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Bienvenue!

  • : caplibre
  • : lieu d'échanges et de convivialité, en toute simplicité sur tous les sujets qui vous intéressent, des débats, de l'actualité, musique, poésie, humour, partage... bienvenue à tous les gourmands de la vie et aux adeptes de la pensée sans frontière!...ou de la non-pensée :) n'hésitez pas, proposez vos questions/sujets en cliquant sur "contact", en bas de page...ce sera publié!
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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
la demande d'adhésion n'aboutit pas à cause
du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
"un ETAT observateur
'non-membre' de l'ONU"

alerte huiles frelatées, à lire d'urgence
lexique pour les achats de poisson
dossier Red Bull, chez terre et mer
(plusieurs liens) ne pas consommer
Champs électromagnetiques et santé -
les REM, rayonnements électromagnétiques
les limites de la liberté d'expression:
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attention Printemps de Bourges en observation
HADOPI,
ses sanctions son vote aléatoire
pédagogie, pourquoi craindre Hadopi
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Les 10 multinationales les + dangereuses
ICI
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moratoires nationaux et mobilisation

fruits et légumes de saison
chez Pol  merci 
scandale écologique de la fraise espagnole
chez
 Béa K

Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 18:04

http://data0.eklablog.fr/tentatives/mod_article29542922_3.jpg?816

Chalermchai Kositpipat

http://data0.eklablog.fr/tentatives/mod_article29542922_3.jpg?816

Jacques Salomé

un passeur de vie…

http://data0.eklablog.fr/tentatives/mod_article29542922_3.jpg?816

 

Après un parcours “labyrinthe” qui est allé de la comptabilité à la psychologie, en passant par la sculpture et la poterie, Jacques Salomé a dirigé une Maison d'enfants pendant 15ans. Il s'est donc passionné pour les relations humaines en découvrant que les êtres humains étaient, selon lui, des infirmes pour la plupart et cela en raison du type d'éducation reçue. Jacques Salomé, auteur d'ouvrages célèbres, a écrit 32 livres, organisé des stages et des séminaires qui ont vu défiler, selon sa secrétaire, + de 62000 personnes en 30ans! J. Salomé se dit “enfant de la psychanalyse”, a été psychanalysé et est resté marié 20ans à une psychanalyste... Il est, par ailleurs, père d'une famille de 5 enfants dont il dit que ce sont eux, en fait et surtout, qui l'ont bousculé, dérangé dans ses certitudes et ses croyances. Jacques Salomé a également créé la “Méthode Espère”, méthode pédagogique qui a l'ambition d'inviter les gens à apprendre à communiquer autrement, d'acquérir des “règles d'hygiène relationnelle”, d'autant qu'il souligne qu'à titre personnel, il a longtemps pratiqué les 2 grands pièges du comportement humain: l'accusation de l'autre et l'auto-dévalorisation...

 

Jacques Salomé: 

Freud n'a pas eu d'analyste; il a pioché dans son inconscient avec beaucoup d'angoisse et d'errances aussi; cet homme a été un passeur de vie pour beaucoup. Ce que les héritiers et disciples font de la psychanalyse, c'est autre chose; il y a, à la fois, les gardiens du temple et puis, toutes les déviations.

 

Psychanalyse Magazine: Qu'est-ce qui vous a fait connaître?


J.S.: Ce sont mes livres.

Je suis un auteur populaire et je le vis avec simplicité. Ont été édités quelques 3 millions d'exemplaires. Le domaine dans lequel j'écris n'est pas courant, contrairement à ce que les gens pensent. Un roman a 1,2 coefficient de lecture, mes livres ont un coefficient de lecture de 5,6. Ce sont les chiffres d'une enquête réalisée par la FNAC et les bibliothèques municipales... Une de mes filles, qui est dans la communication, me disait: 

Tu n'es pas célèbre, tu es populaire... 

Je lui ai demandé la différence et elle m'a répondu que quelqu'un de célèbre est quelqu'un d'admiré et quelqu'un de populaire est quelqu'un d'aimé. Je vois, d'ailleurs, dans les témoignages que je reçois ou dans les salons de livres, puisque je ne fais plus de stages, que mes lecteurs viennent avec beaucoup de reconnaissance; j'ai une grande gratitude envers eux. Je suis émerveillé de ce que font les femmes et les hommes. Ils s'emparent d'une idée, s'en servent comme levier et changent quelque chose dans leur vie. Le travail reste à faire; ce n'est pas le coup de baguette magique qui va régler tous les problèmes mais c'est un élément déclencheur, un focalisateur d'énergie.

 

P.M.: Que pensez-vous de la société d'aujourd'hui?

 
J.S.: Elle favorise une culture de la dépendance!

L'âge de la dépendance a reculé de 10ans en un siècle. Il y a 100ans, un jeune homme de 17-18ans était capable à 80% de subvenir à ses besoins. Aujourd'hui, vous avez de grands “dadais” de 26-28ans qui sont toujours chez papa-maman, auxquels on donne de l'argent avec lequel ils vont acheter les cigarettes de leur copine! Ces jeunes-là sont les parents de demain! Comment vont-ils apprendre l'autonomie à leurs propres enfants?

 

P.M.: Donnez-vous une explication à ce phénomène?


J.S.: Il y a 2 mouvements en ce début du 3ème millénaire;

un mouvement d'uniformisation, de nivellement, la culture Coca Cola, Mc Do, les grandes surfaces: ce sont ces entités qui décident, actuellement, de ce que l'on mangera dans 5ans ou du nombre de m² de plage que l'on devra consommer!

Et puis, parallèlement, un mouvement + individualiste, + marqué chez les femmes d'ailleurs; elles font bouger la communication depuis 30ans, tentant de se réapproprier un pouvoir de vie, faisant un travail de thérapie, d'éveil, de nettoyage de la tuyauterie relationnelle et personnelle.

Les hommes sont un peu + en retard, d'où ce décalage dans les couples. Les Américains ont calculé que la durée moyenne dans la communication du couple américain est de 2½ min/jour; en France, c'est le double mais ce n'est pas mieux. Allez dans un restaurant, vous reconnaîtrez un couple marié d'un autre: le couple marié bouffe, les autres pas; ça ne veut pas dire qu'ils ne parlent pas mais c'est une communication fonctionnelle du genre, 

Tiens le bifteck est + tendre que la fois précédente, ou 

Il faudra penser à mettre de l'essence dans la voiture… 

Ce n'est pas: 

 Voici ce que je sens, voici ce que j'éprouve, voici ce que j'ai envie de te dire et que je ne t'ai pas encore dit… 

Une communication de l'ordre de l'intime, de l'ordre du partage qui fait que l'on ne sort pas de l'échange comme on y est entré; on devrait partir avec quelque chose de +. Ainsi assiste-t-on à une augmentation croissante de divorces dont 70% sont demandés par les femmes, malgré leur situation économique souvent précaire; elles se retrouvent la plupart du temps en HLM, dans un 3 pièces et n'ont plus le confort de leur pavillon...

Gina Kiel

 

P.M.: Sont-elles plus courageuses?


J.S.: Oui, beaucoup + quand on connaît les conditions dans lesquelles se passe le divorce!

Dans 30% des cas, le mari leur fait la guerre mais elles lâchent tout pour avoir la paix. Ce n'est pas que nos désirs soient malsains, ils sont bons en général mais ils deviennent terrifiants quand ils sont imposés à l'autre, jusqu'à parfois le rendre malade. Par contre, je ne suis pas d'accord avec les analyses faites par les sociologues sur les raisons de la violence à l'école et dans les familles. Je crois que l'accélération de la violence est due au fait que les enfants d'aujourd'hui ont un seuil de frustration tellement bas que toute rencontre avec la réalité est vécue par eux comme une violence.

Idan Zareski

P.M.: Dénoncez-vous la violence à la télévision?


J.S.: Je ne lui donne pas l'importance qu'on veut bien lui accorder.

Elle a une double fonction:

une fonction cathartique car le fait de visualiser cette violence évite aussi de la mettre en jeu, et

une possible fonction identificatoire.

Pour ma part, je me place sur un autre plan, sur le plan énergétique que je dirais plutôt négatif avec des énergies basses. La télévision peut aussi entraîner une difficulté à communiquer. Aujourd'hui, il y a une classe de déshérités de la convivialité, de l'échange, du partage. 8 millions de personnes seules en France parlent à leur chat, à leur chien! J'oppose communication de consommation, souvent confondue avec circulation de l'information, à communication relationnelle, celle qui me permet de me relier, qui m'amplifie, qui fait que je me rencontre parce que nous sommes fondamentalement des êtres de relation. Il y a

un appauvrissement  de la communication intime qui engendre une communication avec tous les autres langages virtuels. Aux Etats-Unis, on soigne les dépendances au Net. Il y a toute une pathologie qui se développe, ainsi qu'une sorte d'hémorragie vers le magique.

