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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
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c'est ICI, dossier ALUR pour ex
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+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
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138 pays reconnaissent la Palestine
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
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cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 12:36


michal lukasiewicz en illustration

L'amour de la vérité

Précédemment

 

Par la seule puissance érotique de sa parole, le personnage de Socrate sait en effet réveiller la véritable nature d'éros et engendrer la philia dans le coeur des hommes. Il réveille leur fierté en les libérant de leur orgueil pathétique. Il leur fait prendre conscience qu'ils vivent, non en hommes libres et sages, mais avec une "âme d'esclave", asservie à la quête de biens illusoires et enchaînée par des passions stériles.

Que dois-je faire pour accomplir l'amour en moi

 et donner un sens à ma vie?

voilà la 1ère et la dernière question du philosophe. Aujourd'hui encore, Socrate continue de nous interroger pour nous faire reconnaître que la vérité de l'amour implique l'amour de la vérité.

Un philosophe est donc essentiellement disciple d'Eros, le dieu majeur non seulement de la vie, de l'enfantement, de la naissance mais aussi de l'esprit, de l'art et de la science. Eros est à la fois le dieu de l'amour, de la sagesse et du bonheur. Le vrai dieu de la philosophie. Comme Athéna, déesse de l'intelligence active, Eros est certes une force guerrière, une aggressivité. Mais sa puissance de combat est au service des hommes et de la paix dans la cité.

La philosophie n'est donc pas une connaissance abstraite, une réflexion sur n'importe quel sujet, en fonction d'un intérêt purement spéculatif. Elle est d'abord la recherche essentielle de ce qu'on aime.

"Les savants, dans l'effort qu'ils fournissent jour après jour tout le long de leur vie, ne peuvent pas être poussés par le désir de posséder la vérité. Car ce qu'ils acquièrent, ce sont simplement des connaissances, et les connaissances ne sont pas par elles-mêmes un objet de désir. [...] Si un homme surprend la femme qu'il aime et à qui il avait donné toute sa confiance en flagrant délit d'infidélité, il entre en contact brutal avec la vérité. S'il apprend qu'une femme qu'il ne connaît pas a trompé son mari, cela ne change aucunement sa relation avec la vérité. Cet exemple fournit la clef. L'acquisition des connaissances  fait approcher de la vérité quand il s'agit de la connaissance de ce qu'on aime, et en aucun autre cas."

La philosophie est anti-pessimiste et anti-nihiliste parce qu'elle est joyeuse par essence. C'est toujours mon désir de bonheur et d'amour accompli qui est la source de ma recherche de sagesse. C'est parce que j'aime la vie que je suis philosophe.

Parce que je ne peux supporter de vivre médiocrement, dans la confusion,

l'illusion, l'ignorance, dans un environnement où dominent la bêtise,

le conflit, la violence et la haine.

C'est par amour de moi-même que je désire m'accomplir et vivre dans la vérité, en devenant, autant que possible, un homme libre et heureux. Et c'est parce qu'il aime la vie et l'humanité qu'un philosophe authentique désire comme Socrate éveiller tous les hommes à l'amour du vrai, du beau, du bien:

"[...] car il appartient à mon bonheur que beaucoup comprennent ce que je comprends [...]", écrit le jeune Spinoza.

Ce n'est pourtant pas Socrate qui invente le mot philosophia mais, si l'on en croit une anecdote, l'immense savant et mathématicien que fut, avant Socrate, Pythagore. Alors qu'on le présentait au roi comme un sophos, càd un savant, Pythagore rectifia: je ne suis pas un sophos mais un philosophos, un amant du savoir. Le + savant des Grecs montrait ainsi par sa modestie qu'il était mieux qu'un savant: un homme conscient de ses limites, un sage. La 1ère mention certaine de l'idée de philosophie se trouve chez l'historien Hérodote, dans le récit de la rencontre entre Crésus, roi de Lydie, et l'un des Sept Sages, Solon, le législateur d'Athènes:

"On nous a dit qu'ayant le goût de la sagesse (philosopheôn), tu as visité beaucoup de pays, à cause de ton désir de voir."

Les termes en philo-  désignent le plaisir et l'intérêt qu'on trouve à une activité:

• philo-timia, c'est l'intérêt trouvé dans la recherche des honneurs;

• philo-kalein, le goût pour la beauté;

• philo-sophia, c'est trouver son plaisir et sa raison de vivre dans la connaissance de la sophia.

Si Socrate est considéré comme le père de la philosophie, c'est sans doute parce qu'il est resté totalement fidèle à cette modestie: il n'a jamais fondé d'école, n'a jamais rien enseigné, n'a proposé aucune doctrine. Sa seule oeuvre, c'est sa vie, entièrement consacrée à la recherche de la sagesse. Son seul enseignement, c'est lui-même. Socrate n'était pas un grand penseur, mais c'était un philosophe authentique, qui reste encore aujourd'hui le modèle de tous les philosophes.

Aucun homme n'a en effet révélé avec autant de pureté le caractère propre à la pensée philosophique, la + haute exigence de la pensée et de l'amour: l'exigence de vérité.

 

Bruno Giuliani


 

proposé par mamadomi

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 10:02

 

 

 

Pour ceux qui seraient encore passés à côté de cette clé, d'abord psychiatre, puis neurologue en milieu clinique, enseignant en éthologie comparée, Boris Cyrulnik a développé dans les années 80 des recherches en éthologie clinique à l'hôpital de Toulon. Auteur de plusieurs best-sellers sur les "nourritures affectives", il fouille passionnément la mécanique des ressorts intimes qui aident l'individu, et particulièrement l'enfant, à s'en sortir au milieu du chaos.

 

Une histoire de l'attachement,

des débuts mouvementés


Plutôt que de parler de tendresse, je préférerais employer le mot "attachement" qui appartient à la même famille senitmentale. Les "théories de l'attachement" sont en très fort développement et l'histoire de cette idée a commencé dès la 2nde guerre mondiale. Anna Freud v s'étant intéressée au rôle de l'affectif dans le développement des enfants depuis quelque temps, décide de monter une nurserie à Hamptstead avec Dorothy Bulingham > et Ilse Hellman. Elles choisissent d'associer des observations directes avec un suivi historisant, afin d'obtenir 2 éclairages différents. Après guerre, René Spitz v, un grand nom de la psychanalyse, a appliqué la même méthode d'observation directe aux enfants privés d'affection, abandonnés et isolés à cause de la guerre. Il a décrit les stades que l'on connaît tous à présent: protestation, désespoir, indifférence, et a clairement présenté le 4ème stade dont personne ne parle, celui de la réparationMais lorsqu'il a publié De la naissance à la parole: la 1ère année de la vie, les réactions ont été très hostiles et il y a même eu un mouvement d'opposition à la reconnaissance de l'affectivité dans le développement des enfants dont <Marguerite Mead, la grande anthropologue, prit la tête. Elle soutenait- en 1948!- que les enfants n'avaient pas besoin d'affectivité pour se développer!Vous imaginez ce qu'il a fallu combattre pour faire admettre ce qui nous semble aujourd'hui évident...

