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  • : caplibre
  • : lieu d'échanges et de convivialité, en toute simplicité sur tous les sujets qui vous intéressent, des débats, de l'actualité, musique, poésie, humour, partage... bienvenue à tous les gourmands de la vie et aux adeptes de la pensée sans frontière!...ou de la non-pensée :) n'hésitez pas, proposez vos questions/sujets en cliquant sur "contact", en bas de page...ce sera publié!
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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
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Des fOrêts et des hommes
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le 31 oct 2011:
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la Palestine devient
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Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 07:14

Howard Schatz

Pourquoi la décroissance est-elle nécessaire et inévitable?

 

Depuis longtemps, nous savons que la croissance qu'impose le capitalisme est insoutenable, et que l'important est que les richesses soient mieux distribuées.

L'automne dernier, le Repaire du pays d'Aix organisait un débat sur le thème "Qu'entendons-nous par décroissance?". C. Duc-Juveneton et C. Ramin en rapportent ici l'essentiel:

      

L’idée de décroissance n’est pas ce nouvel oxymore que le système actuel met en place via le Grenelle de l’environnement et autres balivernes de développement durable (DD) ou de capitalisme vert. Elle est portée par toute une nébuleuse de gens, qui se nomment décroissants, objecteurs de croissance ou qui prônent la désaccoutumance à la croissance et d’autres encore, qui changent leur façon de vivre au quotidien. Elle n’est pas davantage une mode à l’usage de bobos en mal de sensations. C’est une idée qui vient de loin, et c’est à un véritable “barrage” qu’elle se heurte depuis des années, raison de + pour s’inviter aujourd’hui au débat contradictoire. Elle n’est pas non plus une affaire individuelle (comme fermer le robinet quand on se brosse les dents, même si cela peut limiter le gaspillage!). La décroissance n’est pas davantage, comme on l’entend trop souvent, le retour à l’âge des cavernes! 

C’est à la fois une autre façon pour chacun de vivre son quotidien et une autre façon d’exister collectivement pour sortir de ce système capitaliste. Nous ne voulons pas changer la société mais changer de société.

Howard Schatz

Pourquoi s’y intéresser

de plus près aujourd’hui?

 

— Parce que nous refusons les inégalités (précarité, pauvreté, exclusion, discrimination), le démantèlement de nos communs etc.;

— Parce que nous voulons retrouver notre dignité et développer nos solidarités sur un pied d’égalité avec tous les êtres humains, d’ici et de là-bas;

— Parce que nous vivons sur une planète aux ressources finies, le temps des limites est venu, voire déjà dépassé, la planète nous donne des signes de ne plus pouvoir nous supporter comme l’écrit G.Azam dans son livre Le temps du monde fini.

— Parce que l’on ne peut plus séparer les êtres humains du reste du vivant, parce que nous faisons partie des écosystèmes, sources de vie, au sein desquels nous sommes appelés à vivre en harmonie. Nous voulons nous réapproprier le temps pour reconstruire un art du bien vivre, non pas au sens du “bien-être occidental”, mais au sens de vie bonne, de vie pleine, pour reconstruire une société humaine fondée sur les liens, le rêve, la joie.

Howard Schatz

L’actuelle société est éclatée,

violente et triste

 

Aujourd’hui nous sommes réduits à une somme d’individus qui vivent, voire pour le + grand nombre, survivent, côte à côte, dans des cases qu’une infime minorité leur assigne, et qui finissent par “intérioriser” cette servitude. Or, sans vie collective, aucun individu ne peut évoluer, développer ses potentialités, s’émanciper et apporter ainsi sa pierre à l’édifice commun. Aujourd’hui chaque individu y est soumis à la concurrence ce qui renforce nos peurs et conduit à la guerre. Guerre de chacun contre chacun, de tous contre la nature. Nous sommes devenus tristes et les individus se tournent vers une nouvelle divinité, celle de l’argent-roi, du toujours plus, du toujours + vite pour le profit d’une minorité dont le seul objectif est l’accumulation.

 

Howard Schatz

Croissance et productivisme

 

Depuis les années 1980, on nous explique qu’il n’y a pas d’autre choix, le fameux "There is no alternative", (TINA), de Thatcher et Reagan. Cette voie est présentée comme seule réaliste et elle est portée au nom de cette pensée unique par les différents gouvernements qui se succédent. Tous ont, au fil des ans, de façon consensuelle, remis les clés au pouvoir économique et financier. Par le renoncement de l’État à battre monnaie, s’obligeant lui-même à emprunter auprès des banques privées (qui créent leur monnaie ex-nihilo) ce qui soumet les peuples par la dette. Par le transfert des prises de décisions politiques à de super structures qui ne sont pas démocratiques, comme le FMI, la BM, l’OMC, la BCE dont les pratiques sont corsetées par des traités élaborés par un aréopage d’experts, les lobbies des entreprises transnationales ayant + de pouvoir que les peuples. Experts et médias au service des mêmes, peuvent bien ânonner chaque jour la même ritournelle en affirmant la nécessité suprême de "rassurer les marchés financiers", ces institutions reposent sur un déni de démocratie, comme l’a montré, notamment, le mépris des résultats du référendum de 2005, elles ne nous représentent pas.

Croissance et productivisme sont en fait le carburant de cette machine folle où le “dieu économie” est placé au-dessus de tout. Cette machine folle exploite et aliène les êtres humains, elle détruit l’ensemble des écosystèmes et met en danger le devenir des générations actuelles et futures.

Howard Schatz

 

Pour quoi? Pour qui?

 

 

— Parce que cette volonté de croissance du PIB est poussée par la publicité qui, via les médias bien-pensants et ses supports qui défigurent villes et campagnes, nous abreuve de messages, jusqu’à nous rendre dépendants.

— Parce que cette croyance est malheureusement relayée, et savamment entretenue, auprès de celles et de ceux qui ne peuvent pas, ou qui ne peuvent plus payer ce qu’on leur fait miroiter, dans cette frénésie du toujours + … Alors, pour pouvoir tout de même “posséder”, eux aussi, pour assouvir leurs frustrations, ils succombent au crédit. C’est se mettre la corde autour du cou et la serrer d’un cran à chaque fois qu’on y a recours.

— Parce qu’aujourd’hui seul “l’avoir” aurait de l’importance! Jusqu’à définir la position sociale ("si tu n’as pas de Rolex à 50ans, tu n’es rien!"), au détriment de “l’être”, de l’indispensable, du poétique et du faire par nous-mêmes.

— Parce qu’aujourd’hui on ne répare plus, on jette! Voilà des années que nous sommes dans la société du jetable, via l’obsolescence programmée… pour faire tourner toujours + vite une machine que nous ne pouvons plus contrôler. Ce qui augmente encore notre fatalisme, notre peur, notre asservissement.