On n'a jamais autant consulté les cartomanciennes!

 

 < Luis Eleazar Tamani Amasifen


Je travaille presque à contre-courant, essayant de réhabiliter l'intime, la capacité de se dire les besoins essentiels qui ne sont plus pris en compte. Lorsqu'un enfant dit qu'il est triste, il a simplement besoin d'être entendu comme étant un enfant triste. Il ne veut pas qu'on s'empare de sa tristesse pour mettre un cataplasme dessus; il doit être entendu dans le registre où il parle, dans son “ressenti” et non sur des généralités: être reconnu tel que l'on est et non tel que l'autre voudrait que l'on soit, être valorisé, éprouver le sentiment d'avoir une valeur dans ce monde, une place.

 

P.M.: De quel type de famille êtes-vous issu? 


J.S.: Ma mère m'a eu à 17ans avec un garçon de 15ans.

Elle était une enfant abandonnée de l'Assistance Publique. Ce n'est pas par hasard si j'ai fait ce métier de réconciliation. J'ai passé ma vie à réparer symboliquement saveusalltellmelifeisbeautiful: her dress changes color to that of your blog les questions cachées et ouvertes de ma mère. Elle avait une qualité, c'est qu'elle parlait et j'ai toujours su que mon beau-père n'était pas mon géniteur, même si je l'appelais papa.

 

P.M.: Avez-vous rencontré votre père?


J.S.: Je l'ai retrouvé à 50ans.

Je n'ai pas retrouvé mon père, ni mon papa, j'ai retrouvé mes origines. La 2ème fois que je l'ai vu, je lui ai dit, 

Je ne veux pas passer le reste de ma vie à t'accuser d'avoir abandonné maman, de ne pas t'être occupé de moi; je voudrais te remercier pour le cadeau que tu m'as fait: la vie. 

 Il était très ému et, + tard, avant de mourir, il m'a dit: 

Tu sais - il a eu 5 enfants lui aussi - de tous mes enfants, tu es celui qui m'a proposé la relation la + vivante, la meilleure pour moi… 

Il y avait, en lui, une forte culpabilité; d'ailleurs, la femme qu'il a rencontrée à 19 ans, après ma mère, avait 2 enfants qu'il a reconnus alors qu'il n'avait pas pu reconnaître son 1er enfant. Cette femme décédée, il en a rencontré une autre qui avait, elle aussi, 2 enfants; il les a reconnus, se retrouvant avec 4 enfants pas de lui. Cette femme est partie en Espagne, son pays d'origine; il n'a pas voulu la suivre et a élevé ses enfants. Sa 3ème femme, avec qui il s'est marié, lui a donné 5 enfants. Il fallait qu'il paye, inconsciemment, d'une façon ou d'une autre...

Pour revenir à la relation à ma mère, elle est le personnage central de mon enfance et d'une grande partie de ma vie. Je lui dois beaucoup; très aimé par elle, elle m'a cependant élevé dans ce que j'appelle le système sape, ce système que je dénonce et qui cultive l'incommunication à base d'injonctions, culpabilisation, chantage avec, de +, une sincérité effroyable! C'est d'ailleurs ce qui m'a fait comprendre, + tard, qu'il ne fallait pas confondre amour et sentiment. Lorsque, par la suite, je lui ai parlé de tout cela, elle est tombée des nues car elle pensait avoir bien fait. Elle avait été élevée ainsi et, moi-même, j'ai commencé à élever mes enfants de la sorte, ce qui m'a rendu sourd pendant 30ans de l'essentiel. Ce système nous colle à la peau car, comme Obélix, on est tombé dedans quand on était petit. Je dérape quelquefois mais mes enfants me remettent tout de suite sur les rails. Je suis d'abord un enfant de la mère, j'ai une reconnaissance très grande, même si j'ai souffert de ces systèmes que je qualifie aujourd'hui d'anti-relationnels mais c'était le seul que ma mère avait, alors, à sa disposition.

 

P.M.: On peut dire, aussi, qu'elle a offert son enfant à l'humanité car elle aurait pu se faire avorter...


J.S.: Ma mère m'a dit 2 choses: 

Quand j'ai vu que j'étais enceinte, comme je n'ai pas eu de mère, je pensais que je ne pouvais pas être une bonne mère pour toi, donc j'ai pensé faire une interruption de grossesse, non pas comme un rejet et un abandon mais comme un acte d'amour… 

Mais elle m'a gardé. Elle était de l'Assistance Publique et je suis donc né à l'Assistance Publique! Une année + tard, elle était placée comme bonne à tout faire chez des pharmaciens, avec l'enfant que j'étais dans ses bras. Ces gens-là, n'ayant pas d'enfant, souhaitaient m'adopter. Là aussi, elle a hésité mais nechantal_calatayud m'a pas confié car il y avait déjà une relation entre nous. Une femme qui lâche son enfant, c'est qu'elle se sent impuissante à l'aimer...


Chantal Calatayud

Interview réalisée pour Psychanalyse Magazine en juin 2001

http://data0.eklablog.fr/tentatives/mod_article29542922_3.jpg?816

Raquel Martins

 

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proposé par mamadomi

rééd° du 26 08 13

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 19:04

Ravigorante fontaine, dédale stimulant, nous voici nourris de fruits mûrs, cueillis au verger bloguesque, webbyrinthe ciselé de nos jardins pas si virtuels...

je vous laisse vous y perdre pour mieux vous y trouver...:o)

... avant de vous aimer en plusieurs propositions!!!

oui, aimez-vous!!!!

MIT computational Biology Group, Stata Center

Chez gdblog

hollandeDinerMaisonBlanche.jpg

Stata Center

Chez michel martin

(...)Je trouve remarquable que le premier critère de développement de cette révolution agricole en cours qui a été retenu soit la conservation des sols et non le bio, parce qu'en effet on peut pratiquer le labour qui participe fortement à l'érosion des sols et faire du bio qui ne respecte donc pas un principe écologique et économique primordial de conservation des sols. Sans compter que le labour détruit une partie de la vie du sol, le déstructure, empêche l'eau et les racines de pénétrer profondément, se prive de l'énergie du soleil une partie de l'année pour faire de la biomasse et de l'autoamendement. (...)

Stata Center

  

Chez jean gadrey

(...) il est donc important de placer les faits (le savoir) au cœur des choix collectifs plutôt que l’opinion, les préjugés, les croyances ou les superstitions. Et pour y arriver, il est important que chaque individu puisse jouir de toute sa liberté. La sociocratie est donc aussi l’art de combiner les libertés au sein d’un collectif, mais des libertés éclairées par la rationalité des faits. (...)

Stata Center

 

Chez medomai

 

"Qui contrôle l'alimentation contrôle le peuple" (H.Kissinger) ; "qui contrôle le secteur des semences, contrôle le secteur de l'alimentation" (V.Shiva) ; "vous n'assistez pas à une simple consolidation des firmes semencières, c'est réellement une consolidation de toute la chaîne alimentaire" (R.Fraley)

Stata Center

Chez redrock

(...)“La perception du public évoluera probablement, mais les recherches limitées menées jusqu’à présent montrent que deux conditions au moins doivent être remplies pour que le piégeage et le stockage du CO2 devienne une technologie crédible pour la population,
parallèlement à des options mieux connues : 1) l’évolution du climat de la planète imputable aux activités humaines doit être perçue comme un problème sérieux; 2) la nécessité de réduire notablement les émissions de CO2 afin d’atténuer les changements climatiques doit être reconnue.”

Cette perception du public évolue, mais elle n'est pas aussi générale qu'on veut bien le croire. Les récentes manifestations contre l’Écotaxe et ses portiques l'ont largement montré!

Si nous sommes convaincus de la nécessité d'agir il faut en priorité baisser le taux global de CO2 comme indiqué ci-dessus et abandonner des mesures de transferts d'émission qui rendraient les objectifs impossibles à réaliser ou en tout cas inacceptables par les populations.

Parvenir à un niveau d'émission commun pour tous les habitants de cette Terre me parait déjà être un bon objectif d'équité. Vouloir plus serait nous condamner à l'échec.