Jean Monti >

Après ces 1ers épisodes, John Bowlby^, un autre psychanalyste, président de la Société britannique de psychanalyse, eut le projet d'associer observation directe et observation médicale, en raison de sa formation de médecin. En 1960, Bowlby, toucha une bourse de l'Organisation mondiale de la santé, après que les autres organismes officiels eurent refusé de financer un projet si farfelu et si peu "scientifique". Celui-ci accomplit alors un travail remarquable, dans la continuité d'Anna Freud. Et quelle fut sa récompense? On le renvoya de son séminaire à la Société britannique de psychanalyse, et il dut démissionner de son poste de président... Parlez-moi donc de tendresse! 

Un concept enfin reconnu


Dans les années 70, Pierre Humbert > a fait un recensement, sur ordinateur, du mot "attachement" dans certaines publications: seulement 3% des articles de psychiatrie et de psychologie l'employaient à l'époque. Or, en 1998, 37% des articles comprenaient ce terme, et en l'an 2000 il est plutôt difficile d'en trouver qui ne parlent pas d'attachement! En 30ans, un concept qui était sous-estimé, cantonné aux pages de Nous Deux, Marie-Claire et des romans à l'eau de rose, est devenu une notion vitale et scientifique qui appartient en propre à notre culture. C'est même aujourd'hui un concept en voie de développement avancé aux Etats-Unis, au Québec, en Amérique du Sud, et encore en Russie ou en Roumanie.

Mais il ne s'agit pas de dire n'importe quoi. Ceux qui défendent cette notion appliquent une méthode d'observation et élaborent une véritable sémiologie comportementale, à partir de gestes, mimiques, postures, qui tous font sens. La sémantisation du geste signifie pour eux qu'il n'est pas de mimique qui ne veuille rien dire. Tout est donc "sémantisé", et cela bien avant la parole: voilà l'idée qui se développe dans nos travaux actuels sur l'attachement.

 

Jean Monti >

Du coup, on s'est rendu compte que, bien + que les biologistes, ce sont les linguistes qui sont le + intéressés par l'éthologie (qui est, je vous le rappelle, l'étude des comportements des êtres vivants dans leur milieu) parce qu'ils y découvrent l'existence de "comportements linguistiques". En effet, on ne dit pas n'importe quoi n'importe comment, et la manière de parler possède une fonction bien + affective qu'informative. Si on ne devait se parler que pour se communiquer les informations, le morse suffirait!

 

Une relation d'abord sensorielle:

la caresse de la voix


Intéressons-nous + particulièrement à l'enfant. Un bébé, même si nous ne nous en rendons pas compte, se développe, même dans le ventre maternel, dans un milieu extrêmement sémantisé. Bien sûr il ne comprend pas la parole adulte en tant que telle, mais ce qu'il perçoit de la voix de la mère ou du père le touche au sens physique du terme. Pour illustrer ce phénomène, je vais vous raconter l'expérience de mon élève Pantaléo, recherche initiée il y a 30ans par M.-Claire Busnel >, à une époque où les capteurs sensoriels étaient encore un peu imprécis. Au cours de la 2ème échographie d'une maman, on filme les réactions du bébé. La mère tout d'abord se repose en silence, puis l'éthologue lui demande de réciter une poésie, de chanter une chanson ou de répondre à des questions. 30 à 40% des bébés réagissent, ce que nous prouve l'accélération de leur coeur, qui passe de 140 à 180 pulsations/minute. Parmi eux, 30 à 40% réagissent en donnant des coups de pied, nous les avons surnommés pour cela les "petits Zidane", 30% se mettent à sucer leur main, ce sont les "Calas", enfin 20% s'émeuvent à peine, ne bougent pas: ils doivent se dire qu'ils ont bien le temps d'être embêtés avec toutes ces questions philosophiques! Ceux-là, nous les appelons les "pépères"! a ce stade de l'ontogenèse, l'enfant capte très bien les basses fréquences émises par la mère, et la voix a sur lui le même effet sensuel et émotif qu'une caresse.

^ Jim Warren

Mais ce n'est pas parce que le foetus est très réceptif qu'il faut le surstimulerJe fais allusion aux travaux sur la communication intra-utérine. Une des 1ères retombées a été, aux Etats-Unis, de créer des "universités de foetus", où on stimule les foetus par la musique, la sensorialité, la parole... Cela doit marcher puisque les fondateurs de ces institutions ont fait fortune! Plus sérieusement, je pense que nos "super-foetus" doivent en être épuisés. Ce qui compte réellement n'est pas la multiplicité et l'intensité des stimulations, mais leur régularité.

 

Boris Cyrulnik

Jean Monti

La force de ceux qui aiment apaise même les tourments,

la tendresse des femmes recèle tant de puissance.

Innokenti Annenski

proposé par mamadomi

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 10:25

http://us.123rf.com/400wm/400/400/argus456/argus4560901/argus456090100297/4148881-carmel-de-fond-avec-quelques-lignes-douces-en-elle.jpg

 

Igor Morski

http://us.123rf.com/400wm/400/400/argus456/argus4560901/argus456090100297/4148881-carmel-de-fond-avec-quelques-lignes-douces-en-elle.jpg

 

A l'occasion du Forum Mondial de la Démocratie

 http://us.123rf.com/400wm/400/400/argus456/argus4560901/argus456090100297/4148881-carmel-de-fond-avec-quelques-lignes-douces-en-elle.jpg

 

 

Boualem Sansal et David Grossmann, 2 écrivains, l'un algérien, l'autre israélien, ont lancé samedi à Strasbourg un appel pour la paix au Proche-Orient et dans le reste du monde, qu'ils invitent les écrivains du monde entier à rejoindre.

Les 2 intellectuels ont mis à profit le 1er Forum mondial de la démocratie, organisé à l'initiative du Conseil de l'Europe à Strasbourg, symbole de la réconciliation franco-allemande, pour lancer leur initiative.

du 5 au 10 oct 2012 >

"Le projet de paix", qui s'est dessiné au lendemain de la 2nde Guerre mondiale, "ne concernait que l'Occident. On avait oublié le reste du monde", écrivent-t-ils dans un texte expliquant leur appel.

"L'évolution de certains pays fait craindre le pire", ajoutent-ils en évoquant les menaces que font peser sur l'humanité le terrorisme, le fondamentalisme radical et la perspective d'une guerre entre Israël et l'Iran, sur fond de course aux armements nucléaires.

"Il est urgent que la communauté internationale intervienne fermement pour mettre sous contrôle le programme nucléaire iranien et s'engage résolument dans le règlement du conflit israélo-palestinien", concluent-ils, en prônant "la création d'un Etat palestinien, à côté de l'Etat d'Israël".

