pas être vains; un soutien indirect au fascisme.

Cette thématique du manque ("manque de civisme") est reprise par M. Hollande sous une forme modifiée: il s’agit cette fois d’un manque d’espoir, de foi, de confiance… S’abstenir traduirait une carence, une imperfection, une incapacité qui se manifesterait moins sur le terrain moral que sur celui de la mystique républicaine de l’élection (croire en l’élu), peu importent les variations autour du thème. L’important est de réitérer l’idée que l’abstention est toujours le résultat d’une erreur (erreur morale dans un cas, d’appréciation dans l’autre).

Mais cette condamnation de l’abstention ne pourrait persuader une majorité de citoyens d’aller aux urnes que si 2 constats ne venaient pas la contredire: d’une part, il y a une réelle diversité de programmes politiques: impossible de confondre le FN avec EELV, ou l’UMP avec le NPA; d’autre part, le scrutin est régulier: a priori, pas de menaces sur l’intégrité des personnes avant le vote, pas de bourrage d’urnes massif…

Effets directs et antidotes à la fétichisation du vote


Cette argumentation est réfutable à + d’un titre. Par ex, l’idée selon laquelle ne pas aller voter renforce le Front National est pernicieuse parce qu’en réalité le FN doit sa force à ceux qui le soutiennent, pas à ceux qui s’abstiennent (et que rien n’empêcherait de voter pour lui).

De même, s’abstenir ne signifie pas "affaiblir les partis de gouvernement", cela signifie "ne pas aller voter".

Si le PS n’est pas passé au 2nd tour en 2002, ce n’est pas parce que le taux d’abstention était élevé, ce n’est pas parce que les autres candidats à gauche étaient nombreux. C’est parce qu’il n’avait pas réussi à convaincre. Tout simplement. D’ailleurs, sur ce point précis, nous retrouvons la question du vote utile. Le vote utile serait un moyen de contrer l’extrême droite. Dans son principe, il illustre bien l’équation dans laquelle sont placés les électeurs: l’important est de voter contre le pire. C’est dire que les partis traditionnellement vainqueurs de l’élection doivent le rester au nom de la lutte contre le fascisme, il s’agit donc là d’une prise d’otage conservatrice. Abstention, votes blancs et nuls, vote pour les partis minoritaires: tout devrait être sacrifié sur l’autel du réalisme électoral. En fait, on peut se demander dans quelle mesure le FN n’est pas consubstantiel au jeu bien réglé du PS et de l’UMP: ils ne se porteraient pas si bien sans lui. La question de leur complémentarité organique, structurelle, est posée. L’essentiel des objections qu’on peut opposer à la morale électoraliste est le fait que les anti-abstentionnistes fétichisent le vote: il faut voter, à tout prix, quoiqu’il advienne et indépendamment des idées. Leur attachement au vote est idéologique, càd aveuglant. Cela les empêche de voir la crise majeure de notre démocratie et, surtout, cela appauvrit considérablement leur imaginaire démocratique.

Eludée, la crise de la démocratie!

 

Il va de soi que le vote n’a, en lui-même, aucune signification. N’oublions pas que c’est par le vote que certains totalitarismes se sont imposés. L’important, c’est le système complexe dans lequel il s’inscrit.

Or, nul besoin d’être fin analyste pour constater que ce système est aujourd’hui délabré. Deux exemples suffisent. D’abord, le référendum de 2005, une démonstration de choix en la matière. Le contournement parlementaire du non a montré à quel point le fait de glisser un bulletin dans une urne peut s’avérer dérisoire. Ce fait justifie à lui seul que l’on s’abstienne de toute participation à la “démocratie directe” ou “représentative”. Un tel déni de souveraineté étant injustifiable, les inconditionnels du vote expliquent que la population n’est pas compétente pour statuer sur des textes aussi complexes que le projet constitutionnel, et qu’en votant non, elle a montré que certains enjeux lui échappaient: le mieux est donc de ne plus la consulter! D’ailleurs, à l’occasion de la ratification du traité de Lisbonne, M. Hollande avait avoué qu’il "ne demanderait pas explicitement à Nicolas Sarkozy d’organiser un référendum sur la question". Et M. Moscovoci, grand démocrate anti-abstentionniste, expliquait pour son parti pourquoi il vaut mieux "plutôt qu’une abstention constructive, un oui critique" pour le nouveau texte qui constitue un "important progrès", et qui sanctionne des "améliorations décisives". La séquence 2005-2007 a le mérite de montrer en quelle estime les représentants élus -toujours prompts à encourager à aller voter- tiennent le référendum.

Le 2ème ex est celui des retraites. Questionné au printemps 2008 sur la nécessité d’augmenter l’âge de départ, M. Sarkozy répondait:

"Je dis que je ne le ferai pas, pour différentes raisons, et la 1ère c’est que je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français, je n’ai donc pas de mandat pour faire cela. Et ça compte, vous savez, pour moi."

On connaît la suite. M. Sarkozy a une fois de + (mais comment fait-il ?) montré un étonnant sens du dialogue social et du rassemblement sur une question aussi fondamentale, surtout pour quelqu’un qui n’était pas mandaté.

"Aucun problème, rétorquent les fétichistes du vote, la réforme est encore démocratique puisque Nicolas Sarkozy a été élu".

L’argument est imparable: il donne carte blanche à tout représentant élu, sans que rien ne lui soit opposable.

Bien évidemment, cette position est étrangère à toute la tradition de pensée démocratique comme à celle de certains auteurs libéraux, tels que Tocqueville ou Constant. Tous 2 montrent les dangers inhérents au passage de la liberté des Anciens à celle des Modernes: dés le 19ème s. ils redoutaient la professionnalisation de la vie politique, le citoyen s’en remettant intégralement à ses représentants en ne décidant qu’au moment du vote. Cette délégation de souveraineté montre aujourd’hui toutes ses limites.

Or les pro-vote sont dans l’incapacité d’entendre les avertissements de Tocqueville. Ils n’entendront donc pas plus Marcel Gauchet qui évoquait, à l’automne 2010, une "dérive oligarchique" des élites et même un "retour d’ancien régime" quant à l’évolution politique de notre société. Comme la seule crise politique qu’ils redoutent est l’abstention, ils ne sont pas très regardants sur la remise en cause de la séparation des pouvoirs, sur l’absence de débat public digne de ce nom, sur la dépendance des médias vis-à-vis des grands intérêts financiers, ni sur les limites inhérentes à la représentation politique (cumul des mandats, reproduction de l’oligarchie régnante, dérives de la présidentialisation, probité douteuse du personnel politique, collusion entre la classe politique et les milieux d’affaires…). Les questions techniques (découpage des circonscriptions, mode de scrutin…) les ennuient, comme d’ailleurs les équilibres constitutionnels. Remplir les urnes leur suffit pour entretenir une bonne conscience démocratique!

On voit bien là à quel point la sacralisation du vote est inconséquente. Et même contre-productive. Censés garantir l’adhésion citoyenne au régime démocratique, les suffrages valident aujourd’hui sa dégénérescence. Défendre l’idée qu’il n’y a pas de bonnes raisons pour ne pas voter revient donc à cautionner un système, quelles que soient ses dérives.