MIT Cambridge, Stata center toujours

Fauve - De Ceux

 

 Nous sommes de ceux qu'on ne remarque pas : des fantômes, des transparents, des moyens. Nous sommes de ceux qui ne rentrent pas en ligne de compte. Nous sommes de ceux qu'on choisit par défaut. Nous sommes de ceux qui ont la peau terne, les traits tirés et le regard éteint, des visages pâles, des teints gris. Nous sommes de ceux qui se délavent de jours en jours. Nous sommes de ceux qui ont du mal à s'entendre penser. Nous sommes de ceux qui se maîtrisent difficilement. Nous sommes de ceux qui mettent mal à l'aise en public. Nous sommes de ceux qui dérapent dans les escaliers des bibliothèques. Nous sommes de ceux qui dansent de façon embarrassante. Nous sommes de ceux qui font l'amour en deux temps. Nous sommes de ceux qui s'y prennent à l'envers avec les autres. Nous sommes de ceux sur lesquels ont parie jamais. Nous sommes de ceux qui savent plus raisonner de façon logique. Nous sommes de ceux qui ont tout fait comme y faut mais qui y arrivent pas, Des ratés modernes, des semis défaites, des victoires sans panache. Nous sommes de ceux qui tiennent pas la pression. Nous sommes de ceux qui se font balayer, à répétition. Nous sommes de ceux qui s'font assister, des baltringues, des éclopés, des faibles. Nous sommes de ceux qui prennent des trucs pour tenir le coup. Nous sommes de ceux qui savent pas dire non, qui connaissent pas la rébellion, qui soutiennent pas les regards. Nous sommes de ceux qui sont tabous. Et pourtant ... Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés. Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser. Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité, pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin. Nous sommes de ceux qui en ont assez de leur propre férocité, des requins-tigres en bout de course, des voyous qui demandent pardon, des apprentis repentis. Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre, et faire taire leurs sales travers. Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions, des maquisards, des résistants, des sentiments. Nous sommes de ceux qui roulent pour eux et pour leur périmètre. Nous sommes de ceux qui pissent encore dans la douche mais qui espèrent réussir un jour à pisser droit. Nous sommes de ceux qui cherchent à désarmer la mort à coup d'grenade lacrymo, pour l'effrayer, et la maintenir à distance. Nous sommes de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d'une avenue pour la séduire, la ramener et lui faire l'amour de façon brûlante. Nous sommes de ceux qui ont les yeux écarquillés en continu, des ahuris, des ébahis, qui guettent les planètes, les comètes et les épiphanies. Nous sommes de ceux qui cherchent à déterrer ce qui est enfouit, tout ce qui est caché et qui demande qu'à être sorti. Nous sommes de ceux qui veulent rétablir le contact avec ceux qui sont partis trop tôt, parce qu'ils savaient pas qu'il y avait une fin cachée. Nous sommes de ceux qui continueront à courir, comme s'ils étaient poursuivis par les balles, qui desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs. [Parlé] " C'est pas nous les plus forts ? - C'est vraiment l'équipe qui était la moins capable. - On sera jamais rationnels avec ce type de lascars - Faut composer avec - Pour l'adapter à un jeu différent - Y a que les inconscients qui vous diront le contraire - Vous savez être irrationnel, mais sans peur on s'casse la gueule." 
  
 Mandy Budan 

Stata Center

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- j'entretiens ma flamme intérieure

- chaque jour apporte son lot de précieux cadeaux

- mon bonheur et mon destin sont à portée de main

Stata Center

proposé par mamadomi

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 22:02

Précédemment 

C'est de la constitution de l'humanité comme corps indivisible

que peut naître la conscience

d'un devoir à assumer à l'égard de ceux qui nous succèderont.

Il faut donc changer radicalement de solution. La seule façon de redonner chair à l'idée d'humanité, c'est de la plonger dans l'histoire. Ce qu'a omis d'accomplir l'humanisme classique, qui n'est pas parvenu à se départir d'un modèle abstrait de l'homme. Pour ce courant de pensée, la dignité de l'homme tire sa garantie de son enracinement métaphysique, qui implique justement une disqualification d'un fondement historique. L'homme, figure immuable et indépassable, remplit, dans ce cadre, une fonction normative, qu'il perdrait infailliblement s'il venait à être exposé à la temporalité historique.

Mais nous le savons, l'insertion de l'humanité dans l'histoire nous fait rétrograder en direction des philosophies de l'histoire qui font leur irruption sur la scène de la pensée, au XIXè s. Marx, Hegel, Comte. Tous tendent à faire prévaloir le thème d'un progrès général de l'humanité orienté vers un but. Leibniz, Pascal et Condorcet préparent ce qui sera érigé en système dans ces grandes doctrines du XIXè s. Partant de là, on admet que non seulement il existe une histoire unifiée de l'humanité, mais encore une évolution de cette histoire selon un sens. Ce qui change d'une philosophie à l'autre, c'est donc la perspective assignée à la fin de l'histoire et la logique du développement de l'humanité.

Sans refaire ici le procès de ces doctrines dont certains auteurs contemporains ont vainement tenté de ranimer les cendres, rappelons le principal chef d'accusation qui leur a été adressé: elles souffrent de l'inconvénient de reposer sur une explication en termes de "ruse de la raison". A ce titre, elles voient dans l'humanité un organisme dont la croissance spontanée se confond avec la rationalité du réel,

laquelle rationalité s'est vu signifier définitivement

son acte de décès à Auschwitz.

Ces philosophies conduisent au sacrifice de l'individu sur l'autel du progrès historique. L'humanité à force d'être grandie exagérément écrase de son fardeau les individus condamnés à ne plus être que les victimes qui alimentent la faim insatiable du Minotaure. L'humanité se nourrit des hommes et les dévore. L'existence du sujet ne compte plus, puisqu'à travers le renouvellement perpétuel des générations le nouvel arrivant prend la  place d'un autre. Renan écrit dans L'avenir de la science:

"Que me fait cet homme qui vient se placer entre l'humanité et moi?"

Ainsi le culte de l'humanité fait-il suite au culte de l'individu roi, lequel à son tour avait supplanté le culte de Dieu. L'humanité est érigée en nouvelle divinité sur les ruines de l'individualisme. Nous cherchions une communauté d'homme unis fraternellement, et nous trébuchons sur le cadavre recomposé de Dieu. De l'humanisme à l'humanité la conséquence n'est pas bonne. Et nul n'hésitera à faire pencher la balance en faveur du respect de la personne humaine, quand bien même il en résulterait une persistance d'un cloisonnement entre les êtres.

Ces remarques, cela va de soi, n'épargnent pas la philosophie d'Auguste Comte. Mais c'est que l'on se réfère le + souvent à la seule chose que l'on connaisse de lui, sa loi des 3 états. Or sa 2ème carrière apporte maintes réflexions originales sur le concept d'humanité. Je ne retiendrai de ses écrits qu'une seule idée dont on n'a pas encore mesuré toute la fécondité (à l'exception remarquable d'Alain), et qui me semble pouvoir jeter les bases d'une nouvelle alliance entre les hommes. C'est que l'unité humaine ne peut se constituer que par les morts et non pas seulement par les vivants. Idée simple mais totalement ignorée de nos contemporains qui ne voient pas + loin que la "solidarité actuelle", et qui minorent par suite le rôle de ce que Comte appelle "la continuité successive".

Pourquoi ce primat du passé? Tout simplement car nous sommes tous des héritiers. En effet, il n'existe aucune production humaine qui soit imputable entièrement à un individu. Nous vivons dans un univers matériel et spirituel façonné par des siècles d'histoire. Et + nous nous éloignons des 1ers temps où les hommes eurent tout à inventer, + la masse de ce que l'humanité nous a légué s'accroît. Voilà pourquoi nous dépendons davantage des morts que des vivants, c'est qu'ils sont infiniment + nombreux.

Les vivants, bien sûr, exercent une influence sur nous, mais elle reste transitoire et parcellaire. Et leur influence résulte elle-même des morts qui survivent par leurs oeuvres et leurs actions. Nous n'existons pour ainsi dire que par les morts. C'est par eux que nous mangeons, que nous ressentons, que nous parlons, que nous pensons. Tout ce qui peut servir à nous opposer à eux, à affirmer notre individualité, trahit notre appartenance à un monde déjà constitué par eux et qui nous dépasse. Jusqu'au langage lui-même dans lequel nous nous exprimons qui est + vieux encore que le stylo ou l'ordinateur que nous utilisons. Robinson n'est pas complètemnet seul sur son île, il porte en lui la mémoire de l'humanité. Aussi n'a-t-il pas à tout recommencer à partir de rien.

Nul doute pour tout le monde que les progrès techniques et scientifiques reposent sur la capacité proprement humaine de conserver et transmettre le savoir acquis par les prédécesseurs. Dans le cas de l'art, objectera-t-ton, il n'en va pas de même. Le génie se remarque précisément à cette faculté de créer des oeuvres absolument originales qu'aucune histoire réglée ne peut expliquer. Einstein n'eut point existé, qu'il y en aurait eu un autre pour le remplacer dans ses découvertes. Or cela ne peut se concevoir, dira-ton, de Shakespeare ou de Vermeer. Certes, mais les grands artistes n'ont jamais fait mystère des influences qui ont inspiré leurs oeuvres. Et les morts leur parlent peut être plus directement qu'aux autres.