L'appel des écrivains devrait prendre la forme d'un réseau dont le secrétariat sera installé à Strasbourg. Une 1ère liste de signataires sera dévoilée le 11 octobre.

Boualem Sansal, auteur de 63 ans, qui a publié récemment Rue Darwin, est connu pour son attitude critique tant vis-à-vis des islamistes que du gouvernement algérien.

En mars 2012, il était l'invité d'honneur du Festival international des écrivains de Jérusalem.

A son retour, il a publié un texte dans le quel il écrit: "Je suis allé à Jésusalem et j'en suis revenu riche et heureux" - un texte qui a suscité de vives réactions en Europe, en Israël et dans le monde arabe.

C'est dans la ville sainte des 3 religions monothéistes qu'il a rencontré David Grossmann > romancier et essayiste de 58 ans, qui a publié en 2011 Une femme fuyant l'annonce, prix Médicis étranger en France, lui-même engagé en faveur de la paix entre Israël et la Palestine.


STRASBOURG (Reuters), Gilbert Reilhac, édité par Emmanuel Jarry

http://us.123rf.com/400wm/400/400/argus456/argus4560901/argus456090100297/4148881-carmel-de-fond-avec-quelques-lignes-douces-en-elle.jpg

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transmis par mamadomi

 art. actu n° 250

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 14:47

http://cindyfeedesongles.free.fr/images/bouton%20jaune.gif

Georges Jeanclos 

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One world at a time

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précédemment

 

J-Philippe de Tonnac:

Entrez dans la chambre d'un adolescent: l'état de désordre et de saleté vous fera craindre pour la santé mentale de son locataire. Mais si vous retrouvez celui-ci 30ans + tard, vous aurez peut-être afaire à un adulte maniaque, champion de l'aspirateur et grand défenseur de l'environnement. Et si l'humanité traversait une sorte de crise d'adolescence qui annoncerait des jours meilleurs?

       Théodore Monod:

Votre hypothèse n'est recevable que si vous supposez que l'espèce humaine dispose de quelques milliers d'années devant elle. A la manière des groupes zoologiques ou botaniques, l'homme est certainement programmé lui aussi pour vivre un certain laps de temps avant de céder sa place. Mais c'est un fait qu'il cherche à abréger cette durée en prenant des risques inconsidérés.

 

Georges Jeanclos >

J-Philippe de Tonnac:

Dites-nous plutôt comment convertir les gens à l'espérance active et les faire renoncer à ces attitudes suicidaires?

Théodore Monod:  

Je ne sais pas.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Comment alerter tous ces gens qui dorment? Comment leur dire que nous courons de vrais dangers parce qu'ils ne veulent pas, précisément, sacrifier quelques heures de leur sommeil? Vous n'avez pas une recette?

Théodore Monod:  

Je n'en ai pas.

Georges Jeanclos

 

J-Philippe de Tonnac:

Et si l'Education nationale permettait aux enfants de passer une année entière au cours de leur scolarité dans le désert, dans la forêt tropicale, dans la savane... Cette éthique du respect ne compterait-elle pas quelques adeptes de plus?

Théodore Monod:  

Certainement. Il faudrait essayer. Mais vous parlez déjà des temps messianiques. Aujourd'hui, ce ne sont que quelques jeûneurs rassemblés à Taverny, ou à Kaysersberg pour protester contre les dangers du nucléaire civil et militaire. Rien de +.

J-Philippe de Tonnac:

Puisque l'Etat met notre avenir en danger, nous devons entrer en résistance, c'est ce que vous voulez dire?

Théodore Monod:  

Le mouvement de désobéissance civile est né avec l'écrivain < H. David Thoreau, l'auteur de Walden ou la vie dans les bois. Il avait passé une nuit en prison parce qu'il avait refusé de payer une taxe réclamée par la législation sur les esclaves et son ami, le philosophe panthéiste Ralph Emerson, est venu le délivrer. Thoreau rédigea ensuite un essai, Désobéissance civile, dont procède un mouvement non-violent particulièrement important. Il existe aujourd'hui des stages où on apprend aux citoyens à désobéir, à tromper l'adversaire, à détourner les panneaux indicateurs comme les Tchèques l'ont fait au moment de l'invasion de laTchécoslovaquie par les chars russes.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Les Français sont aujourd'hui capables de tromper l'Etat en trichant sur leur déclaration de revenus, mais pourquoi ne mettent-ils pas leur ruse au service d'une action + courageuse?


Théodore Monod:  

Il faudrait exiger que toutes les décisions qui engagent notre avenir soient prises devant le peuple, que ce ne soit plus le fait du prince. Mais le prince a des complices.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Nous sommes complices en nous taisant.

Théodore Monod:  

Absolument. Nous devons obtenir que l'Etat procède à un vrai désarmement. Il est déjà très important que la France ait supprimé la conscription obligatoire. Les jeunes Français ne sont plus obligés de consacrer un an de leur vie à l'armée. C'est un progrès considérable! Le statut d'objecteur de conscience, rédigé par Robert Debré, le père du 1er ministre de De Gaulle, prévoyait d'affecter les objecteurs à des tâches d'intérêt général, mais les traitait comme des coupables. Mon fils Ambroise a été parmi ces 1ers jeunes Français ojecteurs de conscience expédiés dans le Var pour porter secours aux accidentés de la route. C'était pourtant une belle manière de servir la nation! il se trouve que le père de l'auteur de ce statut était rabbin à Rouen et qu'il a été le collègue de mon père. il n'y a plus qu'une armée de métier aujourd'hui en France. C'est un progrès indéniable.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Il serait amusant de convertir cette année qu'on donnait à la guerre pour la consacrer à l'édification de la paix.

Théodore Monod:  

Ce serait magnifique. Nous avons enterré récemment Mouna, André Dupont > de son vrai nom, un pacifiste convaincu, une grande âme qui haranguait la foule et rassemblait des auditoires considérables.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Un espèce de Diogène.

Théodore Monod:  

C'était un prophète. Il évoluait surtout dans le 5ème et le 6ème arrondissement. Nous nous embrassions chaque fois que nous nous rencontrions. J'aimais beaucoup Mouna. Je me souviens que nous avions passé plusieurs heures dans la cage grillagée d'un commissariat de police de la rue de Thorel à la suite d'une manifestation sur les grands boulevards en faveur des objecteurs de conscience, précisément. Nous nous étions attachés ensemble avec de la ficelle et nous avons donc été ramassés ensemble! Une fois dans le commissariat, il faut un certain temps aux flics pour aller vérifier les déclarations que vous leur avez fournies. Puis lorsqu'ils vous lâchent, c'est au compte-gouttes: ils ont trop peur que, relâchés ensemble, vous finissiez par vous agglutiner à nouveau. Mouna avait une petite trompette avec lui et portait un insigne de non-violent fabriqué par mon fils Ambroise. Il a été incinéré au crématorium du Père-Lachaise le 18 mais dernier. Beaucoup de jeunes gens étaient présents. J'ai pris la parole pour rappeler ce que nous devions à ce personnage.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Pourtant la majorité d'entre nous continuent à ne pas percevoir la gravité des menaces et donc ne comprennent pas la nécessité de réformer leur conduite. On ne voit pas, dans ces conditions, que le mouvement de "Désobéissance civile" soit si contagieux![c'était avant l'avènement des réseaux sociaux...]