Et le vote blanc ou nul? On assiste au retour en grâce du vote blanc [2], dont les promoteurs ne situent pas la difficulté au même niveau que moi. Certes, ils dénoncent la pensée unique, mais le problème se limite chez eux au renouvellement de l’offre politique. Alors pour eux le vote blanc est "l’outil démocratique le + adapté qui permet à l’électeur de signifier que l’offre politique ne lui convient pas" [3]. Autrement dit, ils attendent de nouvelles idées. Selon moi, l’affaire est beaucoup + grave parce que les conditions de la démocratie ont disparu. Ces conditions transcendent le clivage droite-gauche, elles sont un socle commun sur lequel s’érige le débat d’idées. Les bulletins blancs ou nuls ne résolvent qu’une (toute) petite partie d’un vaste dysfonctionnement.

Le vote électif appauvrit considérablement l’imaginaire démocratique. En + d’ignorer la crise politique majeure que nous traversons, les tenants du vote ont systématiquement tendance à réduire la démocratie aux élections, ce qui est une imposture à la fois politique, intellectuelle et historique… qui ne rend service à personne. Le vote électif n’est qu’un élément possible d’une vie démocratique. Il n’est en rien suffisant, ou nécessaire.

Tout d’abord, la démocratie représentative n’a pas vocation à dominer éternellement la démocratie directe. On peut très bien imaginer un recours systématique à cette dernière, sur des territoires réduits (conseil de quartier, autogestion en petite et moyenne entreprise…). Et d’autres modalités de désignation d’un représentant sont possibles. On pense évidemment au tirage au sort, très facile à moquer, mais qui n’appartient pas moins que le vote à la tradition démocratique. Enfin, la fétichisation du vote empêche de s’investir dans d’autres champs que le champ électoral. Je crois que l’expression démocratique est pourtant + vive dans une manifestation, autour d’un piquet de grève ou du blocage d’une raffinerie que dans un isoloir, tout seul, une fois de temps en temps.

Toutes ces pistes ne sont bien sûr possibles qu’à partir d’une nouvelle culture politique. Les citoyens doivent se réapproprier le bien commun, en mettant fin à une division du travail qui impose que les décisions soient prises par une infime minorité de professionnels installés, dont la longévité finit par battre tous les records. Les membres les + en pointe de l’oligarchie sont inépuisables: Chirac a terminé son 2nd mandat présidentiel 40ans après son 1er poste ministériel! Or, la conquête de la démocratie peut débuter en brisant le consensus contre l’abstention.

Il faudrait même préciser que l’abstention ne vaut que si elle est compensée par l’investissement d’un nouveau champ politique. Seule, elle ne permet pas de bâtir une société + juste. Elle n’est que le négatif d’un engagement vivant en faveur de causes.

C’est un monopole d’expression politique légitime que notre pays a construit autour des élections. Dans ces conditions, les absents aux urnes ont toujours tort. Or, les élections et la représentation politique ne sont pas des formes démocratiques données une fois pour toutes. Elles doivent s’adapter aux situations, et celles-ci évoluent sans cesse.

Quoi, d’ailleurs, de + démocratique qu’une veille permanente

et les ajustements qui s’ensuivent?

Peut-on raisonnablement admettre qu’un seul homme prétende en représenter 65 millions d’autres? La crise politique actuelle est avant tout une crise institutionnelle qui ne laisse indemne aucune forme (partis, constitution…). Réformer ne suffira pas. La réalité appelle une vraie révolution politique.

Cette révolution sera-t-elle portée par M. Mélenchon? Conformément à une tradition politique bien connue, le candidat du Front de Gauche pratique la stratégie de l’entrisme dans la 5ème République pour mieux fonder, affirme-t-il, une 6ème République. Le suivre au 1er tour, c’était faire un pari. De la même manière, bien que M. Hollande constitue peut-être une alternative souhaitable à la réélection de M. Sarkozy, il appartient vraisemblablement davantage au problème qu’à sa solution. Faut-il se fier, une fois de +, 

aux stratégies d’évitement du pire, au risque de reconduire un système condamné pour un nouveau tour? À chacun de juger.

Quoi qu’il en soit, ni le vote, ni l’abstention ne doivent être automatiques. L’abstention est une option possible, et valable, celle d’une certaine responsabilité civique, d’une certaine rationalité politique qui mérite qu’on s’y attarde. Elle ne peut pas être systématiquement réduite à un manque. Une pensée consistante et conséquente peut au contraire donner au non-vote une portée décisive, et contribuer pleinement à la refondation démocratique de notre société. Reconnaître cette vertu à l’abstention est aujourd’hui fondamental. Cela permettra au moins que, si de voter il est finalement question, cela ne se fasse pas contre elle.

 

Benjamin, GR, avril 2012

 

[1] Ce fut le cas lors du 1er tour des législatives partielles à Poissy, quand M. D. Douillet fut “contraint” à un 2nd tour. Au risque de paraître puriste, on serait tenté de “contraindre” à recommencer un nouveau scrutin quiconque prétendant représenter la nation avec une participation aussi faible!

[2] voir les sites vote-blanc.org ou parti-du-vote-blanc.fr

[3] Le vote blanc n’est pas un vote nul, article de Marie Naudet et Bruno Gaccio paru dans le Monde du 22/03/2012 

Benjamin démonte la diabolisation de l’abstension.

Pour lui, une seule personne ne peut pas prétendre

en représenter 65 millions.

La réalité appelle une révolution politique.

proposé par mamadomi

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 15:08

C'est la journée mondiale

de la diversité culturelle

pour le dialogue et le développement

      

 

Parler des toilettes n'est pas exactement un sujet très recherché dans l'art de la conversation, mais il fait certainement partie d'un problème commun... Souvenez-vous que je suis une fille d'urologue. Que je soulève cette question peut vous sembler dégoûtant, mais qui sait? La vie crée certains problèmes basiques qui sont les http://media.paperblog.fr/i/64/640892/toilettes-seches-vont-sauver-planete-L-1.jpegmêmes pour tous -et à propos desquels nous partageons tous une même réticence.

 

Katherine Hepburn

à propos du tournage d'African Queen

...et pour ceux qui veulent un peu plus de consistance (lol)

 

Europe et yoyo :)

Marché du CO2

Octogone

 

 

Pour ceux qui supportent le sujet, let's enjoy!!

 

Au milieu du XIXè s., dans le quartier royal de Chelsea, à Londres, un jeune et industrieux plombier nommé Thomas Crapper agrippa le progrès du bout de sa clef à pipe: grâce à de nombreuses trouvailles sanitaires sophistiquées, il fit faire un bon de géant à sa profession. T.-J. Crapper s'affrontait à des problèmes qui nous occupent toujours aujourd'hui: la qualité d'eau et son stockage. Confronté aux fuites en tous genres et aux gâchis des systèmes de "chasses à flux continu" équipant les premiers w.c., systèmes qui mettaient littéralement à sec les réservoirs de Londres, Crapper développa un économiseur d'eau, le water waste preventer. Le 1er réservoir à siphon, avec alimentation par le haut et arrêt automatique était né, préfigurant l'exacte configuration de nos systèmes actuels. Sa société, la T. Crapper & Co Ld, Sanitary Engineers, Marlboro Works, Cherlsea (nom que l'on peut toujours admirer sur les plaques d'égout de l'abbaye de Westminster) fut également maître d'oeuvre de la pose de centaines de kilomètres de collecteurs d'égouts londoniens. Tâche qui devenait urgente: la Tamise transportait de telles quantités de matières putrides à l'air libre que sous l'effet désastreux de ses effluves, le parlement avait dû se résoudre à ne plus siéger que tôt le matin, afin d'éviter au maximum ces brises délétères.