— Parce qu’on assiste aujourd’hui à l’apologie de la culture de la vitesse, de l’immédiateté, au détriment du “prendre le temps” de réfléchir sur le sens de nos actes, sur le sens de nos vies. Nous sommes comme un cycliste qui, lancé, est obligé de pédaler tête baissée pour éviter de tomber… sans se poser la question de savoir pourquoi, et pour qui, il pédale!

Howard Schatz 

 

Croissance et croyances

 

Réduire la notion de progrès à son aspect matériel ne date certainement pas d’aujourd’hui. Mais cette confusion connaît maintenant une telle ampleur et une telle généralisation qu’on en mesure, + que jamais, toute la perversité et tous les dangers.

Ainsi la croyance en un progrès technique supposé sans limite, imposé aux peuples, censé apporter une solution aux problèmes qui naissent de cet emballement débridé, tout en minimisant, voire en niant leurs conséquences sur la santé des êtres humains, sur l’équilibre des écosystèmes (nucléaire civil et militaire, retraitement de ses déchets, nanotechnologies, CO2,…). Jusqu’à la croyance au transhumanisme, qui prétend faire reculer les limites de la vie jusqu’à rendre les êtres immortels... quitte à greffer des prothèses sur des “êtres” qui ne seraient plus que chimères génétiquement modifiées, des “artéfacts”, selon l’expression de Miguel Benasayag.

Croyance encore en l’assurance que le capitalisme s’effondrera de lui-même et qu’il suffit d’attendre.

Une autre croyance a prétendu combattre cette logique capitaliste, mais sa conception reposait sur une logique semblable: la main invisible du marché étant remplacée par une avant-garde éclairée et son “grand soir” qui allait renverser le mur, au nom d’une non moins chimérique société d’abondance, confondue avec un progrès matériel tout autant déifié, où le gâteau serait mieux partagé mais dont le couteau serait tenu par une “nomenklatura”.

Croyance enfin dans notre ethnocentrisme occidental et son “bien être”, alors qu’il faudrait plusieurs planètes pour que l’ensemble de l’humanité puisse y accéder et qu’aucune culture n’est supérieure aux autres et ne peut dicter ”sa loi” au monde entier.

photo Howard Schatz, Paul Taylor Dance Cie

 

Comment?

 

Au bout du bout, ce sont des choix où chacun apporte sa pierre au quotidien, où chacun est différent et en même temps égal à l’autre pour construire collectivement notre maison commune.

Parce que nous refusons l’uniformisation pour que vive le métissage, pour retrouver ici, là-bas et ensemble, notre dignité et pour faire vivre concrètement notre solidarité, pour redonner sens au beau mot d’émancipation.

Parce que pour décroitre nous devons “dé-croire” pour expérimenter les chemins de la démocratie.

Parce que nous aimons la vie.  


C. DUC-JUVENETONC. RAMIN, GR, mai 2012

proposé par mamadomi

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:09

 



Le mental vit dans un cercle vicieux.
Il crée lui-même les problèmes et ensuite essaie de les résoudre.http://thumbs.dreamstime.com/thumb_154/1181345837Q52yV6.jpg

Vous êtes le produit de votre environnement.
C'est pourquoi vous ne pouvez rien voir
au-delà de vos habitudes
et conventions sociales dont vous êtes imprégné.
Si vous voulez voir au-delà,
libérez-vous d'abord de votre manière habituelle d'interpréter les faits.


Swami Prajnanpad


proposé par mamadomi
rééd° du 27 09 08
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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 09:31

 
♦ Notre fonction n'est plus d'acquérir mais d'être.

Rabindranath Tagore


♦ Ceux qui se concentrent sur les objets des sens deviennent attachés
à ces objets.
De l'attachement naît le désir;
du désir naît la colère;
de la colère naît la confusion de l'esprit;
de la confusion de l'esprit naît la perte de la mémoire;

de la perte de la mémoire naît la perte de l'intelligence;
de la perte de l'intelligence naît la destruction.

Bhagavad Gîta

♦ Quand l'homme est privé de la base que lui fournit le tout,
sa pauvreté perd la plus belle vertu, la simplicité,

 pour n'être plus que honteuse et sordide.

Sa richesse n'est plus de la splendeur, mais de l'extravagance.
Ses appétits ne restent plus dans leurs limites naturelles;
ils n'ont plus pour seul but de subvenir à sa vie;

ils deviennent une fin en eux-mêmes,
mettent le feu à son existence,

et dansent follement à la lueur de l'incendie. ♦

Rabindranath Tagore

proposé par mamadomi
rééd° du 01 10 08
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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 13:27
Le chômage: un vrai-faux problème créé de toutes pièces


butto02b.gif  
Le chômage, par excellence, est le type même de faux problème  créé sciemment par notre société. Faux problème, bien entendu pas pour ceux qui le subissent, mais par son prétendu côté inéluctable. Il n'y a rien de plus illusoire que cette fatalité :


  Il n’est pas obligatoire que le chômage existe sur Terre.balais.gif (6660 octets)


Avons-nous le moindre chômage dans des civilisations pastorales ou anciennes ? Non, bien sûr, car le chômage est une invention récente, liée à l’ère moderne, décuplée par la civilisation industrielle, savamment entretenue.

C’est une invention bien pratique en vérité, car le chômage est véritablement un outil "habile" de la panoplie capitaliste, employé judicieusement : ni trop, ni trop peu. On ne peut évidemment pas prétendre le contraire: si les gouvernements se préoccupaient de fournir de l'emploi à tous leurs administrés, il y longtemps que ce problème serait résolu puisque que ce sont eux qui détiennent les clés du système ! Quels que soient les régimes politiques, le chômage est maintenu dans une certaine fourchette…


butto02b.gif   Pour les gouvernements, le maintien du chômage est un exercice délicat mais indispensable: soumis au patronat et à la dictature du marché, ils ne peuvent le supprimer car s'il n'y en avait plus, les gens nechaussure.gif (15534 octets) seraient plus dociles, apeurés, soumis. Les conditions de travail s'amélioreraient, ce qui est contre la l’intérêt des exploiteurs. C'est le chômage qui permet de maintenir les gens dans la peur et donc sous la domination de ceux qui les emploient. Seul, la peur de se retrouver sans revenus permet le maintien de salaires insuffisants, ce qui, dans la logique comptable de l'économie de l'asservissement, est le plus sûr moyen d'économiser sur les coûts de production, et de faire de copieux bénéfices. Comme le disait Ricardo aux patrons "Donnez à vos ouvriers juste assez pour que votre main d’œuvre reste bon marché." !
machine a laver.gif (16814 octets)En même temps, il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de chômage, à cause des conséquences sociales. Et puis, contradiction paradoxale de ce mode de gestion, il faut bien que les ouvriers dépensent quand même pour faire monter la croissance! D’où un peu de politique sociale pour corriger quelques-uns de ses effets, juste de quoi empêcher toute révolte et maintenir le troupeau des acheteurs d’inutile. Les euro ani.gif (13117 octets)gouvernements ont donc une politique favorisant le chômage dans une certaine limite, la limite psychologiquement acceptable pour la société. Ils marchent sur le fil étroit de l'équilibre entre leur devoir d'élus et leur soumission au pouvoir de l’argent.


butto02b.gif   Avec la perspective bioéconomique, nous voyons le chômage commeune absurdité: dans un corps vivant chaque cellule a un rôle à jouer, que ce rôle soit hyperactif (cellule endocrine), simplmenet fonctionnel (cellule musculaire), ou juste de réserve (cellule graisseuse). Mises à part les cellules souches, qui doivent grandir, et les cellules âgées, qui servent de soutien, chaque cellule a son rôle à remplir pour l'harmonie organique [1].