Théodore Monod:  

Tout cela est savamment arrangé, ne vous inquiétez pas! De brillants technocrates organisent la mise en condition du citoyen. Et voyez les résultats: un troupeau passif qui n'ose pas ou ne croit même pas utile de protester.

 

 Richard Bello >

J-Philippe de Tonnac:

Soyons un peu utopiste.

Théodore Monod:  

L'utopie est simplement ce qui n'a pas encore été essayé.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Bien. Imaginons que toutes les associations dont vous êtes membre, par la voie de leur secrétariat, contactent des mouvements associatifs idéologiquement ou politiquement proches ou amis pour informer leurs adhérents qu'un grand rassemblement non-violent se tiendra un dimanche du mois d'août 2000 sur les Champs-Elysées. Tous les adhérents préviennent par voie postale, téléphonique, électronique, les relations, amis, familles de la tenue de cette réunion. Le prétexte est, naturellement, de demander aux gouvernements de répondre, point par point, aux grandes interrogations touchant le nucléaire civil et militaire. Mais l'occasion est aussi de se réunir pour chanter, pour célébrer une ère nouvelle qui marque la fin des démocraties autoritaires et chauvines. Il est recommandé aux manifestants d'emporter leur couverture pour se coucher par terre, le moment venu. Si les adhérents ont bien fait leur travail de propagande, il n'est pas impensable d'envisager que des militants du monde entier se sentent bientôt concernés par cette action et organisent, dans chaque grande capitale, une manifestation de même tonalité et de même ampleur.

Théodore Monod:  

Pourquoi pas?

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Supposons maintenant que des milliers de personnes, dans chaque pays, se réunissent à l'appel de ces organismes, à l'appel de leurs proches et amis, comme on réussit à réunir en quelques semaines des millions de personnes pour voir le même film. Résultat: dans chacune de ces grandes agglomérations, la circulation s'arrête. La politique marque le pas.

Théodore Monod:  

Ah!

Richard Bello

 

J-Philippe de Tonnac:

Les citoyens réalisent tout d'un coup qu'ils sont une force d'opposition considérable.

Théodore Monod:  

Ce serait évidemment extraordinaire si l'on y parvenait. Mais j'ai peur de vous décevoir encore: les gens ne voient pas aussi loin, vous savez, ils vivent au jour le jour. Pour les gouvernants c'est encore pire! Pensent-ils seulement à ce qui se passera dans 5000ans? La ligne d'horizon, ce sont les prochaines élections.

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Finalement qui se sent concerné? La plupart du temps, ceux qui militent pour la paix sont également ceux qui militent pour les prisonniers politiques et ceux qui protestent contre les méthodes d'abattage sont ceux qui voudraient interdire la chasse: une poignée de combattants, de pionniers de la désobéissance civile.

Théodore Monod:  

On a vu cependant des associations de citoyens contrecarrer des projets gouvernementaux, empêcher la construction d'une centrale nucléaire, exiger la modification du tracé d'une autoroute. Mais les succès sont dérisoires au regard de ce que l'Etat a fait sans nous consulter ou en profitant du fait que les Français ne répondaient pas à ses appels feutrés. Nous profitons simplement aujourd'hui de ce que les certitudes du lobby nucléaire sont ébranlées au moment où se posent le problème des déchets d'une part et celui du vieillissement des centrales d'autre part. Les communes choisies pour l'enfouissement des déchets refusent de recevoir ce cadeau empoisonné et les centrales parviennent toutes à l'âge de la retraite. Pour ne rien dire des incidents graves survenus aux Etats-Unis, en Russie... Et tous ceux pour lesquels nous n'avons pas été informés. Qu'allons-nous faire?

Richard Bello

 

J-Philippe de Tonnac:

La situation est donc, à vous entendre, suffisamment grave pour justifier un coup de force? On en revient alors à notre grand rassemblement sur les Champs-Elysées?

Théodore Monod:  

J'ai participé à ce genre de manifestation en Bretagne -un dye-ing plutôt qu'un sit-ing. Nous nous étions donc couchés par terre mais je me souviens que le sol était mouillé!

 

 

J-Philippe de Tonnac:

Imaginons que ce petit livre n'ait servi qu'à cela: lancer l'idée d'un rassemblement international pour le respect de la vie marquant une nouvelle prise de responsabilité des citoyens pour l'avenir de leur jardin cosmique.

Théodore Monod:  

Pourquoi pas? On retrouverait peut-être en fin de compte sur les Champs-Elysées les mêmes 20 ou 30 personnes qui viennent chaque année à Taverny! Il faudrait éviter que les gens multiplient les initiatives et les fragilisent de cette manière. Green peace lance par ex un appel qui veut réunir 100 000 signatures en France pour stopper le nucléaire. Tout se fait en général dans le + grand désordre et sans aucune concertation. Chacun lance son mot d'ordre sans se soucier de ce que les autres ont entrepris. Et c'est à nouveau la vieille règle qu'appliquent tous les puissants de la terre et dont les mouvements associatifs ont été victimes sans même s'en rendre compte: diviser pour mieux régner.

Richard Bello - et vous pouvez commenter sur sa gallerie

 

J-Philippe de Tonnac:

Au moment où nous entrons dans l'Europe, ne croyez-vous pas que cette grande fête aurait la valeur d'un magnifique symbole? Vous y croyez, à cette Europe?

Théodore Monod:  

Les Etats Unis d'Europe, ce serait probablement une belle chose, mais ce n'est pas encore fait.

 

Igor Morski >

 

J-Philippe de Tonnac:

Vous avez pourtant bien l'éternité devant vous, non?

Théodore Monod:  

Je n'affirme rien dans ce domaine parce que je ne sais pas. Je vous l'ai dit, j'ai simplement le droit d'espérer. Vous vous souvenez de ce que Thoreau a dit avant de mourir? On le pressait de questions à propos de ce grand passage et lui a seulement répondu: "One world at a time". ("Un monde à la fois") Je ne sais même pas si cet au-delà existe. Mais j'approche du moment où je vais peut-être savoir.

 

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Cedric Cazal

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 16:37

La commune de Paris,

quel sens aujourd'hui?

 

Certains voudraient lire l’histoire comme on tourne les pages d’un livre, selon une succession d’évènements qui se produisent de façon + ou moins spontanée, ce qui correspond à une neutralisation ou une banalisation des rapports de force sous-jacents.