D'où vient alors que l'on néglige le + souvent ce que nous devons aux morts, dans notre existence de tous les jours? C'est que d'abord nous sommes victimes de l'orgueil qui nous porte à croire à l'existence d'un sujet totalement indépendant. On  peut incriminer, dans le registre métaphysique, le rôle joué par le cogito cartésien, véritable levier de la pensée occidentale. Et la transposition de ce modèle au plan politique ce sentiment de ne devoir ce que l'on est qu'à soi seul.

Notre surdité à l'égard des morts s'explique aussi par le fait -sans doute inévitable en partie- que nous perdons graduellement de + en + de contact direct avec le passé. De par la complexification du monde et l'accélération du présent, nous ne saisissons plus d'un événement que sa cause la + proche dans le temps. Nous ne sommes plus en état, sauf à faire un effort particulier, de percevoir le lien qui rattache un événement à son origine. On attribuera par ex une invention technique à telle personne, sans remonter toute la chaîne de l'ensemble des hommes qui ont permis ce résultat par leur découverte théorique. Par un effet de perspective bien connu, le passé nous apparaît comme d'autant + mince et inexistant qu'il se trouve éloigné de nous.

Enfin, une illusion tenace nous persuade que, parce que les morts sont morts, ils ne vivent plus. Comme si les hommes ne pouvaient exercer une action sur les autres que de leur vivant. Mais toute la littérature, sinon l'histoire elle-même, témoigne du contraire. La lecture des auteurs anciens n'a pas moins d'impact sur nous que celle de nos contemporains. Il est vrai cependant qu'entre les actions et les oeuvres, ces dernières résistent mieux au passé car elles seules peuvent se conserver en tant que telles.

Nous croyons donc à notre toute puissance personnelle alors qu'elle n'est que le produit de la puissance générale acquise par les hommes jusqu'à aujourd'hui. Ce que chacun pris individuellement apporte à l'humanité n'est rien au regard de ce que nous recevons d'elle. Cette simple observation aurait suffi à disqualifier une fois pour toutes l'utopie communiste qui repose principalement sur l'appel à un futur déconnecté du passé. On peut créditer le communisme d'avoir cherché à nouer et à étendre un lien de fraternité entre les hommes. Mais

la solidarité entre les vivants devait s'accomplir dans le refus des morts.

Faire table rase du passé nécessairement aliénant,

nier la valeur des ancêtres,

supprimer les traditions,

dépouiller l'homme de tout héritage culturel,

voilà les formules orgnaiques du communisme. Tout cela conduit à vouloir façonner un homme nouveau. Que l'on ne s'étonne pas ensuite que le communisme ait débouché sur des régimes qui ont érigé en principe unique de formation, le lavage de cerveau! Jamais il n'y eut de tel projet: nettoyer les esprits de plusieurs millénaires d'histoire humaine. Le communisme a d'abord tué les morts avant de s'en prendre aux vivants. Or l'humanité ne se décrète pas, elle ne s'institue pas d'en haut, elle puise ses racines dans la succession des êtres. Le communisme est/était donc autant fautif qu'immoral.

 

Arnaud Guigue

agrégé de philosophie,

a publié Droit, Justice, Etat, 1996, et  

Premières leçons sur l'Ethique à Nicomaque

(livres VII et IX), P.U.F. Paris 1997

 

Fort de ces leçons du passé, le communisme doit changer,

le fait-il? 

Michael MooreVous ne pouvez pas vous dire capitaliste et chrétien, parce que vous ne pouvez pas aimer votre argent et aimer votre voisin. 

Michael Moore

Peut-être le communisme n’a-t-il jamais existé que dans l’imagination, les désirs et l’esthétisme de ceux qui ne vivaient pas dans un régime communiste? Le communisme comme illusion lyrique, mais à l’Ouest, pas à l’Est! 
Guy Sorman

proposé par mamadomi

rééd° du 19 05 13

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 12:56

      

mode d'administration:    comprimé sublingual

précaution d'emploi:    à laisser fondre doucement 

posologie:    plusieurs fois/semaine et/ou en plusieurs prises!!

- Le malamour détruit l'amour comme la malbouffe peut détruire notre santé.

- Le propre de l'Amour: dans son immense générosité, son abondance fondamentale, il se donne, s'offre, se dépose sans contrepartie dans chaque être vivant.

- La vie nous demande souvent non pas de la suivre aveuglément, mais de la précéder joyeusement.

- Face à l'impuissance j'apprivoise des forces secrètes, face à l'urgence je fais confiance à mes états intérieurs, face au chaos j'écoute ma propre voix.

- En matière d'amour nous vivons le + souvent en état d'autoprivation.

- S'il est possible d'aimer simultanément 2 êtres d'un amour fort, profond, il n'est pas possible d'être amoureux de 2 personnes en même temps.

- Réussir sa vie au détriment de son existence, c'est risquer de passer à côté de sa destinée.

- Il faut parfois savoir que les événements se rassemblent, s'associent pour confronter quelqu'un à l'essentiel, pour l'obliger à se responsabiliser, face aux enjeux vitaux de sa vie.

- Nous passons notre vie à naître sans pouvoir toujours achever notre mise au monde.

- Les maladies sont des métaphores, des langages symboliques avec lesquels nous tentons de dire et de cacher l'indicible.

- Il est difficile de remplir une bouteille déjà pleine. Celui qui garde tout aura du mal à recevoir.

- Pour capter l'attention d'un être aimé, nous sommes capables de prendre beaucoup de risques. Et surtout celui de maltraiter notre corps!

- Certains enfants sont capables de se donner la mission d'assister, de soutenir ou de soigner un de leurs parents, au prix de leur propre équilibre.

- L'amour aveugle est souvent un amour violent.

- Même mal aimé, l'amour peut nous aimer.

- Toutes les vies qu'il faut traverser pour construire son existence et se rencontrer!

- À trop cultiver la belle image de nous-mêmes, nous nous éloignons à des années-lumière de notre centre.

- La répression imaginaire fait certainement plus de dégâts dans l'existence de certains que toutes les violences extérieures qu'ils pourront côtoyer ou rencontrer.

- Avec des symboles nous pouvons non seulement libérer des énergies bloquées, dénouer des situations sans issue, mais aussi nous réconcilier avec notre histoire et surtout avec le meilleur de nous-mêmes.

- Nos comportements les + inattendus, nos conduites les + surprenantes ou qui paraissent les plus inacceptables sont des langages avec lesquels nous tentons de parler de l'une ou de l'autre des blessures de notre histoire. Ces blessures s'organisent autour de l'injustice, de la trahison, de l'humiliation et de l'impuissance.

- Au-delà de nos 5 sens, l'aptitude au bonheur est un sens à éveiller et à cultiver avec amour.

- Ce n'est pas tant ce qui nous arrive qui est le plus important, c'est ce que nous en faisons!

- Nous sommes responsables de nos sentiments surtout quand le senti... ment!

- Ose ta vie, toi seul la vivra!

- Une dépendance visible cache le + souvent une aliénation + secrète, + douloureuse et parfois innommable!

- Les enfants ne se construisent pas au contact direct de la réalité, mais + souvent par la rencontre de leur imaginaire avec la réalité.

- La pudeur ne vise pas à nier ses sentiments, mais elle permet de mieux les intérioriser pour les offrir au plein de sa conscience.

- Dans la gamme très riche de tous nos désirs, il y a deux variétés qu'il ne faut pas confondre: celle des désirs autonomes et celle des désirs dépendants. Pour ces derniers, leur réalisation dépend du désir... de l'autre!

- À trop être parents d'élèves, certains oublient d'être parents de leurs enfants.

- Combler tous les désirs d'un enfant est une erreur, car une maman de doit pas laisser croire qu'elle peut tout pour son enfant. Une mère peut beaucoup mais pas tout.

- En témoignant de notre propre histoire, non dans la plainte ou la victimisation mais dans l'affirmation de soi, en osant mettre des mots sur notre vécu d'enfant face à nos enfants, nous pouvons nous opposer aux répétitions aveugles des maux.

- Les enfants fidèles sont d'un courage inouï pour réparer les blessures ou restaurer les situations inachevées de leurs ascendants. 

- S'engager sans clarifier ses attentes, ses apports et ses zones d'intolérance, c'est prendre le risque de se déchirer, de se blesser et parfois de s'aliéner mutuellement.

- Un partenaire amoureux ou conjugal ne peut être le thérapeute de l'autre. Il sera le déclencheur, le grand réactivateur des blessures de son histoire et peut-être le miroir sur lequel elles viendront se projeter avec violence.

- En se parentalisant, certains enfants se mettent trop souvent au service des besoins de l'un ou de l'autre des parents. Ils auront ensuite beaucoup de mal à laisser grandir leurs parents... tout seuls !

 

J. Salomé

proposé par mamadomi

article n°3000 !!