Dans le corps social, c'est pareil, chaque humain a son rôle à jouer. Le chômage et la privation de ressources monétaires entraînent misère et faim, comme si nous supprimions l'apport en sang et en nutriments de certaines cellules de notre bras ou de nos jambes… Ces cellules, mal nourries, ne peuvent plus accomplir leurs tâches. Plus le nombre de cellules ainsi méprisées est important, plus les fonctions vitales sont perturbées, et plus la santé globale du corps en est altérée.

 

 

ball02e.gifIl ne peut y avoir fonctionnement harmonieux du corps social si des citoyens et des groupes de citoyens sont en souffrance.

ball02e.gifChaque individu a son rôle à jouer.

ball02e.gif Quels que soient la qualification et le rôle social, chaque individu est un être unique, riche et utile à la société.


bluefan.gif (40598 octets)En bioéconomie, il est évident de supprimer le chômage. L'Etat, par une politique appropriée, doit veiller à ce que chaque humain en âge de travailler puisse combler ses besoins par un travail épanouissant, susceptible, en même temps, d'être utile à la communauté toute entière. 


ball02e.gifLa prévention du chômage est conceptualisée en tant qu'outil en bioéconomie.

ball02e.gifSi la sphère privée ne propose pas d'emplois, c'est à l'Etat de le faire.

ball02e.gifLes emplois sont épanouissants ou ont des compensations financières ou/et matérielles de pénibilité.

butto02b.gif Les cellules d'un organisme qui ne vivent que pour elles-mêmes, sans porter atteinte à l'organisme tout entier, sont les kystes bénins. Bien qu'ils n'aient pas, a priori, d'impact négatif sur la santé d'un corps, ce sont de cellule parasites. L'organisme peut en tolérer quelques-unes sans grave conséquence, mais si leur nombre et leur volume deviennent trop importants, cela pose un véritable problème.

Dans un organisme social, c'est pareil. Ceux qui vivent en parasites et n'apportent rien à la société peuvent être considérés comme des sortes de kystes. La politique doit donc veiller à en limiter le développement en offrant à chaque citoyen la possibilité d'avoir une activité professionnelle épanouissante.

ball02e.gif Chaque cellule-citoyen est utile à sa communauté, soit par son travail, soit par des travaux d'intérêt général.

ball02e.gifLa société détermine les emplois qu'elle juge utiles à son fonctionnement.

A différents niveaux, international, étatique, régional, les individus doivent définir quels emplois ils souhaitent voir développer pour leur bien-être. Des référendums doivent pouvoir permettre d’appréhender au plus près ces besoins. 

Marie Martin-Pécheux

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[1] Les seules qui ne jouent pas de rôle utile sont les kystes parasites (représentées dans la société humaine par ceux qui vivent au crochet des autres) et celles qui jouent un rôle néfaste sont les cellules cancéreuses (représentées par ceux qui vivent au crochet des autres en les détruisant).

spéciale dédicace à Kanya

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chômage

L'Inde, le pays où il n'y a pas de chômage!!! ICI

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actualisation proposée par Reynald:

voir ici

un billet et une video autour du film-documentaire de Coline Serreau

Solutions globales pour un désordre général

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proposé par mamadomi

rééd° du 17 01 09    

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 15:13

Aujourd'hui je vous propose en partage des oeuvres

d'une artiste, Raquel Martins, 

une réflexion avec un ouvrage de référence

quelques affirmations qui font du bien à l'intérieur

et ça se voit très vite à l'extérieur

et puis,

je souhaite la bienvenue aux Caplibreurs en herbe du mois de mai

que je vous invite à découvrir d'1 clic, vous aussi

vous pouvez aussi saisir: - quelques bisous que je vous livre

si affinités!!!

- ...et toutes les meilleures vibrations de ce monde qui vit

et de cette vie, qui est belle

Refonder l'université

 

Refonder l'UniversitéEn mai 2009, alors que s'enlisait la longue lutte engagée par un nombre considérable d'universitaires contre la loi "libertés et responsabilités des universités" (LRU) de 2007 et contre les projets de "mastérisation", un petit groupe d'entre eux lançait un "Appel à refonder l'université". Ce manifeste, qui recueillit plus de 5 000 signatures, a été perçu comme un tournant décisif dans le débat: au-delà du conflit en cours, il montrait que la crise de l'université française, de + en + aiguë, ne peut s'analyser sans prendre en considération l'ensemble de l'enseignement supérieur français, dont elle n'est qu'une fraction chaque jour + restreinte. 

De fait, la société française ne peut plus se permettre de confiner l'université au rôle de voiture-balai de l'enseignement supérieur, avec la charge d'accueillir le public refusé par les autres établissements - classes préparatoires, classes de BTS, grandes, mais aussi moyennes ou petites écoles. En entretenant la fuite des étudiants, cette politique aveugle engendre la désespérance des enseignants-chercheurs, sans l'appui desquels toute réforme est vouée à l'échec et coûte cher à la nation sans espoir de profit.

Le groupe des "refondateurs", qui réunit des représentants de disciplines et de sensibilités idéologiques variées, a continué à réfléchir à une indispensable refonte de l'enseignement supérieur. La conviction qui l'anime est qu'aucune réforme positive ne peut se faire sans un diagnostic lucide de la situation et un large consensus des universitaires. Fruit des réflexions de ce groupe, ce livre rassemble toutes les pièces du dossier et propose des mesures concrètes aisément applicables qui peuvent permettre de redresser la barre et de remettre l'université au service de la société.

illustrations de ce billet: Raquel Martins

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- Je réalise mes objectifs dans la joie

- La vie est délicieuse et satisfaisante

- Cet instant touche à la perfection

 

  

proposé par mamadomi

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 21:31

Aaron Jasinski

 

Précédemment

(...) [Les richesses, fruits d'innombrables efforts, ont suscité des convoitises: il a fallu se donner un système de protection... Et c'est ainsi que les notions de propriété privée, de division des tâches, de hiérarchie, de rentabilité, de défense nationale, de guerre, de protection des biens et des personnes ont commencé à prendre de l'ampleur et à se complexifier jusqu'à la société que nous connaissons aujourd'hui.]