Or, la Commune de Paris n’est pas un évènement historique banal mais une insurrection populaire contre l’État. Un État, un gouvernement, n’est pas une organisation de pouvoir neutre. La Commune est un mouvement ouvrier, conduit et organisé par des ouvriers qui expriment, par cette insurrection, une conscience de classe. Les acteurs de ce mouvement révolutionnaire sont imprégnés de diverses convictions politiques qui relèvent d’une prise de conscience de leurs conditions de vie.

C’est bel et bien une expression politique,

l’expression populaire d’une population ouvrière qui s’oppose

à des populations bourgeoises et aristocratiques.

Le moteur de cette mobilisation chez ces ouvriers est une réelle conscientisation des rapports sociaux qui les dominent,

bien + qu’une simple sensibilisation aux difficultés de leur existence.

Cette conscience de leurs conditions sociales, économiques, sera le moteur de leur volonté et de leur énergie pour prendre le pouvoir et ainsi prendre en charge, de façon autonome, les affaires de la Cité. La Commune va permettre l’expression directe des ouvriers parce qu’ils décident alors de leur propre lutte sans que des représentants ne leur volent cette parole et cette capacité d’agir. Ce ne sont pas des organisations d’une démocratie + ou moins représentative qui parlent au nom du peuple, c’est le peuple lui-même qui prend la parole et le pouvoir, révélant aux classes bourgeoises dominantes qu’il sait penser, parler, gérer ses propres affaires et celles du pays. Les participants de la Commune vont mettre en œuvre une démocratie directe qui repose sur une citoyenneté active.

Il est vrai que les communards ne sont pas des experts de la gouvernance

car ils représentent une classe ouvrière naissante

dans un contexte d’ascension du capitalisme.

Cette classe est mal structurée, inexpérimentée, composée d’une diversité d’opinions en tension, mais confortée dans ses responsabilités par la spontanéité de cette révolte, devenue une véritable révolution ouvrière. Celle-ci reste confrontée notamment aux rivalités internes, à la pression sociale et à des exigences démocratiques.

Aujourd’hui, le paysage social, la composition socioprofessionnelle de la population dite active et l’organisation politique française, présentent des différences avec la période des années 1870. Toutefois, un certain nombre de problèmes soulevés par la Commune, sinon tous, restent d’actualité, avec des nuances de contexte évidemment et des intensités différentes:

- le non respect des droits de l’homme,

- les inégalités, l’injustice sociale,

- l’exclusion sociale et économique,

- l’organisation productiviste du travail,

- la fausse démocratie participative,

- la relégation des femmes dans des tâches subalternes…

JPEG - 24.8 ko
Faire reculer l’ignorance, tel était le souci permanent des membres de la Commune

Certains mettent en évidence l’inadéquation de l’aspect insurrectionnel de la Commune avec notre époque car bien des évolutions ont vu le jour depuis la fin du 19ème s. en matière de droits et de rapports sociaux et politiques… Pourtant, en ce début du 21ème s., sous d’autres formes que la prise de fusils, certaines expressions insurrectionnelles et de multiples initiatives émergentes devraient être examinées avec + d’attention pour tempérer cette opinion d’inadéquation et déceler une certaine familiarité dans des initiatives de résistance ou d’indignation. Nous abondons dans ce qu’écrit en 1999 Claude Willard, Président de l’association des Amis de la Commune de Paris:

"L’œuvre de la Commune demeure d’une extraordinaire actualité parce que, viscéralement démocratique, elle a su, dans les termes de son époque, poser et essayer de résoudre des problèmes qui nous tenaillent toujours".

 

De +, dans des pays proches, l’actualité récente peut nourrir une analyse politique qui constate de fortes similitudes avec le contexte d’émergence de l’insurrection populaire de la Commune. 


J.-L. RICHELLE, GR, mars 2012 

proposé par mamadomi

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 17:01
 ça consiste en quoi la plus-value? 

bon on explique vite fait:

c'est du gain en capital, càd la différence entre le montant de la cession d'un bien/titre et son prix d'acquisition/valeur comptable 

comme c'est aléatoire,

les moins-values font l'objet de dédommagements (assurance), d'indemnisat° (judiciaires), de subventions publiques. Les risques sont donc couverts

Ceux qui ne couvrent pas les risques ratent l'entreprenariat, un bon "pigeon" est icicelui qui réalise des plus-values. Or,

la plus-value n'étant pas considérée comme 1 revenu,

elle n'était soumise que dans certains cas

à des impôts...

et c'est qui les pigeons? faire du fric avec le fric?

pour/sur le dos du travail des salariés?

voilà qu'on voudrait tuer leur poule aux oeufs d'or!!


mdr pour les "pigeons"

"RAPACES" oui!! 

 

oh pas les ptits entrepreneurs qui survivent à peine

eux, ce sont de vrais pigeons...

c'est eux qui ont lancé l'alerte d'ailleurs

et on les comprend, avec des media qui claquent un:

"60% de taxation", sans rien détailler

tu parles d'une intox!!

mais dans ce mouvement de petits entrepreneurs affolés,

ce sont les gros sapolards qui ont phagocyté l'affaire.

Noyant le poisson, c'est surtout eux qui se sont

pris un pied à nous jouer les opprimés

alors qu'il s'agissait bel et bien 

de signifier qu'ils avaient les moyens

de continuer à diriger le monde, de leur bon vouloir

oh les beaux salauds!!!

mais à malin, malin et demi, on le verra + bas...

rhoooa visez un peu:

tandis que les ptits entrepreneurs, eux,

paient des cotisations sociales accablantes

par trimestre, ce qui ne laisse pas de marge de 

comptabilité... - particulièrement les artisans,

moins ceux dont l'activité tourne autour de la vente- 

...et faut pas les accabler davantage

non,... ceux-là on ne leur botte pas les fesses

courageux, peu formés souvent, trop heureusement scrupuleux

non, non, c'est pas d'eux qu'on parle...

mais de ceux qu'en veulent toujours +,

se réjouissent de faire de la plus-value, en rêvent, en exultent, s'en vantent

Et alors ils font quoi ces entrepreneurs, ces patrons qui jouent avec 

ce pseudo-revenu avantageux? 

ils revendent, taillent, coupent, détruisent, licencient pour mieux revendre, 

passent une couche de vernis, engrangent les plus-values escomptées, 

jouent de niches... échappent aux impôts en promettant, en recommençant...

etc....avec pour seul intérêt: celui de leur porte-feuilles... faut pas se mentir

oh pas qu'il y ait à rougir de s'occuper de soi, hein

mais dans quelle mesure, ça, ça concerne la démocratie...!!

ceux-là, furieusement, nous la jouent "pigeons" tiens tiens...

quelle inversion de valeurs soudain?! ils étaient où pour défendre

leurs pigeons d'employés?! c'est la fable de l'arroseur arrosé

les vlà qui se revendiquent d'objectifs autres, + nobles

bien sûr... mais quand il s'agit de mettre la main à la poche...

puisqu'ils ont la chance d'avoir une poche, eux...

rhooo les pauvres,...  possédants fiers, décideurs rayonnants!!!