Pour les ladies victoriennes, qui se plaignaient du caractère gargouillant et glougloutant des w.c. lors de leurs distingués parssages au petit coin, Crapper installa les 1ers systèmes silencieux. Des expressions telles que percer le pudding ou ramasser les pissenlits fusaient dans les conversations lorsque l'absence momentanée d'une lady s'accompagnait de fracas de chasses d'eau et d'échos sonores de tuyauteries. Parmi tant de légitimes titres de gloire revenant à M.Crapper, nous trouvons encore le design "en poire" des abattants de toilettes pour hommes (préfigurant les sièges actuels), ainsi que l'ajout posthume d'un vibrant et nouveau mot d'argot de la langue anglaise: Crapper! (ndt: en anglais, to crap signifie "aller chier". Crap désignant une merde, un étron).

A l'évidence, T.-J. Crapper était en avance sur son temps. Mais des concepts aussi vagues que progrès ou époques sont parfois curieux. Certaines choses dans l'univers (la pollution, l'utilisation des euphémismes, ou encore tirer très doucement la chasse d'eau des toilettes pour que personne n'entende, pour n'en nommer que quelques unes) semblent défier le temps, même de siècle en siècle. Mais il y a au moins un étonnant renversement dans nos manières d'aller chier: nos concitoyens aujourd'hui doivent opérer une révolution totale vers le passé, lorsqu'ils ne doivent plus compter que sur eux-mêmes... dans la nature! Ironiquement, chier correctement dans les bois (càd sans dégâts pour l'environnement comme pour soi-même) peut ainsi être considéré comme un véritable progrès de nos jours.

Prenez Henry, par ex. (histoire vraie):

Haut perché sur un escarpement poussiéreux face au camp, un homme que nous appellerons donc Henry, après avoir grimpé là et s'être caché derrière le buisson qui lui semblait le plus idéal des camouflages, commence à s'accroupir précautionneusement. Loin en dessous, juste sortis de leurs duvets, 3 coureurs de rivières troublent à peine la quiétude profonde du canyon envahi des premières lumières. Ils s'activent, en farfouillant dans les sacs, en cassant des oeufs, en arrachant des branchages et en renversant le pot de café. A travers le feuillage, notre homme observe les préparatifs du petit-déjeuner pendant qu'il termine sa propre mission matinale.

Ronde et ferme, sa commission tombe finalement au sol.

Encouragée par une légère gravité, elle roule doucement entre les 2 grosses chaussures d'Henry, trouvant sa voie en direction du maigre tronc du buisson idéal, et là, n'en faisant plus qu'à sa tête, s'élance dans l'espace comme un skieur de sa porte de départ.

Vous pouvez distinguer la colonne de poussière d'un camion sur une piste bien après avoir perdu de vue le camion lui-même. Tandis que l'objet de bien des efforts disparaît dans la pente. Henry, les yeux écarquillés d'impuissance, suit ainsi la trace insolente d'un nuage du même genre que celui du camion... quoique de moindre dimension.

Zigzaguant entre les fortes anfractuosités, l'objet semble investi des pouvoirs d'une bille de flipper enfin libre de son cadre. Augmentant sa vélocité, générant sa propre petite avalanche, il roule et tangue, projetant au-dessus de lui sable et terre...

Il dévale la colline à grande vitesse, avant de finir dans un ralenti mortel, de la même essence que ceux qui semblent précéder l'avènement de tout véritable désastre. Dans un dernier rebond, à 2 doigts d'accéder aux promesses d'orbites célestes, cette boule folle et libre (poursuivie d'un arc de débris) s'immobilise, dans un dernier bruit mat et une légère pluie de graviers, à moins de 20cm du pied nu de la campeuse qui sert le café.

Avec cette descente indigne étalée sur plus de 50m, Henry, comme n'importe qui d'ailleurs, pourrait bien rentrer de sa 1ère aventure en pleine nature en se jurant bien de ne plus jamais remettre le pied au-delà de la ligne asphaltée qui marque le bout du parking. Certes, laissé à son propre arbitre et avec un minimum de volonté, Henry pourrait apprendre à chier dans les bois. Peut-être. L'amélioration de ses dons par la méthode de l'essai-erreur, l'acquisition d'un minimum de grâce, de facilité et de confiance en lui (sans parler de développement musculaire et d'équilibre) lui prendront sans doute autant de temps qu'il aura fallu aux meilleurs pour y arriver: des années.

Je ne pense pas qu'Henry soit gêné si nous prenons le temps d'examiner dans le détail cet épisode calamiteux de sa vie. Henry peut nous en apprendre beaucoup, et pas seulement par d'évasives comparaisons. En fait, il était même sur la bonne piste, au départ, en s'éloignant suffisamment du camp pour assurer sa propre intimité. Droit au-dessus du camp n'était sans doute pas, par contre, le meilleur choix. Ensuite, il choisit un site avec une belle vue, même s'il ne prend pas vraiment le temps de l'apprécier. D'habitude, je recommande une vue largement dégagée, un paysage ouvert jusqu'à de lointaines montagnes avec de larges pans de ciel. Mais une position plus "refermée", à côté d'un rocher couvert de lichen, une simple fleur sauvage voire même des herbes sèches sur un talus monotone, lorsqu'ils sont calmement étudiés, peuvent offrir bien des niveaux de contemplation.

Plus vous passerez de temps dans la nature, plus vous saurez ce que signifie une vue digne d'inspiration. Une de mes amies appelle ces exercices matinaux, "Cours d'Appréciation Avancée de la Marche". En arpentant un canal d'irrigation, pratiquement dénudé de végétation, mais rempli de canettes de bières cabossées, de cadavres d'électroménagers et de tôles automobiles rouillées, elle m'a assuré avoir trouvé son bonheur matinal en contemplant, agenouillée, le lever du jour et le reflet éclatant d'un chardon.

Pour le néophyte lâché dans la nature, trouver un paysage à couper le souffle est essentiel. Ces instants glorieux face à la toute grandeur du monde méritent d'être savourés à leur pleine mesure. Ils rempllissent l'âme et ouvrent l'esprit. L'occasion idéale pour communier avec la nature est là, lorsque vous êtes tranquillement assis -oui, assis en train de chier dans les bois! a moins que vous ne soyez seuls, le restant de la journée peut trop vite se troubler de multiples contraintes sociales ou d'organisation pour passer à côté de ces moments si particuliers.

Mais revenons à Henry, dont la seule erreur majeure fut finalement de ne pas avoir creusé son trou. Ce trou est une donnée à méditer, puisqu'il peut précipiter l'ego d'un homme vers une destruction quasi complète. Un trou approprié revêt une grande importance. Non seulement en évitant des désastres intimes tels que ceux vécus par Henry, mais en prévenant (surtout!) la contamination de maladies et en favorisant la décomposition des fèces. 

D'autres éléments sur ce qu'il faut faire (ou ne pas faire) pour préserver sa santé mentale et physique lorsque l'on chie dans les bois peuvent être illustrés en observant le cas de Charles. Il possède sa propre opinion sur ses vêtements et la manière de déféquer dans la nature: il les enlève (ses vêtements). Inutile de dire que cet homme s'éloigne suffisamment du camp et de toutes pistes connexes pour trouver un endroit où il se sent suffisamment en sécurité pour ôter ses braies et se relaxer. Trouvant une souche exempte de fourmis, il creuse son trou du côté opposé à la vue, s'agenouille dos en contact avec  la souche, et commence à flotter, vite en harmonie totale avec la symphonie des mouvements de la cime des sapins valsant contre le ciel. Retenez bien cet exemple. C'est de loin le rêve absolu, le dispositif le + relaxant pour chier dans les bois...