Jean Guilaine retrace bien ce processus, et la contrainte qu'elle génère:

Ayla Bouvette v

"En récoltant son blé au lieu de cueillir 3 glands et 2 prunelles, l'homme a pu faire des réserves, nourrir davantage de bouches, faire croître sa famille... Mais il s'est piégé. Car en même temps, il a dû s'occuper des champs et des animaux, défricher, arracher les souches avec des petites haches polies, biner, planter, récolter... L'homme a généralisé le travail, il a capitalisé, créé des richesses, des surplus. Mais en même temps, il s'est donné un société pyramidale, il a accentué la contrainte. L'espoir représenté par la révolution agraire et urbaine du néolithique s'est en partie retourné contre lui. L'homme est devenu l'esclave de ce qu'il a créé."

Jean Clottes, de son côté, affirme:

"La guerre ne commencera vraiment qu'avec la propriété, lorsque les Néolithiques auront des champs et des troupeaux à défendre de la convoitise d'autres groupes."

Jacques Marseille, à son tour, déclare:

"Avec l'agriculture, l'homme était conduit à travailler davantage.

Piégé par le développement technique,

il se condamnait aux travaux forcés à perpétuité." 

Car en effet, pour soutenir cet édifice social, il a fallu convaincre les hommes de la nécessité de s'adonner tous les jours à une activité bien peu naturelle: le travail. Travailler pour soi et pour sa famille, encore, cela reste motivant, mais cela suppose alors que toutes les personnes valides travaillent. Or il a dû bien vite se trouver des petits malins pour essayer de convaincre ou d'obliger les autres à travailler pour eux, afin qu'eux-mêmes puissent jouir de la vie plutôt que de la perdre à travailler.

La discrimination entre citoyen et esclave dans la Rome antique en est un bel ex: pendant que les citoyens s'adonnaient aux orgies dans les thermes, les esclaves trimaient pour produire les conditions de leur bien-être. Et quand l'esclavage a été aboli, pour mettre l'homme au travail et l'y maintenir, il a fallu le castrer de ses instincts vitaux et le soumettre par une idéologie: ça été la fonction de la religion et de la morale.

Le professeur Michel Maffesoli est on ne peut plus clair sur ce point:

"Un tel effort disciplinaire visait, et vise toujours, cette part incontrôlable, cette part "naturelle", cette part d'ombre qui toujours inquiète, et qui surtout se plie difficilement au principe de réalité, ou dans son sens le plus large, à la mise au travail. C'est pour cela et pour nulle autre raison que la morale est tyrannique."

 Ce conditionnement à la productivité peut générer une perte du sens de la vie chez des personnes "improductives", du fait d'une maladie, d'une invalidité, du chômage ou de la retraite.

"A quoi bon vivre, puisque je suis inutile?"

ai-je souvent entendu de la part de patients dépressifs. Pour leur répondre, il m'est arrivé d'avoir recours à une métaphore. Cette métaphore s'appuie sur un animal: le taureau.

Le taureau, pour l'inconscient collectif, est un symbole de la puissance de l'instinct, un symbole de la fertilité de la terre nourricière. Au paléotlithique, comme le suggèrent les peintures rupestres, le taureau était adoré. L'instinct était alors révéré et célébré dans l'orgiasme. Quelque chose de ces partiques nous est parvenu sous une forme disqualifiée à travers le culte du veau d'or, ou encore, de manière inversée, à travers la corrida. A partir du néolithique, le taureau est domestiqué, ligoté, enfermé. Sa puissance instinctive est mise au service du labeur. Pour cela, on le castre, car un taureau entier ne se laisserait pas attacher à une charrue: un taureau entier préfère courir derrière les vaches! Seul le boeuf accepte de tirer tristement sa charrue, sous le fouet du paysan.

Claude Théberge v

Ce que nous avons fait avec le taureau au-dehors, nous l'avons aussi fait avec notre partie animale, càd avec notre instinct, au-dedans. Pour convaincre des êtres humains de travailler sérieusement plutôt que de célébrer le plaisir des sens, il a fallu, en effet, les castrer - mentalement cette fois-ci - afin qu'ils dévalorisent et répriment leurs pulsions de vie, et qu'ils adorent le régime de sacrifice et de productivité qu'on leur proposait. C'est pour cela que les patients dépressifs, au chômage, en invalidité ou à la retraite, tournent à vide et ne voient plus de sens à leur vie, maintenant qu'ils se perçoivent comme "inutiles". Parce qu'ils n'ont jamais appris à faire autre chose de leur vie que travailler.

Henri Laborit dénonce fort justement cette machination infernale:

"Toute une idéologie de la souffrance est née au cours des siècles, qui a permis aux dominants de s'abreuver aux sources du plaisir en persuadant les dominés qu'ils avaient bien de la chance dans leur souffrance car elle leur serait remboursée au centuple dans l'autre monde."

La morale a infiltré l'inconscient collectif à un point tel que l'on peut voir aujourd'hui des ouvriers au chômage manifester pour revendiquer leur droit au travail. Les mêmes ouvriers, pourtant, lorsqu'ils peuvent bénéficier d'une allocation suffisante, se tiennent + tranquilles.

Comment comprendre que ceux qui réclament du travail ne demandent plus rien lorsqu'on leur verse de quoi vivre, sinon que leur vraie demande est précisément de vivre et de faire vivre leur famille, et pas du tout de travailler, en fait -à part pour une minorité de personnes, ayant un métier qui leur plaît et ayant atteint un niveau de sublimation tel qu'elles prennent un réel plaisir à travailler. Car comme l'écrit Freud avec humour:

"Le travail ne jouit que d'une faible considération dès qu'il s'offre comme moyen de parvenir au bonheur. C'est une voie dans laquelle on est loin de se précipiter avec l'élan qui nous entraîne vers d'autres satisfactions. La grande majorité des hommes ne travaillent que sous la contrainte de la nécessité, et de cette aversion naturelle pour le travail naissent les problèmes sociaux les + ardus."

 < Katarina Jiva Vare

Il m'apparaît ainsi que l'être humain, pas + que les autres animaux, n'est biologiquement consitué pour travailler. L'être humain est fait pour vivre, pour s'émerveiller, pour aimer, pour penser, pour jouir, pour créer. Il peut se contraindre au travail si sa survie en dépend, et se soumettre aux règles de la vie sociale qui en découlent. Mais alors, comme la psychanalyse nous l'a appris, frustration, répression, culpabilité et violence s'accumulent en lui, générant des maladies dans son corps et des guerres dans le corps social.

 

à suivre...

Bruno Ribant

Sandeep Chandran

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 00:58

Déjà plus de 11 MILLIONS de pauvres, ici, en France. Tous les jours, l’annonce de nouvelles suppressions d’emplois, de suicides au travail, de manifestations de protestation contre de nouvelles décisions arbitraires.