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 15:22

union européenne, prix nobel de la paix

Extraits du discours de Pierre Mendès-France  

Prononcé à l’Assemblée Nationale en 1957 

 

"Nos partenaires (européens) veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à résister coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe dans la régression au détriment de la classe ouvrière (…)

Il est prévu que le Marché commun comporte la libre circulation des capitaux. Or si l’harmonisation des conditions concurrentielles n’est pas réalisée et si, comme actuellement, il est + avantageux d’installer une usine ou de monter une fabrication donnée dans d’autres pays, cette liberté de circulation des capitaux conduira à un exode des capitaux français (…)

Les capitaux ont tendance à quitter les pays socialisants et leur départ exerce une pression dans le sens de l’abandon d’une politique sociale avancée. On a vu des cas récents où des gouvernements étrangers ont combattu des projets de lois sociales en insistant sur le fait que leur adoption provoquerait des évasions de capitaux (…)

L’abdication d’une démocratie peut prendre 2 formes,

- soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel,

- soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le + large du mot, nationale et internationale."

P. MENDÈS-FRANCE

à découvrir: Dans tous ses états...

proposé par mamadomi

art. culture n° 500

rééd° du 20 08 13

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 17:14

En lançant son “pacte de compétitivité” le gouvernement s'est écrasé devant les hurlements du patronat. Comment peut-il se faire ainsi dicter sa politique et se prétendre “socialiste”?

Le Rapport du Commissaire Général à l’Investissement, demandé par le Premier ministre, et intitulé Pacte pour la compétitivité de l’industrie française, n’est, comme on pouvait s’y attendre, qu’un plaidoyer en faveur de sa propre classe! Constatant que l’industrie française a perdu beaucoup de "compétitivité" depuis 10ans, il y est prétendu que c’est parce que ses produits sont moins "haut de gamme" que les produits allemands et que la main d’œuvre est bien trop payée en France par comparaison aux pays émergents. Notre industrie a donc été contrainte à "rogner ses marge", la pauvre, et du coup, la robotisation y est en retard. Elle souffre d’un fonctionnement défectueux qui serait dû à trop de réglementations, au fait que la formation (pas celle des ingénieurs) n’est pas orientée pour mieux la servir, elle, dont l’image est dégradée et associée à des conditions de travail qui seraient "caricaturées". Enfin elle souffre d’un manque de crédits attribués à des règles prudentielles trop pesantes pour les banques! Il est souligné au passage que l’épargne, qui est abondante en France, y est trop mobilisée vers le logement social (sic).

Mais, affirme le Rapport, le redressement est possible, il suffit de s’inspirer des pays européens qui réussissent, à commencer bien sûr par l’Allemagne. Comment? Mais en développant nos pôles d’excellence mondiaux: l’industrie du luxe, l’industrie nucléaire, le tourisme! L’ennui, concède-t-il, c’est qu’il n’y a pas assez de consensus pour cette politique… qu’il faut donc chercher le soutien de l’opinion publique…

Cela ne paraît pas facile quand on voit ses propositions:

Pour l’essentiel, il veut que l’État allège d’une broutille, €30 milliards, ce qu’il appelle les “charges” (il s’agit en fait de cotisations) sociales, par transfert vers la fiscalité et la réduction des dépenses publiques. Et pour convaincre l’opinion du bien fondé de ce transfert, l’État doit créer un "choc de confiance", pour que les chefs d’entreprises soient mieux considérés, car ces malheureux "ont le sentiment d’être cloués au pilori". C’est avec la larme à l’œil que je cite ce rapport, qui ne se permet pas d’indiquer la marche à suivre:

"il appartiendra à la concertation prévue sur le financement de la protection sociale d’examiner dans quelles conditions ce transfert peut être organisé",

mais suggère simplement d’augmenter la TVA et la CSG et de réduire les dépenses publiques. Mais, attention, le produit de ce

"choc de compétitivité… doit clairement être orienté vers l’investissement et l’innovation"

et non pour, je cite encore,

"des augmentations de salaires, si légitimes soient-elles".

Un avis, discret, est jeté en passant, parce qu’il ne faut pas que l’énergie coûte cher aux industriels: l’énorme capital qui a été investi dans le parc nucléaire est amorti, affirme le rapport, donc la faiblesse relative de son prix du kwh offre maintenant un véritable avantage comparatif, et il ne peut pas être question d’y renoncer. Il n’évoque pas ses dangers pour l’environnement et pour les populations: ce n’est pas ce qui importe pour la compétitivité. Notons ensuite 2 petites phrases à propos des gaz de schiste:

"Nous plaidons pour que la recherche sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste soit poursuivie. La France pourrait d’ailleurs prendre l’initiative de proposer avec l’Allemagne à ses partenaires européens un programme sur le sujet".

Pourquoi? Quels sont les arguments de cette “plaidoirie”?

Le Rapport ne précise pas, mais il s’explique au contraire sur un point: pour lui, "la progression de l’exportation est une priorité nationale", l’investissement et la recherche doivent donc être orientés vers le "haut de gamme": industrie du luxe, tourisme, etc. Au passage, il reproche à la Commission de mal évaluer la compétition mondiale qui, je cite encore parce que ce n’est pas banal:

"donne la priorité au consommateur par rapport au producteur"

alors que

"L’Europe doit mettre sa politique au service de ses industries".

L'Europe du capital donc et non celle des peuples et des nations...

la finalité n'important plus aux yeux de ceux qui en développent les moyens,

développement qui doit continuer à leur rapporter, telle est leur finalité,

la finalité de ceux qui sont en oeuvre, et qui ne le sont que

parce qu'une grande masse d'autres ne peuvent pas l'être, cqfd

Et il expose comment la Banque pour l’Investissement (la BPI qui se met en place) doit préparer l’avenir en orientant la politique industrielle vers le haut de gamme, les nouvelles technologies, supposées porteuses, rentables, auxquelles il donne la priorité: d’abord les technologies génériques, puis “l’économie du vivant”, et enfin la transition énergétique. Il est donc hors de question de mettre l’industrie au service des besoins exprimés par la population et il le dit sans ambages:

"Les circonstances de la 2e Guerre mondiale et de la Libération avaient permis d’élaborer, en 1946, un Pacte qui a permis les “Trente glorieuses; 

  • la reconstruction économique de pays largement dévastés par la guerre;
  • le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays;
  • une croissance forte de la production industrielle (un accroissement annuel moyen de la production d’environ 5%);
  • une expansion démographique importante (le baby boom) dans certains pays européens et nord-américains – particulièrement en France, en Allemagne de l’Ouest, aux États-Unis et au Canada.

    La forte croissance est facilitée par:
  • un accès encore aisé aux énergies fossiles;
  • un rattrapage technologique vis-à-vis des États-Unis, par des pays dont le capital humain (niveau d’éducation et d’expérience des travailleurs) reste important.

chacun sent aujourd'hui que ce Pacte négocié il y a 60ans ne fonctionne plus". On enterre donc l'Etat-Providence, c'est clair.

Par un curieux hasard, le 5 nov., le jour-même où ce Rapport, inspiré par le patronat, était remis au Premier ministre, le FMI publiait son rapport annuel sur la France, contenant le même refrain “alarmant”: manque de compétitivité, il faut réduire les dépenses publiques, retarder l’âge de départ à la retraite, permettre aux entreprises “d’ajuster” le temps de travail, alléger pour elles les procédures de licenciement, réduire les cotisations sociales patronales, mais en augmentant la TVA et les taxes foncières plutôt que la CSG et à condition que cela soit accompagné

"d’un effort de modération salariale, notamment au niveau du smic".

Oui, vous avez bien lu, c’est le smic qu’il faut baisser, son niveau est trop élevé, c’est pour cela que les jeunes ne trouvent pas de travail. Et toujours selon le FMI, il faut aussi revoir à la baisse les allocations chômage afin, je cite

"d’accroître les incitations à trouver un emploi".

Comment peut-on se permettre d’affirmer cette énormité quand + de 3 millions de personnes cherchent en vain un emploi?

De +, le rapport du Haut Conseil sur le financement de la protection sociale émettait des doutes motivés, dans son “état des lieux”. L’étude de cette quarantaine de personnes montrait que la protection sociale n’est pas cette charge, ce poids sur le coût du travail qui handicaperait les entreprises françaises devant leurs rivales allemandes, et que l’écart vient plutôt de la forte baisse des salaires outre Rhin. Enfin, le Haut Conseil soulignait que parmi les facteurs de compétitivité,

"la protection sociale peut aussi être un facteur d’attractivité du territoire national".

Mais curieusement, cet autre rapport officiel, publié le 31 oct., a fait beaucoup moins de bruit que celui de Louis Gallois.

Et au même moment, parce que l’hiver approche, les Restaurants du cœur jetaient un cri d’alarme face à l’augmentation du nombre de gens qui, dépourvus de tout, ne survivent que grâce à l’action de leurs bénévoles.