Quid de la responsabilité exemplaire dans l'implication

à l'équilibre des comptes de la grande entreprise France qui les accueille!!

v Ray Caesar v

Voyez la belle ambivalence encore!

s'afficher de l'intelligence responsable à entreprendre,

à constituer le terreau de l'économie... parce que ça fonctionne

et qu'on ne sait pas faire autrement que de profiter du système

tant qu'à faire, puisqu'il est là, et "qu'il marche si bien"... pour quelques uns.

Mais faut pas pousser mémé dans les orties... pas responsables de trop hein,

pas au point de rendre des comptes, si on comprend bien!

Pourtant quand ce qu'on fait ne suffit pas, ou quand les externalités négatives

de la libre entreprise posent visiblement des limites

sur lesquelles il faut revenir quelque peu...

ne faut-il pas urgemment, au moins temporairement,

faire un effort quand on le peut, parce qu'on le peut...?

Ils donnent tant de leçons, ceux qui "réussissent" à faire du profit,

- si si, j'ai des noms, ils en donnent, par temps de crise

sous gouvernance UMP!!

les autres sont traités de "petit peuple" ou de "paresseux" alors que

le capitalisme qui permet ce profit pour quelques uns

ne fonctionne justement que parce que c'est "pour quelques uns"

et en s'appuyant sur les autres.

Il est de leur intérêt de rétablir l'équilibre, au prix d'efforts 

probablement temporaires (puisque la démocratie permet cela)

il en va du maintien de leur système chéri.... après tout...!

non, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez...

incroyable! où est leur clairvoyance?

je le crois pas, ils ont peur, ils perdent leur dignité et leur raison

devant la peur de lâcher des sous...

c'est tellement drôle, tellement pathétique aussi...

ça recadre bien leur "valeur" et leur "mérite"!!

Alors quoi? ils ne l'aiment pas cette France qui a démocratiquement décidé d'une ligne de conduite politique qui leur demande des efforts à eux, cette fois?

...aaah c'est vrai ces dernières années, ils en avaient perdu l'habitude...

ben voyons... indéfiniment profiter du système, oui

instruits, intelligents, dynamiques, ils sont compétents

on ne discutera pas de ça

méritants? c'est vite dit, ça dépend des efforts et des contextes.

mais à la base, disent-ils tous, c'est pour sortir de l'esclavage du salariat 

qu'ils se sont lancés dans l'entreprenariat!

ils ont bien cette condescendance à considérer le salariat ainsi

(en ce qui les concerne, n'est-ce pas) mais surtout, continuer à le pratiquer

...sur autrui, aux mêmes conditions que jadis ils dénonçaient.

pourquoi? parce que ça semble une loi naturelle, + facile d'accepter un jeu

qu'on connaît, si pourri soit-il, et d'être de l'élite de la médiocrité

-oui parce que croissance 0, avec 10%de chômeurs et des dettes pharaoniques...

ne nous mentons pas, c'est médiocre-

+ facile oui de faire boule de neige de plus value dans la médiocrité

de notre organisation sociétale, de l'actualisation de "l'égalité"

+ facile, sans trop de concurrence, puisqu'on ne prête qu'aux riches, 

plutôt que de vouloir un mieux collectif, + digne, + égalitaire,

mais au risque de n'y réussir que passablement... dans ce partage

et les voilà donc qui emploient d'autres esclaves sous payés, et le tout

 sans s'engager au moins à contribuer, à rendre des comptes,

à créer des emplois en proportion de la rentabilité

au lieu de tout engranger, accumuler, au nom d'un supposé mérite

comme si le stress (toujours supposé) assis et en classe affaire

ou les diplômes payés parfois sans petits boulots de financement

pouvait relever d'un mérite supérieur à celui de casser des cailloux

comme la quasi totalité des smicards...

et désormais ils nous menacent de?

de quitter la France parce qu'ils ne l'aiment pas, pas ainsi!!!

 

déni de démocratie!!!


mais c'est le peuple qui a décidé qu'il fallait changer de méthode

qu'il fallait essayer autrement... 

ah c'est sûr, 40000 entrepreneurs qui menacent l'économie, 

ça met plus vite la pression que des millions de travailleurs pauvres qui manifestent des mois et des mois... hein... même pas peur!!

comment on appelle ça? je vous le donne en mille: de l'abus de pouvoir

et ici, un fantasme de toute puissance infantile réalisé

les voilà démasqués les entrepreneurs qui se vantent de mérites tels que

créer des emplois, contribuer à la force économique de la France

oui mais à condition que cette noble fonction soit assortie de ressources 

non imposables et autres avantages, d'un statut social supérieur, 

vive la considération de castes: "je fournis des emplois, qu'on me lèche! respecte"

savent-ils seulement que dans ce système de caste, être en haut s'assortit de l'exemplarité?

non, non, leur désir, pour l'immense majorité, est d'abord celui d'être dominants

oui, de décider, de claquer des doigts pour être écoutés...

d'avoir le pouvoir, sur les autres, sur les états,

 ... d'avoir + de confort que les autres

parce qu'évidemment, se battre pour avoir n'est intéressant que si tout le monde

ne peut pas en faire autant, sinon quoi?:

- pas de signe extérieur de supériorité

- pas de privilèges identificatoires

...qui nourrisse l'ego comparatif...

non, ils ne l'aiment pas la France

en tous cas pas au point de contribuer à son équilibre

ou de promettre d'investir

dans d'autres sociétés à maintenir!!...

non ils réclament le respect et la considération qui leur sont "dus" sans réserve

en regard de? de ce qu'ils répugnent à faire en fait...

et tout ça en jouant les caliméros

mais nous, en bout de chaîne, on a l'habitude d'être pris pour des pigeons

nous les "petits", les pauvres, les smicards... ceux auxquels on promet des emplois

auxquels on reproche de n'en pas trouver, ceux qu'on traite d'assistés

ou de fraudeurs (ceux qui se "débrouillent" pour n'être pas qu'assistés donc)

alors paf! voilà soudain qu'on applique la même recette,... c'est moche

oh que c'est moche... mais quel retour de manivelle!!!

héhé, mais finalement, croyant arriver à leurs fins,

ils vont quand-même accepter la contrainte, croyant faire une bonne affaire...

c'est comme pour des soldes... on a triché sur l'étiquette,

eh oh, ils l'ont fait tous seuls le coup de jouer à se faire peur!!

avec en tête de proue Gilles Babinet, ex-président du Conseil national du numérique sous Nicolas Sarkozy...

ptdr...