...à suivre!!

Kathleen Meyer, Comment chier dans les bois, best-seller international!

proposé par mamadomi

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 17:20

illustrations: Gabriel Moreno 

Chez yog' la vie

La vérité est que nos meilleurs moments sont les plus susceptibles de se produire quand nous nous sentons profondément mal à l'aise, malheureux ou insatisfaits.  

Car c'est seulement dans ces moments-là, propulsés par notre malaise, que nous sommes susceptibles de sortir de nos ornières et commencer à chercher différentes façons ou des réponses vraies.

 

M Scott Peck

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Chez babsy

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Chez stabbquadd

 (...) Alors oui, c'est vrai, je ne rentre pas dans un système préconçu sur la base du Travail, Famille, Patrie imposé aux petites gens par une religion dont je ne reconnais pas la légitimité et des gouvernements traitres qui en tirent profit. Néanmoins, j'essaye d'être le changement que je veux voir dans le monde, tel que Gandhi l'enseignait. Et je ne suis pas un communiste, un hippie, un bouddhiste attardé ou un extrémiste anachronique de quelque forme que ce soit. J'écoute du metal aussi bien que du swing, j'ai un smartphone et une télévision, et je ne paye pas ma carte de bus de par mon statut. Je suis juste un type normal qui fait de son mieux en pensant aux autres, en se mettant à leur place, et en se disant que même s'il ne pourra rien changer dans le monde, il pourra peut-être donner un petit peu de bonheur à ses contemporains. Et ça prend du temps, de penser aux autres, et de les rendre heureux. Alors oui, j'estime que je mérite les quelques €uros dont l'Etat daigne me faire la charité, et j'irai même jusqu'à dire que(...).

Chez franck

(...)
Il ne suffit donc pas d’être cultivé pour être moins bête ?
Sûrement pas ! Je pense à des amis qui sont parmi les moins cultivés que je connaisse, mais qui comptent sans doute parmi les plus intelligents. Pourquoi ? Parce qu’ils sont constamment capables de bouger dans leur pensée, d’écouter les autres, de remettre en cause leurs idées… Je dirais que l’intelligence, c’est la vigilance : c’est la capacité de faire un pas de côté pour se regarder raisonner et interroger ce que l’on vient de penser(...)

Chez Les secrets de l'ourobos

(...)il faut être fier d'être dépressif, malgré la terrible douleur que cela cause. Et avant de vous parler des solutions à la dépression, nous allons procéder à unedistribution de médailles :

1) Médaille de la générosité

Si vous êtes dépressif, vous méritez tout d'abord la médaille de la générosité.

En effet, une étude de Cambridge publiée en 2007 a montré une corrélation entre la tendance à la dépression et la capacité à éprouver de la peine pour autrui. (1)

Plus vous êtes sensible à la détresse des autres, plus vous vous souciez de votre entourage, plus vous vous inquiétez des malheurs du monde, plus vous avez de risque de faire une dépression.

Cette découverte remet radicalement en cause la vision de la personne dépressive comme étant un égoïste centré sur ses petits problèmes.

Elle explique la plus forte incidence de la dépression chez les femmes. 

2) Médaille de la résistance

Il traîne dans le cerveau de nos contemporains une autre idée ridicule et dépassée : c'est que seule la douleur physique, provoquée par des blessures par exemple, est réellement difficile à supporter, la douleur morale étant plus ou moins « imaginaire » ou « dans la tête ».

On sait aujourd'hui que c'est faux(...)

L'installation

 

Deuxième phase de la relation de couple,

dès et pendant la 2ème et éventuelle 3ème année

Les partenaires prennent des engagements et décident de vivre ensemble. Les relations sexuelles passent d'un rythme frénétique à une cadence + gérable. Ils prennent conscience de tout ce qui existe en dehors de la chambre. La création d'un espace de vie commun est une nouvelle façon d'exprimer leur amour et marque le début de l'attachement amoureux. Mais vivre ensemble et voir le niveau de "limerence" décroître signifie que les problèmes enterrés pendant la période de fusion refont surface. Auparavant, en allant l'un chez l'autre, il était facile d'éviter les disputes sur le "qui fait quoi?" mais à présent ces sujets pratiques deviennent centraux.

"Ce n'était plus la même chose, dit Nina qui est avec Nigel depuis un peu moins de 2ans. J'ai eu très peur de voir mon amour pour lui s'éteindre. D'une certaine façon, ce n'était pas une mauvaise chose: au travail, j'étais + concentrée. Je me demande ce que mes collègues pensaient de moi quand je passais la 1/2 de la journée au téléphone avec Nigel."

Tandis que le 1er stade capitalise sur l'attirance et minimise les distractions, emménager ensemble peut révéler les différences.

"Je croyais que Nina voulait qu'on achète un appartement à nous, notre petit nid. Mais elle pensait que rembourser son emprunt d'étudiante était plus important. Pour la 1ère fois je l'ai regardée en me demandant si je la connaissais vraiment."

Heureusement pour eux, au lieu de nier leurs différences d'opinions ou de les ignorer, Nina et Nigel en ont parlé.

"Nous nous sommes mis d'accord pour acheter quelques beaux meubles", a dit Nigel.

"Et nous avons repeint les parties de l'appartement loué qui en avaient le plus besoin", a ajouté Nina.

"Nina a beaucoup de goût, a commenté Nigel. Je sais que ce n'est pas grand-chose, mais quand nos amis visitent notre appartement, j'ai vraiment l'impression que nous avons construit quelque chose."

"C'est nous", a dit Nina en allant au bout de la pensée de son compagnon.

Malheureusement, certains couples qui s'installent s'inquiètent des différences qui émergent alors, surtout les JTAM qui geignent fréquemment en pensant:

"Qu'est-ce que nous faisons de travers?"

Ces couples + que les autres ont besoin d'être rassurés sur le fait que leur relation n'est pas en train de mourir mais qu'elle passe simplement à une autre étape.

Les couacs rencontrés dans cette phase:

- Mieux connaître l'autre peut conduire à l'ennui

- Les querelles tournent souvent autour des rôles qui incombent à l'homme et à la femme.

- Les disputes tournent en rond sans aboutir à une solution. Texas suggèrent de se fréquenter pendant une période allant de 18mois à 3ans avant de s'engager au mariage. Mais certains couples ont du mal à passer ce cap et considèrent que vivre ensemble est une décision trop lourde.

- Pendant la période de fusion, une personne amoureuse n'a d'yeux que pour son bien-aimé. Par la suite, les amis et la famille redeviennent importants. Le retour de ces forces extérieures peut créer des tensions à l'intérieur du couple.

Il faut se disputer!!

La plupart du temps, les disputes portent sur des sujets insignifiants, comme le nettoyage de la baignooire ou la couleur des murs de la chambre. Les couples, en particulier les JTAM, ont souvent l'impression qu'il n'y a pas de quoi faire une scène. Ce type de dispute ne devrait pourtant pas être évité, en partie parce que les soucis finiront par s'envenimer, mais surtout parce que les petites querelles permettent de s'entraîner aux disputes + constructrices. Il vaut mieux apprendre par le biais des désaccords mineurs, où les enjeux sont faibles, ploutôt que d'attendre qu'un problème majeur et inévitable surgisse.