Cela force à réfléchir, surtout quand on a voulu prendre d’énormes responsabilités.

On peut donc penser que le gouvernement allait organiser une sérieuse concertation, avec débats publics, télévisés, etc. On sait bien qu’il n’est plus question pour lui d’envisager comment sortir du capitalisme. Mais on peut croire qu’il allait chercher quelles bonnes réformes tenter. Qu’il allait prendre d’autres avis, consulter d’autres “partenaires sociaux” que le patronat et les syndicats de travailleurs: pourquoi pas des porte-paroles des consommateurs? Ils sont probablement + proches de la population que les politiciens professionnels, même élus.

Mais vu l’urgence, on peut imaginer que le gouvernement socialiste s’empressa de prendre les mesures qui s’imposaient. Qu’il vit que la charité, même organisée par les restos du cœur, n’est pas la solution: puisque malgré tant d’efforts multipliés, et depuis plusieurs dizaines d’années, la pauvreté a considérablement augmenté. Qu’il constata l’échec de la politique de compétitivité sur le plan humain, en voyant qu’en mettant les peuples en guerre économique permanente elle pousse aux délocalisations vers les pays à bas salaires et sans protection sociale. Donc qu’il refusa que "la progression de l’exportation soit une priorité nationale" et qu’il choisit d’orienter l’industrie, non pas pour produire “haut de gamme” à l’intention d’une minorité fortunée, mais les biens utiles à satisfaire les besoins les + vitaux de la population. Qu’il décida d’encourager l’innovation technologique, mais pas pour gagner des marchés à l’extérieur ou pour fabriquer les produits de façon à ce qu’il soit nécessaire de les renouveler le + tôt possible, mais pour améliorer, tout au contraire, la qualité, la solidité, la durée des produits et les processus de leur fabrication en termes de conditions de travail, d’économie d’énergies et de protection de l’environnement. Et qu’il donna pour objectif à la BPI d’investir dans des productions qu’on pourrait fort bien faire en France: vêtements, produits pharmaceutiques essentiels, matériels électroniques par ex, afin de diminuer les importations.

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Le lendemain même de sa remise, le 6 nov., l’essentiel du rapport Gallois était repris par le Premier ministre. Ce n’est pas parce qu’il a cessé d’employer le terme de “choc de compétitivité” pour le remplacer par celui de “sursaut” qu’il fera illusion comme au sujet de la signature du TGCS et de la “règle d’or”. Dans ce qui s’appelle maintenant le "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi", l’objectif reste donc la compétitivité des entreprises. La baisse des cotisations sociales payées par le patronat sera de 20 milliards. Dont 10 dès la 1ère année: il faut aller vite, pour ça. Mais celles payées par les salariés ne seront pas baissées, tant pis pour le pouvoir d’achat des ménages de travailleurs. Qui en verront d’autres, car pour compenser ces pertes de recettes pour l’Etat, l’augmentation de la CSG a été écartée, mais pas celle de la TVA: son taux “normal”, celui qui pèse sur la plupart des biens et service, passera de 19,6 depuis longtemps à 20% en 2014 et son taux “intermédiaire” (sur la restauration et les travaux à domicile) passera de 7 à 10%. La TVA est, on le sait, l’impôt le + injuste puisqu’il pèse relativement plus lourd sur les ménages les + modestes.

Ainsi le patronat fait la loi.

On va sans doute en avoir une nouvelle démonstration à propos de la fermeture à Florange des usines qui ne rapportent plus assez à l’homme d’affaires Mittal. Quand l’idée a été évoquée de nationaliser l’usine, même temporairement, Mme Parisot s’est écriée:

"c’est scandaleux!".

Alors, gare … !

 

M.-L. DUBOIN, GR, déc 2012

 

Le 30 novembre 2012, donc, le gouvernement annonçait qu'il ne s'opposait plus à la fermeture des cheminées, provoquant l'ire des salariés. L'exécutif eut beau dire qu'il avait obtenu d'ArcelorMittal que la société ne licencie personne et s'engage à pérenniser les autres activités du site (galvanisation, emballage, etc.), les arguments étaient inaudibles.

Près d'un an + tard, le bilan apparaît pourtant honorable. Si les 2 derniers hauts-fourneaux de Lorraine ont été définitivement éteints en avril, les engagements pris par Lakshmi Mittal, le PDG du sidérurgiste, ont – pour l'instant – été tenus. A tel point que certains estiment que le site pourrait renaître de sescendres.

  • Aucun salarié des hauts-fourneaux n'a été licencié

C'était l'un des principaux points de l'accord dit de Matignon : ArcelorMittal devait"réaliser la réorganisation de l'activité sur le site de Florange sur des bases exclusivement volontaires". Pour le moment, 229 salariés sur les 629 employés aux hauts-fourneaux ont quitté l'entreprise, essentiellement dans le cadre de mesures d'âge. "Seuls 2 salariés ont démissionné pour partir ailleurs", assure Edouard Martin, délégué CFDT de l'aciérie.

Sur les 400 restants, une centaine ont été affectés à d'autres postes, la grande majorité à Florange, une dizaine d'entre eux sur d'autres sites du groupe, notamment à Dunkerque (Nord), Gandrange (Moselle) et Mouzon (Ardennes). Enfin, 300 ouvriers sont en formation et devraient se voir proposer un nouveau poste à Florange.

"Aucun cas de départ contraint ou de mutation forcée ne m'a été rapporté", confirme François Marzorati, ex-sous-préfet de Thionville (Moselle), à qui le gouvernement a confié la présidence du comité de suivi chargé de vérifier que les engagements pris par le sidérurgiste sont respectés.

Même les 93 salariés de la filiale de transports Gepor, un temps menacés, ont obtenu l'assurance de se voirproposer un autre emploi sur le site. Reste un bémol: avec l'arrêt des hauts-fourneaux, le travail de quelque 300 intérimaires en équivalent temps plein a disparu. "Personne ne sait ce qu'ils sont devenus", dénonce un syndicaliste.

  • 93 millions d'euros d'investissement ont été lancés

Pour assurer la "pérennité industrielle" de Florange, ArcelorMittal s'était engagé à yinvestir "de manière inconditionnelle" €180 millions sur 5 ans. Selon la direction du site, 93 millions ont pour l'instant été "autorisés" par la famille Mittal, parmi lesquels 27 millions ont déjà été engagés: €10,8 millions pour un nouveau gazomètre pour la cokerie, 11,4 millions pour une soudeuse laser, etc. 

"Dix millions supplémentaires doivent être encore débloqués d'ici à la fin de l'année", croit savoir M. Martin.

De fait, ArcelorMittal entend faire de Florange la tête de pont de sa production d'aciers spéciaux. L'Usibor, un alliage haut de gamme prisé par les constructeurs automobiles, devrait être principalement produit sur le site. Un investissement de plus de €7 millions a été réalisé en ce sens au début de l'année.

"Pour l'instant, Mittal joue le jeu, estime M. Marzorati. Plus de la moitié des sommes promises seront engagées d'ici à la fin de l'année et le groupe pourrait même aller au-delà de ses promesses."

  • Un projet de recherche à l'état embryonnaire

Dernier volet de l'accord de Matignon, ArcelorMittal s'est engagé à maintenir les hauts-fourneaux de Florange "sous cocon " durant 6ans, dans l'hypothèse deredémarrer l'un d'entre eux "en cas de retour du marché" ou de "projet de nouvelle technologie". Pour l'instant, rien de concret n'a été présenté en ce sens. Un 1er projet de recherche pour produire de l'acier plus "propre", baptisé Ulcos, a été abandonné. Mais un 2ème, appelé Lis, devait être lancé d'ici à la fin de l'année 2013.

Doté de €32 millions, dont 13 millions apportés par ArcelorMittal, ce programme devrait se concentrer sur les moyens de recycler ou de valoriser le dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la production d'acier. Mais rien ne dit, à ce stade, qu'un démonstrateur industriel pourrait être installé à Florange. 

"Cela vaprendre du temps", reconnaît M. Marzorati.

 

Cédric Pietralunga, Le monde, 26.9.13

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 21:38
 
Mais, qu'est-ce

qu'une méconnaissance?
 
 
C'est le fait de négliger inconsciemment des informations appropriées à la résolution d'un problème.

A chaque fois que nous sommes confrontés à un problème, nous avons 2 solutions:
La 1ère est d'utiliser notre conscience adulte, de penser, d'analyser, de ressentir et enfin d'agir en conscience à la résolution de ce problème.

La 2ème est de percevoir le monde de manière à ce qu'il soit en adéquation avec les décisions que nous avons pris étant tout petit (scénario de vie). Du coup, nous gommons de notre conscience des aspects réels de la situation et de l'autre, nous allons surévaluer d'autres aspects du problème en les exagérant grandement.
 