Et pourtant, à l’approche des présidentielles, les candidats qualifiés de “grands” par les médias continuaient et continuent toujours à s’invectiver en parlant d’autre chose, y compris au sein même des partis, entre "frères-partisans". Par ex de la sécurité, parce que l’expérience leur a montré qu’en faisant peur, ils attirent des votes!…

Il n'était pas question, lors des présidentielles par ex, d’un débat public sur le bilan du candidat sortant par ex. Bilan catastrophique à tout point de vue, et d’abord au plan humain.

Mais surtout, silence total sur les 2 traités entre gouvernements européens. Pourquoi cet accord tacite pour cacher que l’objectif de ces 2 traités est de figer dans le marbre la toute-puissance de la “troïka”? S’impose ainsi, en silence, en l’absence de tout débat public, et grâce au gonflement organisé des dettes souveraines, la “règle d’or” qui institue la suppression définitive de la souveraineté des peuples, l’enterrement de toute démocratie dans l’UE. Or, de nos 2 vedettes, le candidat sortant est à l’origine des 2 traités, et son challenger avait choisi l’abstention sur le 1er et ne s’est pas engagé à s’opposer au 2nd après les élections…

Que le président élu fût un de ces deux-là, la France était donc condamnée, sans jugement, sans débat, après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, à une misère noire et que rien ne justifie, sous prétexte que c’est pour rembourser une dette… dont on ne discute pas.

Le parti politique majoritaire semble celui des abstentions, estimé, début avril 2012, à un nombre record de 32%. Notre ami Benjamin a montré clairement que cette attitude peut avoir un sens politique très profond et fort défendable. Il est donc vraisemblable que le parti des abstentionnistes recrute surtout parmi ceux qui rejettent totalement le simulacre de démocratie qui consiste à n’avoir à choisir qu’une alternance apparente, cachant une même vision désastreuse de l’Europe imposée par la finance, alors qu’ils veulent une véritable alternative, pour pouvoir créer une autre Europe, définie cette fois par les peuples qui la composent, retrouvant ainsi leur souveraineté.

Cette majorité n’est pas silencieuse, même si les grands médias n’évoquent que quelques manifestations, quand elles se produisent sur des lieux publics, et semblent ignorer l’immense mouvement de protestation qui, pourtant, ne cesse de s’amplifier.

Il faut donc ouvrir internet pour s’apercevoir

qu’une multitude d’associations se créent,

se développent,

organisent des réunions de réflexion et des débats publics.

Ces “collectifs” dénoncent l’absurde obligation de croissance et de rentabilité,

les rôles néfastes de la finance sur l’économie,

l’appropriation des biens communs,

le gaspillage des ressources humaines et des réserves naturelles

qu’engendre la quête de profit, etc,

bref sur tout ce que nous dénonçons depuis plusieurs dizaines d’années. Sous une forme ou sous une autre, les propositions que nous faisions y sont reprises, par ex

celle d’un revenu garanti suffisant indépendant de l’emploi exercé,

celle d’une monnaie non capitaliste,

l‘idée que la coopération est préférable à la compétition, etc…

Dans de nombreuses villes de France, et dans la banlieue parisienne, à Antony par ex, des citoyens ont organisé, parce que les responsables politiques ne le font pas, un “audit” de la dette, pour débattre quelle part de la dette est légitime (pour investir, préparer un avenir meilleur), et quelle autre est “odieuse” et n’a donc pas à être remboursée par les populations.

clic ^

 

Parallèlement à ces réflexions se développe une économie sociale et solidaire, bien + proche de l’économie distributive que du capitalisme. Je sens personnellement qu’une page se tourne en constatant que des associations qui m’avaient autrefois écoutée en souriant quand je leur parlais de ce qui leur semblait une utopie irréalisable, me demandent de revenir, et non pas pour seulement évoquer vaguement une économie distributive, mais pour en discuter sérieusement.

Et ce n’est pas qu’en France que ce mouvement de masse se développe, c’est partout, même en Allemagne. Ainsi par ex, le 31 mars 2012 était organisée "la journée européenne d’action contre le capitalisme": 10.000 personnes se sont rassemblées à Milan, 6.000 à Francfort, où les manifestants ont tenté de bloquer l’entrée de l’édifice de la Banque Centrale Européenne (la BCE), ce qui a déclenché une forte répression policière: + de 450 personnes ont été arrêtées, et 130 blessées. 

Il a fallu du temps aux populations d’Europe pour découvrir quelles conséquences préparaient pour elles les traités signés sans elles. Certains ont peut-être attendu d’apprendre que des Grecs n’ont d’autre ressource pour survivre que se faire infecter par le sida pour toucher une indemnité…

Mais maintenant, c’est un énorme mouvement de révolte qui se lève contre cette politique d’asservissement des peuples à la finance. Cette révolte peut conduire soit à une révolution sanglante, sans précédent à cette échelle, soit à une insurrection civique, si l’alternative est encore possible. Le choix est donc bien, comme l’avait prévu André Gorz "entre une sortie barbare ou une sortie civilisée du capitalisme"…

La “sortie barbare”, par la violence, personne ne peut dire à quoi elle peut conduire, mais elle semble inévitable si la “sortie civilisée” n’a pas lieu. Les “non violents” que nous sommes sont donc enclins à essayer la sortie par les urnes, en faisant confiance au seul parti de gauche qui semble crédible parce que, précisément, il se propose d’agir pour que s’arrête l’escalade de ces traités scélérats au niveau européen. JPEG - 14.1 koDans Nous on peut! le livre de Jacques Généreux, que nous avons déjà signalé, l’économiste du parti de gauche, après avoir expliqué que ce n’est pas l’€ qui engendre la crise, mais bien le capitalisme et les politiques qui l’ont institué, montre qu’il ne faut pas compter sur une renégociation des traités, mais que, si on en a la volonté, il est possible d’agir dans le cadre légal, en invoquer le Compromis de Luxembourg pour exiger une clause d’exception et s’affranchir du traité de Lisbonne. Il s’agit donc de rétablir légalement la souveraineté nationale sans se replier dans le nationalisme et le protectionnisme, càd sans mettre fin à l’Union Européenne, mais au contraire pour travailler à sa refondation, sociale et démocratique, avec les autres peuples. Alors il devient possible d’imaginer autre chose que l’austéritéJPEG - 15.5 koOn peut espérer que la politique française soit au service de la population, avec un programme qui s’exprime en 2 mots éloquents: l’humain d’abord! Et c’est celui du Front de Gauche, analysé par Guy Evrard.