 

Andrew G.Marshall

 

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- je sais toujours reconnaître ce qui est beau

- je suis dans l'acceptation

- je choisis de plus en plus d'être heureux

proposé par mamadomi

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 15:35

Travailler la communication

non violente

est un effort quotidien

 

 

Si, ça l'est! Pourquoi. Parce que nous sommes surstimulés de toutes parts à analyser, diagnostiquer, critiquer,... et que tout cela doublé souvent de l'exigence professionnelle et/ou de la reproduction de schémas relationnels fondés sur le service payé, donc sur les reproches potentiels légitimés par l'attente de résultats. Le tout assorti de la tentation de laisser le mimétisme faire son office...  

Tout ceci n'est pas susceptible de favoriser l'émergence de la bienveillance pourtant.

Quand bien même nous nous évertuons à cette communication non violente (CNV), il reste une démarche fondamentale: apprendre à demander aux autres... parce que parfois pour que notre vie soit plus conforme à nos voeux, il nous faut poser des demandes. Si, il le faut. Lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits, immédiatement après avoir exprimé nos observations, sentiments et désirs, nous formulons une demande spécifique: nous demandons des actes concrets susceptibles d'assouvir nos besoins. Nous pouvons le faire de telle sorte que l'autre prenne plaisir à répondre à nos besoins.


par Chichi, artiste japonaise

 

 

Demander clairement

des actes positifs et concrets

 

 

En premier lieu, nous disons ce que nous voulons plutôt que ce que nous ne voulons pas.

- hahaha... c'est pourtant ce que nous ne voulons pas qui motive souvent nos requêtes, car nous partons d'un a priori confiant, comportement socialisant, et pensons nous satisfaire de tout...

"Comment fait-on un ne fais pas?" demandait Ruth Bebermeyer dans une chanson pour enfants.

"Tout ce que je sais, c'est que je ressens un je ne veux pas

quand tu me dis de faire un ne fais pas."

Ces paroles soulèvent 2 problèmes que l'on rencontre souvent lorsque les demandes sont formulées à la forme négative:

- notre interlocuteur ne sait pas ce qui est vraiment demandé et, de plus,

- les demandes négatives risquent de provoquer une réaction de résistance.

Une femme qui ne supportait  plus de voir son mari passer tant de temps au bureau nous raconta comment sa requête s'était retournée contre elle:

"Je lui avais demandé de passer moins de temps au bureau. 3 semaines + tard, il réagit en m'annonçant qu'il s'était inscrit à un tournoi de golf!"

Elle avait  réussi à lui dire ce qu'elle ne voulait pas -qu'il passe trop de temps au bureau- mais n'avait pas su lui demander ce qu'elle voulait. Encouragée à reformuler son souhait, elle réfléchit un instant et dit:

"J'aurais dû lui dire que je voudrais qu'il passe au moins une soirée par semaine à la maison avec les enfants et moi."

Pendant la guerre du Viêt-nam, je fus invité à la télévision pour participer à un débat contradictoire sur le conflit. L'émission ayant été enregistrée sur vidéo, je visionnai la cassette en rentrant chez moi. Je fus très contrarié en constatant que j'avais adopté des modes de communication que j'aurais préféré ne pas utiliser.

"Si je me retrouve un jour dans un autre débat public, me dis-je, je me jure de ne pas refaire ce que j'ai fait ici! Je ne serai pas sur la défensive, je ne les laisserai pas me ridiculiser."

Je raisonnais alors en termes de ce que je ne voulais pas faire, et non de ce que je voulais faire.

J'eus l'occasion de me racheter dès la semaine suivante, lorsque je fus convié à poursuivre le débat dans la même émission. Sur le trajet du studio, je me répétai intérieurement tout ce que je ne voulais pas faire? Dès le début de l'émission, mon contradicteur reprit exactement comme la semaine précédente. Pendant les 10 sec. qui suivirent sont intervention, je parvins à me conformer à ce que je m'étais juré d'éviter. En fait, je ne dis rien du tout, je restai simplement assis là. Mais dès que j'ouvris la bouche, je me surpris à reproduire tout ce que j'étais si déterminé à éviter! C'est ainsi que j'appris à mes dépens ce qui peut se passer lorsque je n'identifie que ce que je ne veux pas faire, sans préciser ce que je veux faire.

En une autre occasion, je fus invité à travailler avec des lycéens qui en voulaient énormément à leur proviseur. Ils lui reprochaient entre autres choses d'être raciste et charchaient des moyens de se venger. Un pasteur qui travaillait en étroite collaboration avec eux craignait que ces tensions ne débouchent sur une explosion de violence. Par égard pour le pasteur, les jeunes gens acceptèrent de me rencontrer.

Ils commencèrent par décrire l'attitude du proviseur, qu'ils qualifiaient de discriminatoire. J'écoutai une partie de leurs griefs, puis leur proposai de préciser ce qu'ils attendaient du proviseur.

"A quoi bon? fit l'un en haussant les épaules d'un air désabusé. Nous sommes déjà allés le voir pour lui dire ce que nous voulions. Il nous a simplement répondu: "Sortez d'ici! Ce n'est tout de même pas vous autres qui allez me dire ce que j'ai à faire!"."

Que lui avaient-ils donc demandé? Ils se souvenaient lui avoir déclaré qu'ils ne voulaient pas qu'il leur dise comment se coiffer. Je suggérai qu'ils auraient peut-être suscité plus d'ouverture s'ils avaient clairement exprimé ce qu'ils voulaient plutôt que ce qu'ils ne voulaient pas. Ils lui avaient également fait part de leur désir d'être traités avec impartialité. Le proviseur s'était alors braqué, réfutant vigoureusement avoir jamais été partial. Je me risquai à deviner que le proviseur aurait probablement réagi plus favorablement s'ils lui avaient demandé des actes précis plutôt qu'une attitude vague, comme de l'"impartialité".

Nous avons donc travaillé ensemble sur les façons d'exprimer concrètement ce qu'ils voulaient plutôt que ce qu'ils ne voulaient pas. A la fin de la séance, les étudiants avaient précisé 38 mesures qu'ils désiraient demander au proviseur d'adopter, parmi lesquelles:

"Nous aimerions que vous vous adressiez à nous en utilisant le terme d''étudiants noirs" et non de "vous autres".

Le lendemain, ils présentèrent leurs requêtes au proviseur en employant le "langage d'action positif" que nous avions pratiqué; ce même soir, ils m'appelèrent, ravis: leur proviseur avait accédé à toutes leurs demandes!

Outre l'emploi du langage d'action positif, il convient également d'éviter les formulations vagues, abstraites ou ambiguës et de s'efforcer de demander des actes concrets que l'autre puisse entreprendre. Dans un dessin humoristique, un homme tombé à l'eau se débat et crie à son chien:

"Médor, va demander de l'aide!"

A l'image suivante, le chien est allongé sur le divan d'un psychanalyste. Comme nous le savons tous, la notion d'aide ne recouvre pas la même réalité pour tout le monde: dans ma famille, certains sont ainsi persuadés qu'aider à la vaisselle signifie inspecter les travaux finis!

Lors d'un atelier, un couple qui traversait une période de crise nous donna une autre illustration de la façon dont un langage vague peut entraver la compréhension et la communication.

"Je veux que tu me laisses être moi-même", déclara l'épouse.

"Mais c'est bien ce que je fais!" rétorqua le mari.

"Pas du tout!" répondit-elle.

Je lui demandai de reformuler sa demande en langage d'action positif.

Elle reprit: "Je veux que tu me donnes la liberté de m'épanouir et d'être moi-même."