Au lieu d'agir en vue de résoudre le problème, nous allons compter sur la "solution magique" de notre enfance et ainsi manipuler notre perception du monde pour qu'il nous donne la solution.

Au même titre que les individus, les sociétés ont elles aussi leur scénario de vie et leurs méconnaissances en désignant celui ou celle qui les dirigera, les guidera. Les entreprises aussi, en nommant celui ou celle qui sera le leader de l'entreprise.

Par ex: Il suffit d'observer la réaction des politiques et économistes face à la crise pour se rendre compte que face à ce problème qu'ils reconnaissent tous, suivant la distorsion de leur propre réalité et conviction, ils ont des solutions opposées les uns des autres à la résolution du problème.

Face à la crise, toute la société civile et l'état doivent être partie prenante et agir dans un même sens pour espérer pouvoir s'en sortir (d'autres pays l'ont fait jadis, l'Argentine, l'Islande, l'Angleterre, l'Allemagne entre autres).
 
La conscience adulte de certains économistes* dit ceci (un raisonnement accessible à tous y compris des enfants).
 
Les entreprises ont besoin de capital pour investir, pouvoir embaucher, produire et se développer avec des salariés qui vont eux-mêmes consommer et faire croître le développement des autres entreprises.
Je gagne, je partage, je consomme.
Si je gagne moins, je partage moins, je consomme moins. C'est d'une logique enfantine.
Si je suis endetté, je consomme moins et fait des économies pour diminuer mon endettement au fur et à mesure.
* bien sûr, on n'est pas tous d'accord, mais actuellement, on doit composer avec ce dirigisme-là, parlons donc en cohérence de ce qui s'y passe...
Que se passe-t-il actuellement?
   
 
Certains veulent que les entreprises soient + taxées, que le capital soit + taxé, le coût du travail + taxé.
 
Que se passe-t-il si vous avez de + en + d'impôts et de taxes à payer? Vous produisez moins, vous embauchez moins, vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou bien vous vous endettez encore + en ne voulant pas diminuer votre production et votre consommation.
 
D'autres veulent taxer les salariés, le travail, les placements.

Que se passe-t-il si vous gagnez de moins en moins d'argent? Vous consommez moins et à terme vous ne faites plus bénéficier vos partages aux autres qui finiront par perdre leur emploi ou vous vous endettez encore plus en ne voulant pas diminuer votre consommation.

De son côté aussi, l'état doit faire des économies dans ses dépenses puisque endetté, et non endetter les autres qui ne pourront plus consommer en augmentant encore + les recettes sans diminuer les dépenses.
 
Plus vous endetterez vos créanciers (votre peuple), moins ils pourront vous rembourser.
L'état doit faire des économies et non faire des dépenses supplémentaires en embauchant encore + de fonctionnaires et d'augmenter de €1 milliard, sa dépense publique.[oui enfin, c'est pas en ne mettant plus d'huile dans le moteur que la voiture avancera plus vite et moins cher]

La "recette miracle" de la règle d'Or de Bruxelles ne fonctionne pas en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, pourquoi fonctionnerait-elle en France et ailleurs?

La "logique" adulte [toujours en contexte capitalisme ultralibéral donc] serait donc de demander à toutes les parties (l'état, les entreprises, les salariés et non salariés) de faire proportionnellement les mêmes efforts équitables (je fais des économies pour diminuer mon endettement, celui de mon pays) et au fur et à mesure que je rembourse mon endettement, je m'enrichis et peut ainsi de nouveau consommer un peu + chaque année.

Mais face à la méconnaissance de la "crise", que se passe-t-il?
Comme pour toute méconnaissance, j'observe ça et là des comportements passifs qui n'apportent pas de solutions pour régler le problème mais le déplace ou l'aggrave + encore. Je prends ensuite un ex particulier pour démontrer le comportement inadapté à la situation.

L'abstention, ne rien faire: Une partie s'en remet à la décision des autres (des politiques) ainsi ils n'en portent pas la responsabilité et ils attendent d'un seul homme une "solution magique " qui va effacer la dette d'un seul coup de baguette magique et, sans apporter eux-mêmes de solutions, ni en y contribuant.
Je suis endetté et je ne modifie pas mon comportement et fait comme si de rien n'était.

La suradaptation: Une autre partie va prendre à la place des autres (les syndicats, les politiques, les entreprises) des tas de mesures et de décisions parfois contradictoires, sans concertation. Ils pensent à la place des autres et pensent détenir la "solution magique" qui va les sortir "eux" de la dette mais pas les autres.http://smileys-fr.com/smileys/fumeur/Fumeur17.gif
Je suis endetté et je contracte un autre crédit pour rembourser mes crédits.


L'agitation
: Une autre partie va s'agiter, s'inquiéter, prendre peur, stresser (les entreprises, les salariés, les syndicats). Plans de licenciement, restructuration, délocalisation, mouvements de contestation. Certains vont fuir et laisser le problème aux autres et d'autres vont faire grève, contester, ce qui ne règle pas le problème mais l'aggrave. D'autres par peur de manquer, se mettent à consommer encore + ou font à l'inverse, des placements, remplissent leurs bas de laine, leurs comptes en ne consommant plus ce qui ne règle pas non plus le problème. Ils pensent avoir la "solution magique " pour s'en sortir sans rembourser.

Il y a de + en + de personnes en période de crise qui jouent au Loto et autres jeux d'argent pensant être demain millionnaire et ainsi effacer leur dette.
Je suis endetté et je consomme + ou économise + pour fuir avant qu'il ne soit trop tard mais je ne rembourse plus mon crédit.


Le blocage ou la violence
: D'autres terriblement inquiets se mettent (entreprises, salariés) en situation de blocage (stress, dépression, abus d'alcool ou de drogues) ou de violence (suicides, manifestations de rues, révolte sociale). Ils reportent la responsabilité du problème sur les autres mais ne règlent pas le problème en lui-même. Refusant de voir 
la réalité en face, ils pensent avoir la "solution magique" en effaçant d'un coup la dette ou en faisant la révolution.
Je suis endetté et j'accuse mon banquier, la société de crédit de m'avoir mis dans cette situation et refuse du coup de le rembourser, c'est de sa faute.

Dans tous les cas, je ne rembourse pas ou accroît mon endettement.

>> Le problème: Je suis endetté et doit de l'argent. 
>> La solution adulte: Je rembourse ce que je dois pour ne plus être endetté - Si je ne peux plus, je demande un dossier de surendettement et l'effacement d'une partie de ma dette afin d'être en mesure de pouvoir rembourser. [notons que l'un des créanciers peut faire opposition à ce dossier de surendettement à sa guise et ainsi l'empêcher, ce qu'il fait en cas de fortes dettes au trésor public et bailleurs sociaux, dettes dont les remboursements sont priorisés par ce dossier Banque De France]

Je pense en conclusion que l'état a méconnu gravement sa capacité à rembourser depuis 36ans et continue à ignorer le sens, la signification du problème. Mais comme l'état c'est nous, c'est vous, nous sommes autant responsables que ceux que nous avons élus depuis 36ans.
Depuis 36 ans [seulement? c'est sûr ça? c'est le moment "zéro"? expliquer pourquoi, sinon, attention aux choix partisans...], les solutions opposées les unes aux autres et apportées par nos dirigeants n'ont fait qu'aggraver la dette et non la rembourser, alors pourquoi ces mêmes solutions devraient-elles subitement fonctionner, et maintenant?

"Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.".

Sauf que l'état s'engage au nom de son peuple sans savoir ni vérifier si il en a la capacité de remboursement.

La dette publique française s’élève à 1 700 milliards, soit 26 005 €/habitant. Elle représente 85% du PIB. Chaque année, l’Etat verse  50 milliards rien que pour rembourser les intérêts.
À la fin du 2ème trimestre 2012, la dette publique s’établit à €1 832,6 milliards.

Pourtant, l'histoire du monde nous apprend que le même problème s'est déjà produit à plusieurs reprises et que n'ayant trouvé de "solution miracle " devant la méconnaissance du problème et l'impasse dans laquelle les peuples se sont retrouvés, cela s'est malheureusement souvent résolu par des guerres ou des révolutions.

Il serait bien aussi que les dirigeants ne méconnaissent pas l'Histoire qui n'est finalement que le perpétuel recommencement du même scénario...

Christophe Georgin
libreavecsoi.com
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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:14

 

Pas boudé l’apaisement qui a résulté de la victoire de François Hollande au 2nd tour de l’élection présidentielle! Victoire acquise aussi grâce aux idées portées vigoureusement par le Front de gauche.

Non pas un apaisement au terme de l’agitation médiatique qui accompagne une échéance électorale à laquelle notre système politique attribue une importance démesurée.