La question qui reste est évidemment de savoir si J-Luc Mélenchon tiendra ses promesses, sachant qu’il aura à s’affronter avec le probable nouvel élu, le social-démocrate qui a affirmé que si les électeurs avaient voté non au référendum de 2005 c’est parce qu’ils n’étaient pas capables de comprendre. Outre le caractère volontaire de Mélenchon, qu’il a manifesté en s’opposant déjà, de l’intérieur, à la politique flexible du PS, outre la clarté de ses convictions, les optimistes ont une autre raison de lui faire confiance: c’est le fait que l’un des objectifs qu’il met fermement en avant est sa volonté de mettre fin au pouvoir monarchique du président, sous la Vè République. Le seul fait de son engagement à convoquer une Assemblée constituante pour établir une VIè République et rendre le pouvoir au peuple, vaut de prendre le risque de le soutenir.

Je voyais ce vote pour lui comme une dernière chance: celle d’éviter une révolution sanglante en soutenant une insurrection citoyenne.

 

M.-L. DUBOIN, GR, avril 2012

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 09:38

 

Les états d'âme me passionnent. Je m'émerveille devant la complexité de cette expérience quotidienne et souvent innommable, devant ces états d'âme qui représentent autant d'instants uniques, intimes, identitaires, intégratifs...

C'est pour cela que dans mon travail de psychiatre, jamais je ne me suis ennuyé avec un patient. Jamais. Parfois les + sensibles d'entre eux redoutent de ne pas être de "bons" patients, ils me disent tout gênés: "J'ai peur de vous ennuyer avec mes petites histoires nulles" Mais non, cela ne m'ennuie jamais! Parce que leurs histoires sont intéressantes, qu'elles me surprennent ou que je m'y retrouve. Il y a des jours où je suis fatigué, pas en forme, des jours où mes propres états d'âmes parasitent mes capacités d'écoute. Alors, je peux avoir envie de bâiller ou j'ai la paupière lourde; mais c'est mon problème qui m'absorbe ou m'entrave, pas leur histoire qui m'ennuie. J'aime écouter les états d'âme -comme le bruit des coquillages qui reproduit la mer-, qui m'ouvre l'esprit à un murmure + lointain encore...[...]

Karin Taylor 

Les recherches en neurosciences montrent que c'est de cette manière simplifiée que notre cerveau appréhende le monde: en "bon/pas bon", ou "agréable/désagréable". Avant d'y ajouter ensuite, au fur et à mesure de la maturation de nos capacités cérébrales, des analyses de + en + détaillées comme "désirable/indésirable" (apparition des capacités d'anticipation), "bon souvenir/mauvais souvenir" (capacité de mémoire), etc...

Nous sommes ainsi programmés, en tant qu'animaux, pour ressentir des états d'âme positifs ou négatifs. Mais nous allons ensuite introduire, en tant qu'humains, un peu de subtilité et de complications dans l'histoire...

Plus d'états d'âme négatifs

que positifs...


 "Ce qui est triste du moins pour l'homme ordinaire, c'est que nous allons mourir, c'est que nous ne sommes pas heureux, ou si peu, ou si mal, c'est que nous tournons toujours en rond, dans le même cercle, sans pouvoir en sortir". Dans son long poème philosophique De la nature (De natura rerum), l'auteur latin Lucrèce (dont on pense d'ailleurs qu'il se suicida) donne une version sombre et tourmentée de sa vision épicurienne du monde. Oui épicurienne, car Lucrèce est un philosophe épicurien, dont l'oeuvre nous rappelle que l'épicurisme n'est pas l'hédonisme simplifié que l'on croit aujourd'hui. Il a, lui aussi, une face sombre et grave. Mais Lucrèce n'est pas seul, loin de là. Tant d'autres ont pensé comme lui. Pessoa par ex:

"La vie, pour la plupart des hommes, est une chose assommante, vécue sans qu'on y fasse attention, une chose triste entrecoupée d'entractes joyeux, quelque chose qui ressemble aux histoires drôles que l'on raconte pendant les veillées mortuaires, pour faire passer les heures tranquilles de la nuit."

 L'être humain est-il condamné à lutter toute sa vie durant contre ses tendances neurasthéniques et contre la tristesse ou le vide de l'existence? Ou bien ces théoriciens de la souffrance, ces "mélanomanes", ne sont-ils pas simplement victimes de leurs propres tendances dépressives, des humains qui ont échoué à construire leur bonheur? Et qui, comme chacun de nous, tendent à alors de faire de leurs états d'âme personnels une vision universelleIls ont cependant, en faveur de leur position, quelques arguments à faire valoir. Par ex, dans toutes les langues, il existe bien + de mots pour décrire les états d'âme négatifs que positifs. Cette prédominance, dans nos mots sinon dans notre cerveau, que reflète-t-elle? Une nécessité (c'est la théorie évolutionniste)? Des erreurs de perception et de biais dans notre rapport au monde (c'est par ex le fameux "Zeigarnik")? Ou le reflet d'une réalité (la vie est dure)? Essayons d'y voir plus clair...

Karin Taylor v

...C'est parce qu'il faut survivre...

 

Les théories dites "évolutionnistes" soulignent que tout ce qui existe chez l'humain, physique ou mental, a, ou a eu, une utilité pour la survie de son espèce (et accessoirement pour la sienne propre).

Ainsi, si nous sommes placés face à un écran d'ordinateur:

1) en réponse à la question: "Avez-vous entrevu un mot?", nous détectons beaucoup + vite un mot négatif qu'un mot positif, lorsque tous 2 sont présentés de manière subliminale (trop vite pour que nous puissions les "voir" consciemment);

2) en réponse à la question: "Ce mot était positif ou négatif?", nous savons mieux dire, avec moins d'erreurs, si le mot était négatif (alors que pour les positifs, les mots ne diffèrent pas de celles que nous aurions données au hasard);

3) par contre, si on nous demande le sens du mot négatif que nous avons cru apercevoir, nous ne savons pas répondre (normal, ça va tout de même très vite, et notre cerveau primitif qui pilote notre détection des dangers est réfractaire à l'apprentissage de la lecture!). Autrement dit, c'est un peu comme si notre cerveau était fait pour détecter les dangers avant même de les comprendre et de les analyser.

De nombreuses études retrouvent des résultats de ce type, par ex dans notre aptitude à repérer + rapidement dans un groupe les visages hostiles que les visages bienveillants.

La détection de ce qui est négatif est donc + rapide, mais elle entraîne aussi une réaction de + grande intensité (donc avec un impact + fort sur nos attitudes): si on stimule le cerveau de personnes volontaires en leur présentant des images dites "émotionnelles" (comme des visages souriants ou hostiles, des personnes nues ou des scènes de violence) ou bien "neutres" (des visages sans expression ou des objets ménagers), on obtiendra des réponses cérébrales automatiques (sous forme de potentiel électrique repérables à l'électroencéphalogramme, évidemment involontaires) + importantes après les images émotionnelles qu'après les images neutres. Réactions + importantes donc, s'il y a de l'émotion et de l'état d'âme, mais aussi + durables pour les stimulations émotionnelles négatives que pour les positives: pas de doute, notre cerveau a été façonné pour nous faire focaliser sur les sources d'ennui possible

Ainsi, il semble bien que nous soyons cérébralement "câblés" pour que notre attention se porte + vite, + fort, + longtemps sur les situations induisant des réactions et des émotions négatives: survie oblige. Sommes-nous donc condamnés à la dépression et à l'angoisse par la constitution même de notre machinerie cérébrale? Peut-être, et c'est une chance, face aux situations dangereuses ou même incertaines.