Cette déclaration, tout aussi vague, appelait une réaction de défense. Elle réfléchit à une formulation plus claire et finit par reconnaître:

"C'est un peu embarrassant, mais, pour être précise, je pense que ce que je veux, c'est que tu sois souriant et que tu approuves tout ce que je fais."

L'emploi d'un langage vague et abstrait masque souvent ce type de jeux oppressifs entre individus.

 

C'était la même manque de précision qui entravait les relations d'un père et de son fils de 15ans venus me consulter.

"Tout ce que je veux, c'est que tu commences à te montrer un peu responsable. Je ne demande tout de même pas la lune!" déclara le père.

Je lui demandai ce qu'à son sens son fils devait faire pour prouver qu'il était responsable. Après une discussion sur la façon de préciser sa demande, le père reprit, un peu piteux:

"ça a l'air idiot, mais lorsque je dis que je voudrais qu'il soit responsable, en fait, j'attends qu'il fasse ce que je demande, qu'il saute quand je lui dis de sauter -et avec le sourire."

Il convint alors que si son fils se comportait ainsi, il témoignerait davantage d'obéissance que de responsabilité.

Comme ce père, nous utilisons souvent un langage imprécis et abstrait pour indiquer à l'autre la façon dont nous voudrions qu'il se comporte ou qu'il réagisse, mais sans lui demander une action concrète qui lui permettrait d'y parvenir. Prenons le cas d'un patron qui fait un effort sincère pour inviter ses employés à lui donner un feed-back:j'aime mon patron

"Je voudrais que vous vous exprimiez librement en ma présence."

Par cette déclaration, le patron communique son désir de voir ses employés "s'exprimer librement", mais ne dit pas ce qu'ils pourraient faire pour se sentir libres. Il ajouter à mes amispourrait utiliser un langage d'action positif pour formuler sa demande:

"J'aimerais que vous me disiez ce que je pourrais faire pour vous encourager à vous exprimer librement en ma présence".

Je voudrais vous présenter un dernier ex qui montre comment l'emploi d'un langage imprécis suscite la confusion. Il s'agit du dialogue que j'établissais systématiquement avec les patients qui venaient me voir pour une dépression, à l'époque où j'exerçais comme psychologue clinicien. J'écoutais avec empathie les sentiments profonds qu'exprimait mon patient, puis notre conversation prenait invairablement le tour suivant.

MBR: Qu'est-ce que vous voudriez que vous ne recevez pas?

Patient: Je ne sais pas ce que je veux.

MBR: Je m'attendais à ce que vous disiez cela.

Patient: Pourquoi?

MBR: Je suis persuadé que nous sombrons dans un état dépressif parce que nous n'obtenons pas ce que nous voulons, et nous n'obtenons pas ce que nous voulons parce que nous n'avons jamais appris à l'obtenir. Nous avons en revanche appris à être des enfants modèles, des parents modèles. Si nous tenons à correspondre à ces modèles, autant nous habituer à être déprimés. La dépression est la récompense que nous obtenons pour notre conformité. Mais si vous voulez vous sentir ieux, j'aimerais que vous précisiez ce ue vous voudriez que le autres fassent pour que votre vie soit plus agréable.

Patient: J'aimerais simplement que quelqu'un m'aime. Ce n'est tout de même pas trop demander, non?

MBR: C'est un bon début, mais, concrètement, que pourraient faire les autres qui satisfasse votre besoin d'être aimé? Par ex, que pourrais-je faire ici et maintenant?

Patient: Vous savez bien...

MBR: Non, je ne suis pas certain de savoir. Je voudrais que vous me disiez ce que vous aimeriez que je fasse ou que les autres fassent pour vous donner l'affection que vous recherchez.

Patient: C'est difficile.

MBR: En effet, il peut être difficile de formuler des demandes claires. Mais dites-vous bien que les autres auront beaucoup de mal à répondre à notre demande si nous ne savons pas nous-mêmes ce que nous voulons!

Patient: Je commence à entrevoir ce que j'attends des autres pour satisfaire mon besoin d'amour, mais c'est gênant.

MBR: En effet, c'est très souvent gênant. Alors, quels actes attendez-vous de moi ou des autres.

Patient: Je voudrais que vous deviniez ce que je veux avant même que je n'en prenne moi-même conscience. Et je voudrais que vous le fassiez toujours.

MBR: Je vous remercie de votre précision. Vous concevez maintenant, j'espère, que vous n'avez pas de grandes chances de treouver quelqu'un qui puisse satisfaire votre besoin d'amour s'il faut en passer par là.

Dans la plupart des cas, mes patients parvenaient à comprendre que leur sentiment d'insatisfaction et leur dépression provenaient largement du fait qu'eux-mêmes ne savaient pas très bien ce qu'ils attendaient d'autrui.

 

M. B.Rosenberg

Reste à formuler les demandes consciemment

et à définir clairement l'objectif derrière ces demandes.

 

proposé par mamadomi
rééd° du 28 03 13
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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 06:58

roceroce

 

Oh que j'ai attendu pour vous le partager! j'ai attendu la sortie de son album...

oui j'ai entendu cette chanson il y a 2 mois déjà dans une émission tardive,

en live...

j'avais hâte...

avant de vous transmettre un texte dont vous trouverez la source en lien

bon début de semaine à vous tous et toutes.

J’porte le poids et la souffrance que le travail m’a légué
Du coup, j’ai du mal à entendre la même chose en allégé
J’ai plongé là où l’agression prend la place de l’affection
J’ai plongé là où la raison s’est déjà faite balayée
Des principes gisants dans le coffre, attachés et lacérés
Parce qu’ils ont refusés les offres que le vice a fait péter
Mes principes sont si pauvres, aveugles et dépareillés
Pendant que le vice roule au gouv’ avec le siège affaissé
J’suis un des seuls à résister, le vice flippe de m’agripper
A moi tout seul j’suis une équipe car j’suis seul mais habité
Moi j’ai mes running et mon souffle, mon endurance est allé
S’il faut respirer l’air du gouffre alors je fais de l’apnée

[Refrain x2]
Rocé, une entité même si je prends de l’altitude
J’ai attiré par amplitude un empire et une attitude

En apnée, poisson à la dérive dans l’bocal des villes
J’agrandirais l’décor que le destin dessine en apnée
Nage à contre-courant donc je rends mon estime pour te couler
Faut que j’aille nager à la piscine en apnée
Perds mon innocence dans les profondeurs éloquentes
La surface est trop lente, seul le groove m’oriente en apnée
T’as le succès, à vite savoir rapper, augmente le son
J’fais le chemin à l’envers, fais gaffe on va s’croiser
T’entends ma voix parce que ma foi, ça fait partie d’un rêve
Etat d’esprit tellement froid que Grizzly m’a mis un j’aime
Les MCs s’plaignent de l’Etat, dans la gloire ils s’en imprègnent
Ils s’croient forts parce qu’ils aboient, sans espoir font les chiennes
Tu veux être polémique, t’es juste bruyant
T’es pas puissant, t’as juste une grosse équipe
T’es pas méchant, juste colérique
La rue c’est cops et cité, c’est dur de coexister
Que des robots qui décident et des potos qui décèdent
Alors seul le cœur et les tripes gèrent ma carrière
J’ai laissé l’oseille et la street à l’arrière, ça vaut pas un salaire
La rime aiguisée, le succès m’achète pas
La rime aiguisée, cachée sous l’palais si l’showbiz m’incarcère
Sentimental comme tout rappeur hardcore
Matinal comme l’aurore, mental de fer, j’bipe à l’aéroport
Ma voix porte des rimes autant qu’la tienne porte des faux
J’te présenterai l’excellence avec qui j’danse des slows