Pour vous dire le pipeautage médiatique autour de 60% de "confiscation"

sur la plus value

(dont je rappelle plus haut les externalités négatives avant la revente)

Dans les chiffres, le ministère de l'Economie explique que seulement

"dans l'hypothèse la + extrême d'1 célibataire qui a d'jà 150 000 de revenus par ailleurs"

on obtiendrait un taux marginal "au final de 58,2%", tssss...

au cas où nous n'aurions pas encore pris la mesure de ce que l'argent qui travaille avec l'argent confisque le pouvoir au peuple

dans l'intérêt de quelques uns qui se serrent les coudes...

cette fois-ci, faudra être vraiment niais pour le nier!!!

rien de plus idiot que cet appel aux pigeons,

ils ont fait le jeu du marchand

qui fait le coup de solder sa mesure, hahaha

pour qu'on ne lui reproche pas d'avoir manqué d'audace, en proposant

directement une mesure tempérée, ou au prix de négociations préalables

avec le "patron", mal aimé du peuple... héhé...

6jours de pression seulement? moi j'aurais trouvé ça louche

mdr mdr mdr...

c'est qu'ils ne sont pas si fûté que ça les grosses volailles!! héhé

et voilà, après avoir craint le pire... ça va passer tout seul... mdr...

qu'est-ce qu'il faut pas faire pour rétablir les équilibres!

et inciter "ceux qui ont" ou peuvent construire leur avoir

à se réaliser dans leur objectif: entreprendre et embaucher

c'est là le seul intérêt réel de l'entreprise: le travail collectif efficace et créatif

la synergie, le progrès et le partage...

par les hommes pour les hommes

et non exploiter à moindre frais un minimum d'hommes

et continuer à faire son beurre en faisant travailler l'argent

ce qui détruit le travail des hommes...

en attendant de venir au bout du travail de l'argent, -si on y arrive,

au moins en limiter les externalités négatives

que le travail de l'argent soit taxé comme le travail des hommes et déjà,

on limitera la tentation de l'appât du gain au mépris des hommes,

de la vie collective et donc de la joie...

car comment se réjouir de ce qu'on a, au prix de l'exploitation d'autrui

alors à ceux qui veulent quitter la France

menaçants parce qu'ils se disent indispensables

faites-le!

indispensables, peut-être, mais pas irremplaçables

d'abord, les cimetières sont pleins de gens irremplaçables...

ensuite, il n'y a pas que l'argent, d'autres pays les verront riches, 

encore faudra-t-il qu'ils s'y intègrent...

et puis la France elle, est pleine de gens remplaçables

et de remplaçants fin prêts à prendre la relève

Bon vent, messieurs et mesdames tout enorgueillis de leur réussite

si les conditions de la réussite ne vous plaisent pas

laissez la place, vous ferez très vite + d'heureux que vous ne croyez....

ce n'est pas par manque de compétences mais  par manque de financement 

que les autres n'entreprennent pas.

Si vous partez, vous laisserez des places à prendre...

C'est vous qui voyez...

et puis vous nous raconterez comme c'est mieux ailleurs...

ah l'égoïsme crasse, l'infantile besoin de privilèges...

"non, c'est moi qu'elle aime plus la France..., regarde comme elle est fière de moi la France, c'est moi son bébé préféré"

comment ça c'est un peu long?

en talentueux et percutant raccourci chez jo,

c'est ICI

par mamadomi

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 07:54

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La conscience qu'est-ce que c'est?
C'est une réflexion à un second degré.

Ce n'est pas seulement la compréhension d'un phénomène, son analyse.
C'est le fait d'assumer des événements et de les classer
non seulement dans l'ordre de la compréhension intellectuelle,
mais dans l'ordre éthique du devoir, de l'admissible
et de l'inadmissible, du légitime et de l'illégitime:
pas seulement la légalité, mais la légitimité.

Je considère que le progrès, ce qu'on appelle
le développement, c'est "faire le plein" de sa capacité en tant qu'être humain
pour être un émetteur et un récepteur de valeurs.

Joseph Ki-Zerbo

L'homme excellent, est l'homme résolument engagé dans le processus de la libération.
Une double libération de soi-même et des autres.
C'est enfin un homme éminemment responsable
qui comprend que le salut des autres dépend de son propre salut et réciproquement.

Ebénézer Njoh-Mouelle


Pour parvenir à notre conscience cosmique,
il faut unir notre sensation avec cette sensation infinie et qui pénètre tout.
En fait, pour l'homme, le véritable progrès coïncide
avec cet élargissement de la vase de nos sentiments.
Toute notre poésie, notre philosophie, notre science, notre art et notre religion
servent à faire embrasser par notre conscience des sphères plus vastes et plus hautes.

Rabindranath Tagore

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http://www.abstractdigitalartgallery.net/digital-art-fractal-ex-Awareness-exper.jpg
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proposé par mamadomi
rééd° du 05 10 08
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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 08:58

http://www.hyperfetes.com/images/Produits/FDA575.jpg

en illustration de/à la façon de Olivier Valsecchi et ci-dessous de Tomas Janùska

 

http://www.hyperfetes.com/images/Produits/FDA575.jpg

Précédemment

Exprimer ses besoins ou les taire:

quel est le plus douloureux?

 

Dans un monde où nous sommes souvent sévèrement jugés lorsque nous identifions et révélons nos besoins, cette démarche peut faire peut, surtout aux femmes, qui essuient encore + de critiques. On entretient en effet depuis des siècles une image de la femme aimante, censée se sacrifier et renier ses besoins pour se consacrer aux autres. Or, dans la mesure où les femmes sont élevées dans l'idée que c'est là leur fonction sociale première, elles ont souvent appris à ignorer leurs propres besoins.

Lors d'un atelier, nous discutions du sort des femmes qui intériorisent ce type de conviction. Lorsqu'elles formulent leurs désirs, elles le font souvent sur un mode qui reflète et renforce l'idée selon laquelle leurs besoins ne sont ni légitimes ni importants. Ainsi, au lieu de dire qu'elle a eu une longue journée, qu'elle est fatiguée et qu'elle a besoin d'un peu de temps à elle en soirée, une femme qui craint de demander ce dont elle a besoin pourrait se lancer dans une véritable plaidoirie:

"Vous savez que je n'ai pas eu un moment à moi de toute la journée. J'ai repassé les chemises, fait les lessives de la semaine, emmené le chien chez le vétérinaire, préparé le repas et les sandwiches des enfants, appelé les voisins pour la réunion de copropriétaires, alors... (sur un ton implorant)... alors si vous voulez bien..."

La réponse ne se fait pas attendre:

"Pas question!"

Sa requête larmoyante suscite davantage de résistance que d'empathie, car ses interlocuteurs ont du mal à entendre et à apprécier les besoins qui se cachent derrière ses suppliques. Et lorsqu'elle tente maladroitement de faire valoir ce qu'elle "mériterait" ou "devrait" obtenir d'eux, elle se heurte à une réaction négative. Au bout du compte, elle se trouve confortée dans l'idée que ses besoins n'ont aucune espèce d'importance, sans se rendre compte que la façon dont elle les a exprimés ne favorisait guère une réaction positive.