Mais, ensuite, une fois le danger passé, et la situation + ou moins comprise ou réglée, il nous faudra travailler à revenir à des états d'âme + agréables, à reconstruire notre bien-être! Et, ce qui tombe bien alors, c'est que différents travaux montrent que notre cerveau dispose aussi de la capacité à analyser (non pas à détecter, mais analyser pour comprendre) les informations positives + rapidement que les négatives. Sans doute parce que, comme elles sont moins menaçantes, elle nécessitent moins de vigilance, et nous permettent de prendre + de temps pour la réflexion que pour l'action (obligatoire si un danger existe). Mais aussi, selon certaines études, parce que les concepts "positifs" sont + simples et + originels: par ex pour les états d'âme, on dit heureux et malheureux, et pas triste et maltriste. L'état d'âme positif est donc souvent premier, le négatif est second, construit par opposition au positif. De même, il faut moins de mots pour dire "Marie est ici", que "Marie n'est pas ici".

Les idées et images positives seraient alors, logiquement, + simples à mémoriser. C'est pourquoi il semble que notre mémoire (chez la plupart d'entre nous en tous cas) stocke davantage de souvenirs à la tonalité positive que négative. Mais ces études concernent des volontaires sans souffrance psychiques, les choses sont un peu différentes lorsque nous souffrons de maladies anxieuses ou dépressives. Et puis un stock de souvenirs positifs, surtout s'ils sont inconscients, ne fait pas le bonheur à lui tout seul.

Si le fait d'appartenir à l'espèce humaine nous impose un cahier de charges valorisant la surattention au négatif (et des états d'âme qui vont avec), nous avons tout de même eu une seconde chance ... Un peu comme dans l'histoire de la Belle au Bois dormant: vous vous souvenez qu'après la malédiction de la sorcière ("Tu te piqueras à une quenouille et tu tomberas dans un profond sommeil pour toujours"), il restait encore une petite fée. Elle ne pouvait annuler le mauvais sort jeté (comme nos efforts ne peuvent supprimer les tendances naturelles) mais elle pouvait cependant lancer une contre-malédiction (Oui, d'accord, mais il va y avoir un prince charmant qui te sortira de là ..."). Et, pour une histoire à nous, la fée des états d'âme, penchée sur notre berceau, a dit ainsi: "D'accord, petit humain, tes émotions te pousseront à naturellement avoir peur et à être triste, mais tu seras sauvé par tes états d'âme (si tu travailles bien pour eux!)."

Aptitude animale aux émotions négatives, pour réagir.

Aptitude humaine aux états d'âme, pour réfléchir...

C'est l'effet "Zeigarnik"...

 

Nos automatismes vers le négatif peuvent aussi avoir une autre origine: celle d'un biais de mémoire, comme dans le fameux "effet Zeigarnik", un classique de la psychologie expérimentale. Il s'agit de la tendance que nous avons à nous rappeler (mais aussi, hélas, à davantage ruminer) une action ou une tâche si celle-ci a été interrompue. L'expérience originale de la psychologue russe Bluma Zeigarnik consistait à demander à des enfants d'effectuer au cours d'une journée une vingtaine de petits travaux (à base de pâte à modeler, perles et autres puzzles). Elle les laissait terminer la moitié des activités, mais se débrouillait pour que les autres restent inachevées. Peu après, les enfants furent priés de se souvenir de tout ce qu'ils avaient fait. Les tâches qui étaient restées inachevées étaient citées environ 2x plus souvent que les autres. L'hypothèse de Zeigarnik était que la petite tension induite par le fait d'avoir des "choses à faire" n'est pas apaisée: cela associe le souvenir à une émotion négative qui en facilite le rappel à la conscience.

 

 

Pareil pour les états d'âme d'inquiétude et d'anxiété, car, chez la plupart des humains:

"Achever apaise!"


En ce qui concerne nos vies modernes, on pourrait d'ailleurs se demander si la multiplication des interruptions, sollicitations, stimulations, si la fragmentation extrême de nos métiers et de nos activités, si tout cela ne produit pas en réalité une gigantesque succession d'interruptions et de frustrations, dont nous ne sommes même plus conscients. Mais qui font déferler sur nous ces états d'âme négatifs qui nous pèsent tant...

[...] Tandis que les états d'âme positifs nous amènent à une approche du monde environnant plutôt rapide, globale et intuitive, dite "heuristique": on gambade  psychologiquement!

Ces constations scientifiques et psychologiques ont été, comme toujours, pressenties par les poètes et les philosophes. Dans son livre La Joie Spacieuse, le philosophe Jean-Louis Chrétien souligne que "la joie nous rend + vifs dans un + vaste monde". Il nous rappelle que "dès que la joie se lève, tout s'élargit", et propose cette belle image de "la joie en crue". Il montre aussi que cette question de la joie, et de toutes les dispositions et de tous les états d'âme qui lui sont consanguins, est aussi ce qui peut nous rendre + forts et + lucides :

"C'est seulement quand l'espace s'approfondit que le coeur se renforce, et c'est seulement quand le coeur se renforce que l'approfondissement de l'espace nous est donné à voir et à vivre".

 

Christophe André

Karin Taylor v 

      

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 12:02

Billet illustré par Karin Taylor

Cette fable est inspirée par Esope. Il est probable que La Fontaine ait connu ce texte par l’intermédiaire du pseudo-Babrias et de Diogène Faërne, Vie de Thalès, livre VIII). Mais plusieurs auteurs travailleront le même thème. On peut relire, par ex, l’adaptation qu’en a faite Montaigne, Essai, II, 12, Folio n° 290, p267). Mais l’origine est peut-être à rechercher chez Platon (Théétète, 174 a-d) dans une aventure que le philosophe attribue à Thalès. 

La Fontaine aborde ici un problèmes souvent discuté au XVIIè s., celui de l’astrologie. Ainsi Bossuet fait allusion à l’apparition d’une comète dans son sermon du 2 février 1666 et en profite pour dénoncer tous les devins ("Soumission aux volontés de Dieu"). 

Le fabuliste cite de nombreux ex. et contre-ex. puis prend nettement position dans la querelle. Il affirmera que seule la raison est à la base de la connaissance ("Or, du hasard, il n’est point de science"). Et reprendra le thème dans L’horoscope (Livre VII, fable 16).