[Refrain x2]

J’veux pas voir vos sales tronches, respirer votre oxygène aseptisé
Mes rêves, avec vos torchons, trop d’hygiène, où aller ?
Gros dilemme, du coup je m’enfonce sous votre système en apnée
Dans la crasse, les cris et les crises quotidiennes, en apnée
Loin des fausses politesses, des fausses caresses
Effaré par la richesse, la crise, le vice, la tess
J’évite les bassesses comme la peste, loin des histoires romanesques
La street credibility vous allèche ? Bah j’vous la laisse
J’ai ma haine a effacé, ma peine a réparé
Le futur a préparé, le soleil s’en est allé
En rêvant de vrais palais, les gens crèvent sur les pavés
Les vrais savent mais les vrais se taisent, ont la flemme d’aller parler
En apnée, monte à la surface pour décrire
Tellement rien à dire, là-haut toujours le même délire
On a rien raté mais le pire, comment te le décrire
Que les MCs appellent punchline ce que j’appelle écrire


L’Institut National des Etudes Démographiques (INED) a publié, les 1ers résultats de l’enquête "Trajectoires et Origines: la diversité des populations en France". Une enquête inédite et intéressante.

Inédite parce c’est la 1ère fois qu’une étude scientifique de cette ampleur prend en compte l’impact des origines sur les trajectoires personnelles. La loi française interdit les statistiques ethniques (et ferme les yeux sur ceux de la police) les chercheurs de l’Ined se sont basés sur la notion de pays naissance pour déterminer qui est immigré (né à l’étranger) et descendant d’immigrés (né en France avec au moins un parent immigré). L’enquête n’en demeure pas moins intéressante, d’autant + qu’elle étudie pour la 1ère fois les caractéristiques de la population des "descendants d’immigrés" .

 

  • Histoires migratoires. Dans l’ensemble de la population (18-50 ans), 1pers./5 a vécu au moins un an hors de l’hexagone. La 1/2 de ces migrants ne sont pas des immigrés.

  • Transnationalisme. Près de 9 immigrés/10, près de 6 descendants d’immigrés/10 ont des contacts personnels avec des personnes de leur pays d’origine (lettre, téléphone internet) hors de métropole, c’est aussi le cas de près de 3 natifs sans ascendance migratoire/10.

  • Logement. 13% des immigrés ont le sentiment d’avoir connu une discrimination au logement et parmi eux, 70% invoquent la couleur de peau ou l’origine comme motif de leur discrimination.

  • Santé. A âge et situation socio-économique comparables, les femmes immigrées ont une probabilité supérieure de 30% de déclarer un état de santé altéré par comparaison avec les femmes de la population majoritaire.

  • Couples mixtes. 40% des immigrés ayant rencontré leur conjoint après la migration vivent en couple avec une personne de la population majoritaire.

  • Relations familiales & sociales. 30% des descendants d’immigrés cohabitent avec leurs parents, contre 18% des individus de la population majoritaire.

  • Vie citoyenne et politique. Un positionnement politique + orienté à gauche pour les descendants d’immigrés du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.

  • Pratiques linguistiques. Pendant leur enfance, 46% des descendants d’immigrés ne parlaient que le français avec leurs parents. 9% ne parlaient pas en français avec leurs parents.

  • Nationalité. 42% des immigrés sont devenus français. Un immigré/5 et un descendant/3 déclarent une double nationalité.

 

Sur les discriminations, la "décote" sociale pour cause étrangère et le rapport avec la religion, les résultats sont globalement conformes aux attendus. Mais l’étude permet aussi de répondre à certaines questions + inédites. Le chapitre "Vie citoyenne et participation politique" est à ce titre très instructif.

 
Les immigrés et descendants d’immigrés, comparés à la population majoritaire, se penchent selon l’Ined, clairement à gauche:

 

Les descendants d’immigrés ont + de chance d’être à gauche que leurs parents " Ainsi les immigrés algériens semblent ne pas être significativement + à gauche que la population majoritaire, toutes choses égales par ailleurs, mais leurs descendants ont 3x + de chance de s’y placer" notent les chercheurs.

L’étude s’intéresse aussi à "La formation du couple entre ici et là-bas".On apprend que les immigrés se mettent en couple souvent + tôt que les autres (18% des immigrés de 18-25 ans sont mariés contre 4% des jeunes de la population majoritaire). Contrairement à une idée reçue les descendants d’immigrés se mettent en grande majorité (65%) en couple avec des personnes de la population majoritaire. Cela n’a rien à voir avec les mariages gris puisque les descendants d’immigrés sont très majoritairement français. "Le choix d’un conjoint immigré de la même provenance que les parents est beaucoup + rare: il ne concerne que 13% des enfants d’immigrés" notent les chercheurs. A titre d’ex un Français dont les parents sont originaires du Maroc se marie dans 52% des cas avec un conjoint de "la population majoritaire", dans 18% avec un "descendant d’un immigré d’un autre pays que le Maroc" et 19% seulement avec un "descendant d’un immigré du Maroc".

Plus conformes aux attendus, les chiffres sur les discriminations. 36% des descendants d’immigrés et 32% des immigrés déclarent avoir déjà fait l’expérience du racisme au cours de leur vie. Ce n’est pas une surprise. Mais globalement, et assez paradoxalement, le sentiment d’exclusion est + prononcé chez les enfants d’immigrés que chez les immigrés

Pour l’ensemble des résultats de l’enquête, le mieux est de lire le document de travail des chercheurs de l’Ined (17 chapitres en 156p) ou sa synthèse présentée lors du point de presse d’hier. Les + pressés peuvent lire des comptes-rendus thématiques: Sur les Echos à propos du travail, sur Libé à propos de la nationalité, ou encore sur la Croix à propos du rapport au fait religieux,…

source   

proposé par mamadomi

rééd°du 19 03 13

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 22:05

La Grande Relève incite ses lecteurs à chercher comment devrait être organisée la société pour qu’elle soit vraiment au service de tous.

Or, s’il est aujourd’hui un domaine dans lequel toute démocratie est complètement absente, c’est bien celui de l’économie, totalement aux ordres de la finance… il est donc urgent que les grandes orientations économiques soient enfin prises démocratiquement.

Dans quelques semaines, les électeurs vont désigner, parmi des candidats volontaires,professionneles de la politique, quels seront ensuite leurs “représentants”. Guy Evrard en profite pour évoquer la nécessité d’élargir la démocratie au-delà de ce suffrage universel, afin que le peuple pèse davantage, qu’il intervienne plus directement sur les grandes questions qui conditionnent son existence:


Reconquête de la démocratie représentative

 

Trois ex. rapprochés de la dernière décennie suffisent à démontrer la pertinence d’une telle revendication. D’abord le référendum en 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen, dont le résultat sans ambigüité a été bafoué par le pouvoir politique. Puis la contre-réforme des retraites conduite en 2010 contre la volonté largement majoritaire des citoyens. Et enfin la mise en place continue et tenace d’une politique d’austérité pour pallier la crise financière de 2008, dont les peuples n’étaient pas responsables. Trois situations dans lesquelles le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, soutenus par la plupart des grands médias, ont agi de concert dans l’intérêt exclusif de l’oligarchie qui domine l’économie, au mépris de l’intérêt général et de la volonté populaire.