Ma mère participait un jour à un séminaire dans lequel des femmes parlaient de la crainte qu'elles éprouvaient à exprimer leurs besoins. Elle se leva soudain et quitta la pièce. Lorsqu'elle reparut enfin, elle était très pâle.

- Tu te sens bien, maman? lui demandai-je devant tout le groupe.

- Oui, répondit-elle, mais je viens de réaliser quelque chose et cela m'est très pénible.

- De quoi s'agit-il?

- Je viens de prendre conscience que j'en ai voulu pendant trente-six ans à ton père parce qu'il ne comblait pas mes attentes et je me rends compte seulement maintenant que je ne lui ai jamais dit clairment ce dont j'avais besoin.

Olivier Valsecchi ^

Elle avait vu juste. Je ne me souviens pas de l'avoir entendu une seule fois exposer de façon nette ses besoins à mon père. Elle parlait par allusions et tournait autour du pot, mais ne disait jamais ouvertement ce qu'elle voulait.

Nous essayâmes de comprendre pourquoi elle avait eu tant de mal à le faire. Issue d'un milieu défavorisé, elle se souvenait que, dans son enfance, lorsqu'elle demandait certaines choses, ses frères et soeurs la rabrouaient:

"Tu ne devrais pas demander cela, tu sais bien que nous sommes pauvres. Il n'y a pas que toi dans la famille!"

Si bien qu'elle finit par redouter de ne s'attirer que désapprobation et jugements en formulant ses besoins.

Elle nous raconta que, quand elle avait 14ans, l'une de ses soeurs s'était fait opérer de l'appendicite et qu'une autre soeur lui aviat offert un petit sac. Ma mère rêveait d'un sac identique mais n'osa rien en dire. Et que pensez-vous qu'il se passa? ... Elle fit semblant de ressentir une douleur lancinante sur le côté droit et joua la comédie jusqu'au bout. Ses parents l'envoyèrenet consulter plusieurs médecins. Incapables d'établir un diagnostic, ils décidèrent de l'hospitaliser pour procéder à une exploration. Elle avait joué gros, mais son stratagème marcha: elle reçut exactement le même petit sac que celui de sa soeur. Bien qu'elle fût dans une situation très inconfortable, ce cadeau la transporta de joie. Deux infirmières entrèrent dans sa chambre, et l'une lui mit un thermomètre dans la bouche. Ma mère bafouilla un "Mmph.. mmph..." en montrant son petit sac à l'autre infirmière, qui répondit:

"C'est pour moi? Oh c'est trop gentil, il ne fallait pas!"

Et elle disparut avec son "cadeau"! Ma mère était désespérée et ne parvint jamais à dire:

"Je n'avais pas l'intention de vous le donner. Rendez-le-moi, s'il vous plaît"

Cette anecdote souligne bien les risques que l'on prend à ne pas reconnaître ouvertement ses besoins.

 

Marshall B. Rosenberg

http://www.hyperfetes.com/images/Produits/FDA575.jpg

 

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proposé par mamadomi

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 09:00

Un peu saturée par les délires de cette société ambivalente

qui se cherche...

capable de tenir le discours de la paix,

de répéter consciencieusement les préceptes de sa religion,

quelle qu'elle soit,

ou du "bon sens laïc", de prôner la solidarité,

le partage et la justice sociale oui mais...

entre peurs, indifférence et xénophobie...

la peur de la xénophobie!

...Alors, je vous livre quelques réflexions ciselées en partage

xénophobesraciste

salafistes

Voir naître du racisme boomerang, c'est pas engageant...

mais quelle réflexion naît de cela? 

- Se plaindre du comportement de quelques uns

qui craquent sous la pression de ce qu'on leur fait subir

- Se plaindre du communautarisme né du rejet,

né de la préférence nationale et religieuse imposées,

- Se plaindre de conséquences déplorables sur soi

de ce qu'"on" a suscité chez les autres...

- et étendre ces agissements à la masse comme on l'a déjà fait

avec toutes sortes de travers, avérés ou supputés, ...

Comment on appelle ça? Dites-moi?

 

http://www.franck-oriat.com/GIFFS/Lignes-coeurs-10.gif

juger juger juger, critiquer, moquer...

tsss on a pourtant plus important à gérer ensemble, non?

http://www.franck-oriat.com/GIFFS/Lignes-coeurs-10.gif

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 09:55

Précédemment

Barres

Miki de Goodaboom (illustrations de la page)

Barres

Jésus sait que la réalité des choses est difficile à pénétrer. Sa pensée n'est jamais une pensée dogmatique ou mutilante qui supprime un des termes de l'alternative(...): ceci sans oublier cela.

 

"Entende qui a des oreilles pour entendre" (Matthieu 13,10)


The Parable of The Sower - © 2010 Miki de Goodaboom - Modern Fantasy painting of The Biblical Parable of The Sower Peinture Online Artworks

 

Jésus se sert souvent d'images comme celle-ci, la célèbre parabole du semeur.

Ce n'est pas une allégorie. Dans une allégorie, tous les détails comptent. Les communautés rédactrices des évangiles ont souvent essayé de transformer les paraboles en allégories, par ex pour cette parbole du semeur (Matthieu 13,18), en vain. La parabole est un genre littéraire courant dans la littérature juive et souvent employée par les pharisiens contemporains du Christ. Mais Jésus se l'est tellement appropriée que lorsqu'on dit "parabole", on pense tout de suite à lui. Il a porté ce procédé à son degré de perfection. Il s'agit plutôt d'une comparaison qui, pour être comprise de tous, prend la forme d'une histoire.


The Last Trial - © 2010 Miki de Goodaboom - Religious fantasy painting of the Last Trial from the Bible Peinture Online Artworks

 

Marc donne cette précision: "Il ne parlait pas sans parabole, mais expliquait tout à ses disciples en particulier" (4,34). Il s'agit donc pour lui d'un mode d'enseignement, presque d'un ésotérisme, et non d'un genre littéraire. L'enseignement de Jésus risque à tout instant d'être instrumentalisé par les polémiques: ce procédé permet donc de dissimuler sous une forme anodine ce qui rompt avec la tradition juive, ou bien ce qui peut irriter les autorités. L'humour est bien présent dans ces histoires tirées de la vie quotidienne. Il n'a que trop disparu aujourd'hui chez les chrétiens, étouffé par le conformisme.

La complicité souriante entre les disciples et Jésus se devine: à ses compagnons, il explique les paraboles qu'il utilise.

 

 

Jean-Claude Barreau

BarresGenerations Three - © 2012 Miki de Goodaboom - Fantasy and dream colourful modern Fantascape painting of three geenrations of tree women and children Peinture Online Artworks

Barres

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