L'astrologue qui se laisse

tomber dans un puits

 

Un astrologue un jour se laissa choir 
Au fond d'un puits. On lui dit: "Pauvre bête, 
Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir, 
Penses-tu lire au-dessus de ta tête? "
Cette aventure en soi, sans aller plus avant, 
Peut servir de leçon à la plupart des hommes. 
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, 
Il en est peu qui fort souvent 
Ne se plaisent d'entendre dire 
Qu'au Livre du Destin les mortels peuvent lire. 
Mais ce livre qu'Homère et les siens ont chanté, 
Qu'est-ce que le hasard parmi l'antiquité, 
Et parmi nous la Providence? 
Or du hasard, il n'est point de science: 
S'il en était, on aurait tort 
De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort, 
Toutes choses très incertaines. 
Quant aux volontés souveraines 
De celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein, 
Qui les sait, que lui seul? Comment lire en son sein? 
Aurait-il imprimé sur le front des étoiles 
Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles? 
A quelle utilité? Pour exercer l'esprit 
De ceux qui de la Sphère et du Globe ont écrit? 
Pour nous faire éviter des maux inévitables? 
Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables? 
Et, causant du dégoût pour ces biens prévenus, 
Les convertir en maux devant qu'ils soient venus? 
C'est erreur, ou plutôt,

c'est crime de le croire.

Le firmament se meut;

les astres font leur cours,

Le soleil nous luit tous les jours, 
Tous les jours sa clarté succède

à l'ombre noire, 

 Sans que nous en puissions autre chose

inférer

Que la nécessité de luire et d'éclairer, 
D'amener les saisons,

de mûrir les semences, 

De verser sur les corps certaines

influences. 

Du reste, en quoi répond au sort toujours divers 
Ce train toujours égal dont marche l'univers? 
Charlatans, faiseurs d'horoscope, 
Quittez les cours des princes de l'Europe; 
Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps. 
Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens. 

 

 

Je m'emporte un peu trop: revenons à l'histoire 

De ce Spéculateur qui fut contraint de boire. 

Outre la vanité de son art mensonger,

C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères, 

Cependant qu'ils sont en danger,

Soit pour eux, soit pour leurs affaires.

 

Jean De La Fontaine, Fables, II, 13.


proposé par mamadomi

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 18:20

 

billet illustré par Erika Pochybova-Johnson


Communiqué de l’association Kokopelli :

Les verdicts sont tombés : l’association Kokopelli est lourdement condamnée :
12.000€ pour le grainetier Baumaux
23.000€ pour l’état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF).


Il faut être réaliste: les semences que défend l’association Kokopelli, étant maintenues dans l’illégalité par une volonté politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.
Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l’état français refuse de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun.
C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes peines à l’association Kokopelli.
Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800.000€ augmenté de 10.000€ et recevra 2.000€ pour ses frais.

 

 
L’état français recevra 17.500€ au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5.000€ seront consacrés aux frais et à l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeux des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.


Nous avons eu droit au grenelle de l’environnement: il faut sauver la biodiversité! alors pourquoi condamner une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition? Pourquoi condamner ces semences dont la FAO reconnaît qu’elles sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l’augmentation de la population mondiale? Pourquoi les mêmes variétés, selon qu’elles sont vendues par KOKOPELLI ou d’autres opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude? Pourquoi les grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre connaissance)?

*****


L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout marchandise, c’est intolérable. Le + grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et qui + est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l’agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI: conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par l’exemple est devenu répréhensible. Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d'éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes. 

Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles: L’ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ECHOUER.



Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la "vraie" biodiversité basée sur la variabilité génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.


Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI: chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.


L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si l’agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire?

La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer "responsables, mais pas coupables". Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.

N’obscurcissez pas l’avenir, il l’est déjà suffisamment.



Mais peut-être faut-il lancer un appel: aux semences, citoyens !

 

Raoul JACQUIN

Comité de Soutien à l’Association Kokopelli


La finalité de ce comité de soutien est:

- de protéger l’Association Kokopelli des attaques de l’état Français et du lobby semencier.
- de libérer les semences de vie de l’emprise des multinationales de l’agro-chimie et des transgéniques.


Le Manifeste de Kokopelli, fondateur et fédérateur de ce comité de soutien peut être téléchargé.



Contacts

- Raoul Jacquin: 04 67 97 50 18 / raoul@kokopelli.asso.fr
- Jocelyn Moulin : 06 61 98 59 59

- Nouvelles du procès kokopelli vs graines baumaux

- Dominique Guillet: dominique@kokopelli.asso.fr

Les soutiens

Soutien du monde scientifique
- Professeur Dominique BelPomme (Professeur de Cancérologie. Ecrivain)
- Dr. Christian Vélot (Maître de Conférences, Génétique Moléculaire)
- Jean-Pierre Berlan (Directeur de Recherches INRA)


Soutien de Fondations et d’Organisations Internationales
- Fondation pour une Terre Humaine
- Femmes Internationales Murs Brisés

Soutien du monde littéraire
- Editions Yves Michel
- Editions Le Souffle d’Or
- Editions de Terran
- Editions Sang de la Terre
- Editions Indigène
- Sylvain Jouty (Ecrivain)

Soutien du monde associatif
- Mouvement pour le Respect et le Droit des Générations Futures
- Association Artémisia Collège

Soutien du monde de la presse
- Pascal Farcy (Rédacteur en chef de Univers-nature.com)
- Fabrice Nicolino (Journaliste. Ecrivain)
- Thierry Jaccaud (Rédacteur en chef de L’Ecologiste)
- Revue « Belle Santé »
- Claude Bureaux (Chroniqueur Europe 1)
- Christine Kristof (Journaliste pour la Nature et l’Ecologie)

Soutien des élus
- Alice Cherbonnel (Génération Ecologie)
- Alain Bucherie (Verts 17. Adjoint au maire de la Rochelle)
- René Balme, maire de Grigny (Front de Gauche)

Soutien du monde de l’éducation
- Gerard Coutureau (retraité de l’enseignement supérieur agronomique)

Soutien du monde artistique
- Jean Paul Delaitte (artiste plasticien)
- Jean Louis Schoellkopf (artiste)
- Philippe Coudray (auteur bandes dessinées, peintre)

Soutien du monde économique
- Laboratoire DEVA


Source

Sérieux! une poignée d'industriels de l'agro-alimentaire

va tenir le monde et chacun de nous sera dépendant d'eux

pour s'alimenter!!

Le pouvoir suprême: pas une plante à faire pousser,

pas un médicament, une ortie à shampooing, une tisane,

pas un brin de persil ou de thym ancien

sans demander la permission?

Mais on va où comme ça? veulent pas breveter nos bébés aussi?

oh? les gars, on se réveille!! 

pourquoi ça fait pas un tollé général ça?

Vous pouvez aussi vous régaler ici:

Du bon pain

...à qui sait oublier d'attendre...

Fin de trimestre...

proposé par mamadomi

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