S’il n’est pas question de contester ici la légitimité du suffrage universel, on peut en revanche s’interroger sur l’étendue de cette légitimité. En effet, le pouvoir politique est aujourd’hui totalement inféodé à la puissance économique, celle-ci étant détenue par une classe sociale infiniment minoritaire, qui a étendu son emprise à toute la planète, principalement via une organisation financière qui exploite de manière toujours + violente le travail des femmes et des hommes, en mettant constamment en péril l’économie réelle. À cette échelle, les centres de décision s’éloignent des citoyens dont les gouvernements concèdent des abandons de souveraineté toujours + larges, qui rendent caduque, de fait, leur légitimité. L’ex de la Grèce est révélateur des contraintes que des organisations extérieures entendent imposer aux peuplesPar ailleurs, les grands choix de société impliquent des compétences, notamment scientifiques, qui conduisent les gouvernants à se retrancher derrière des avis d’experts ne disposant, eux, d’aucune légitimité et agissant rarement en toute indépendance. L’ex. du médicament Médiator illustre parfaitement les dérives potentielles d'un tel système.

L’ordre capitaliste qui règne ainsi sur la planète peut assurément prendre des formes différentes, allant de la dictature absolue comme dans les pays arabes en révolte, à des démocraties représentatives comme dans les pays occidentaux, pourvu que l’alternance tolérée dans ces derniers ne remette pas en cause une organisation économique et sociale injuste et prédatrice. En fait, très tôt, au cours de l’histoire, la démocratie représentative a été instrumentalisée par la bourgeoisie pour asseoir son pouvoir économique, comme l’avoue Benjamin Constant dans son discours à l’Athénée en 1819[1].À l’exception de quelques épisodes majeurs, lors de grands mouvements populaires, par ex en France avec la mise en application du Programme National de la Résistance à la Libération.

Le mouvement altermondialiste, le mouvement des indignés, les conventions de citoyens ou les forums citoyens, la diversité du monde associatif, l’éducation populaire, constituent cependant autant d’initiatives qui démontrent la richesse de l’engagement citoyen. Mais, dans le cadre des institutions démocratiques occidentales, leur influence ne sera jamais en mesure de déboucher sur une transformation en profondeur de l’organisation économique et sociale si elle ne s’appuie pas sur des formations politiques qui sont seules en position de conquérir légitimement le pouvoir.

Dans l’hypothèse où la paix civile reste un fondement de nos sociétés, tout mouvement populaire doit donc se traduire dans une consultation générale dont le but est de faire ressortir une volonté majoritaire, à l’issue d’un débat au cours duquel les différents points de vue sont construits, argumentés et confrontés, aux échelles territoriales appropriées, avec la garantie du respect de la volonté populaire exprimée souverainement.

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L’Assemblée nationale

C’est l’absence, soigneusement entretenue, de conditions institutionnelles garantissant ce débat permanent des citoyens avec le système politique qui conduit à une défiance croissante de la population vis à vis de la “classe politique”, parce que la politique est elle aussi traitée comme une marchandise. À un certain niveau de représentation, les femmes et les hommes politiques doivent en effet rapidement acquérir les compétences et la disponibilité de professionnels pour intervenir sur la scène publique. Ils se trouvent alors entraînés et positionnés dans un système qui les nourrit, avec le risque de perdre un statut social en cas de non renouvellement de leur mandat. Ce qui n’a plus grand chose à voir avec la mission de défendre une aspiration collective. D’ailleurs, défendre en professionnel la même aspiration toute une vie n’est-il pas tout simplement un aveu d’impuissance?

Alors, comment faire?

- Tout d’abord, il n’est pas question d’abandonner le suffrage universel, sans doute la conquête majeure des peuples dans leur lutte contre l’aliénation, que tant de femmes et d’hommes ont payé et continuent de payer de leur vie. Même si J-Jacques Rousseau dénonçait déjà les pièges de ce qui allait devenir la démocratie représentative[2].

- Ensuite, il n’est pas question non plus de cultiver l’idée de l’inutilité des organisations politiques “toutes pourries”, même si elles sont éminemment critiquables. L’expérience de la Commune de Paris avait montré l’importance d’une structure organisée, la Garde Nationale[3], pour relayer et organiser le mouvement populaire dont on admire encore les capacités d’intervention et d’imagination collectives. Et force est de constater aujourd’hui que les révolutions arabes, une fois le dictateur chassé du pouvoir, peinent à déboucher sur la démocratie en l’absence de telles structures, qui ne pouvaient préexister du fait de la dictature.

Maryam Radjavi présidente du conseil national de la résistance iranienne

le CNRI s'est opposé au régime dictatorial du Shah,

la lutte du pouvoir en place vs la résistance a été sanglante dans les années 80.

Oui, les musulmans luttent contre l'intégrisme; ça et là on tente de décridibiliser cette démarche

au nom des responsabilités partagées des luttes auxquelles les résistants sont contraints

que ce soit en France, sous le nazisme, en Palestine mal partagée, ou en Iran ...

mais l'Iran est riche de pétrole et ça complique la diplomatie,

les Occidentaux ont été/sont/seront(?) complaisants...

...inflexibles par rapport à la priorité pétrole... (? naaaaaaan...)

 

 «La misogynie et le rejet de l’égalité des sexes au nom de l’islam constituent (...) la force motrice de l’intégrisme».


Dans nos sociétés occidentales, c’est en renforçant tous les maillons de la chaine démocratique que l’on peut espérer reprendre le pouvoir politique au pouvoir financier.

- Ne pas laisser le suffrage universel devenir seulement un alibi de démocratie en n’étant plus qu’un objet de marketing dans une société consumériste.

Empêcher donc que la politique soit un métier en imposant le renouvellement rapide des élus et leur contrôle par les citoyens tout au long de leur mandature, suivant des règles institutionnelles.

Favoriser l’intervention des citoyens dans tous les champs de la société, y compris dans les entreprises, publiques ou privées, en leur donnant les moyens d’acquérir les compétences nécessaires et le droit d’exercer leur citoyenneté.

- 'Faire de la politique' doit redevenir une activité noble.

Dans ces conditions, sans doute les citoyens feront émerger les meilleurs d’entre eux dans les formations politiques et pourront exiger d’eux la seule défense de l’intérêt général.

À chaque veille d’importants scrutins électoraux dans notre pays, alors que des choix de société majeurs sont discutés si on y prête attention en écartant la fumée médiatique, c’est donc le moment d’exiger du suffrage universel qu’il redevienne un véritable instrument de conquête populaire, mais à la condition de ne pas s’arrêter au lendemain de l’élection. La nécessaire délégation pour certains actes de la vie publique ne signifie pas une délégation permanente de notre propre responsabilité, qui doit toujours pouvoir se traduire dans l’action.

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Journée planétaire des indignés: les images de Paris. 
Photo Sébastien Leban, dans Rue 89, le 16/10/2011

G.Evrard, GR, mars 2012


[1]B.Constant, De la liberté des anciens comparée à celle des modernes, discours à l’Athénée royal de Paris, 1819

[2]Bruno Bernardi, Le philosophe avait anticipé les pièges de ce qui allait devenir la “démocratie représentative”, et Nicole Borvo Cohen-Seat, La question de la souveraineté du peuple et de son pouvoir d’intervention directe se pose toujours, l’Humanité des débats, 3, 4, 5/2/2012

[3]Guy Evrard, La démocratie dans l’urgence, GR 1121, juin 2011, n° spécial consacré à La Démocratie

proposé par mamadomi

rééd° du 29 03 13

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