Plutôt le soulagement d'avoir vu, alors, arriver au sommet de l’État un homme moins arrogant, qui ne fonde pas sa stratégie sur la peur et sur le vieil adage "diviser pour régner",

un homme qui ne construit pas son ascension politique sur la haine du peuple,

sur une volonté affichée de prendre fait et cause pour l’oligarchie, pour les riches.

Un homme qui ne cherche pas à concentrer tous les pouvoirs entre ses mains.

C’est déjà beaucoup.


Solidarité, démocratie...

 

En effet, comme l’a souligné le nouvel élu dès son 1er discours à Tulle, au soir de l’évènement:

"Trop de fractures, de blessures, de ruptures, de coupures ont séparé nos concitoyens, c’en est fini. Le 1er devoir du Président, c’est de rassembler et d’associer chaque citoyen à l’action commune pour relever les défis qui nous attendent (...)".

Car, assurément, la haine, la division sont contraires aux valeurs républicaines. Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité et député européen, ajoute[1]:

"La page est enfin tournée d’un quinquennat de la régression sociale et démocratique qui a tant fait souffrir notre peuple, tant défiguré et affaibli notre pays, tant stigmatisé, tant divisé, tant opposé les uns aux autres en piétinant les + belles valeurs de notre république. (...) Le nouveau pouvoir aura besoin du rassemblement et de l’intervention du + grand nombre".

Et l’on pourrait multiplier les citations dans cette tonalité chez tous ceux qui étouffaient sous la Présidence de N. Sarkozy.

JPEG - 16.4 koMais, direz-vous, tous les Présidents fraîchement élus ont toujours clamé leur volonté d’être le Président de tous les Français, en refermant la parenthèse électorale. Pourtant, quel crédit pouvait-on accorder il y a 5ans à de tels propos quand, à peine élu, N. Sarkozy n’eut de cesse d’instrumentaliser l’État au profit d’une minorité, ignorant l’intérêt général? Alors, à nous, dès maintenant, de rappeler constamment cet engagement de F. Hollande, dans notre lutte pour faire avancer la démocratie au-delà du processus électoral:

"Associer chaque citoyen à l’action commune"!

Quelle action commune est-elle ainsi sollicitée? Celle indispensable dans tous les rouages de la société et il y a donc bien des changements à promouvoir pour que cet objectif soit autre chose qu’une coquille vide. C’est au peuple de les revendiquer en prenant toute sa place et d’abord dans le contrôle de ses élus. Celui qui vient de l’être et ceux à venir à l’issue des prochaines législatives.

... et lutte des classes

 

 

Au cours d’un 1er épisode, la gauche, toutes forces confondues, a battu la droite, dans ce mouvement de balancier + ou - bien réglé mais qui reste un mouvement de façade, ne remettant pas en cause les fondements du système capitaliste. C’est bien pour cela que le système accorde une importance médiatique considérable à ce jeu électoral, présenté comme un grand moment de démocratie, tant qu’aucune force politique ne parvient à en perturber réellement le mouvement. La dynamique du Front de gauche a donné quelques frissons, d’où l’insistance à braquer les projecteurs sur le Front national, dernier chien de garde du capitalisme.

Qu’attendre alors de cette alternance du personnel politique, confirmé au cours des législatives, si l’on veut bien observer qu’une majorité de Français reste néanmoins acquise aux idées libérales? Si l’on veut bien se rappeler que le parti socialiste ne remet pas en cause les grands principes de l’économie de marché.

Espérer seulement une pincée de justice sociale,

une correction à la marge de la répartition des richesses,

avec l’hypothèse que de simples mécanismes de régulation,

sans réel rapport de forces,

suffiront à contenir durablement les excès du capitalisme?

En fait, une autre forme de fuite en avant?

JPEG - 6.2 koChanger vraiment !

 Quelles politiques économiques de gauche?

Depuis des décennies, en France, quel que soit le gouvernement en place, la même logique a prévalu: baisse du coût du travail, précarisation du salariat, défiscalisation des + riches et des grandes entreprises, ouverture à la concurrence, libre-échange et dérèglementation financière.

Menées simultanément dans l’ensemble des pays de l’OCDE, ces politiques ont abouti à la crise actuelle, qui voit partout en Europe une austérité drastique imposée aux peuples. Elles sont présentées comme inéluctables (...). Cette note montre qu’il n’en est rien. La gauche au pouvoir peut tout à fait rompre avec sa démarche d’accompagnement du capitalisme productiviste néolibéral et ne pas se contenter de l’amender à la marge. Au-delà des mesures d’urgence qu’il faut prendre immédiatement pour amorcer la sortie de crise, ce livre propose une vision dynamique d’ensemble et montre qu’il est possible d’amorcer une autre logique économique, sociale et écologique... à condition d’avoir la volonté politique de s’attaquer à l’oligarchie cupide qui nous gouverne et de s’appuyer résolument sur la mobilisation sociale et citoyenne.

Tel est l’enjeu du quinquennat qui s’est ouvert.

Les notes et documents de la Fondation Copernic, (140 pages), éd. Syllepse, mai 2012

Et jusqu’où peut donc aller l’action commune qu’appelle de ses vœux F. Hollande, si le dogme du libre échange, de la concurrence libre et non faussée à l’échelle mondiale n’est pas renversé? Le mécanisme Keynésien peut améliorer momentanément l’ordinaire des + démunis, mais ce ne sera que le temps d’un répit, jusqu’au moment où le balancier s’inclinera à nouveau dans l’autre sens, vers la droite. Proposer au peuple d’adoucir seulement son aliénation? Ce n’est pas le sens du combat politique engagé par le Front de gauche, qui désigne clairement l’ennemi de classe, l’oligarchie, principalement financière, et son arme offensive, l’organisation capitaliste de la société. L’action commune, c’est donc résolument dans la lutte des classes qu’elle se situe.

J-Emmanuel Ducoin, qui apostropha Nicoléon 5 années durant dans son bloc-notes de l’Humanité des débats, traduit bien l’atmosphère d’attente qui prévaut aujourd’hui[2]:

"Les nouveaux chapitres sont toujours fascinants, en tant qu’ils portent nécessairement cette part d’inconnu qui permet à l’espoir de vivre. Vous aussi, vous avez eu chaud au cœur sans pourtant sombrer dans l’illusion lyrique observée en mai 1981! Tant mieux. La lucidité ne nuira en rien, cette fois, au travail qu’il reste à accomplir pour la gauche de transformation".

Un travail pour lequel les suggestions ne manquent pas, preuve que des forces de changement ne demandent qu’à se mettre à l’ouvrage, comme on pourra le voir par ex dans un petit livre de la Fondation Copernic, Changer vraiment.

 

G. EVRARD, GR, juin 2012

[1] Patrick le Hyaric, Ils ont dit, l’Humanité du 7/5/2012

[2] J-Emmanuel Ducoi, Lucidités, l’Humanité des débats, 11- 13/5/2012

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rééd° du 15 08 13

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 22:00

Où êtes-vous?...héhéhé 

alors à ceux qui ont encore la vaillance et la patience de bloguer, au milieu de toutes ces tentations de raccourcir, tronquer, expédier...

et grand merci !!

De me faire l'honneur de partager avec moi vos impressions

vos vibrations même !

      

Leandro Klapputh

La collaboration

Précédemment (l'affirmation de soi)


 

De la 5ème à la 14ème année du le couple, approx.


Forts de la sécurité de leur ménage et d'un + grand sens d'eux-mêmes gagné pendant la phase d'affirmation de soi, les couples font des projets vers l'extérieur. Il peut s'agir d'un changement de carrière, de reprendre des études ou de simplement développer de nouveaux centre d'intérêts. Cette période s'appelle la collaboration en raison du degré de soutien qui est apporté à l'autre. L'enthousiasme et la fraîcheur que génèrent les ambitions individuelles sont réinjectés dans le couple pour être partagés. Le but peut être commun et utiliser des compétences complémentaires, le choix le + courant étant de faire des enfants. Les partenaires qui se rencontrent à un âge + avancé peuvent opter pour le lancement d'une entreprise ou pour des voyages. Que le but soit individuel ou commun, il renouvelle le couple, lui évitant de stagner.

Pendant la phase de collaboration, la confiance et la fiabilité remplacent l'insécurité et la peur de perdre l'autre du début. Les partenaires ont gagné en proximité et ont développé des compétences complémentaires à l'intérieur du foyer. Chacun sait ce que l'autre pense et ressent et a perdu les illusions de la 1ère année. Les différences sont réglées rapidement contrairement aux heures de négociation nécessaires dans les 1ers stades. Même si ce type de communication fait gagner du temps, il peut engendrer des malentendus. Quand les partenaires sont fatigués ou énervés par les enfants, par ex, l'un d'eux a souvent besoin d'être rassuré.

"D'une certaine façon, je sais que Miranda m'aime, mais ça ne lui coûterait pas grand-chose de me le montrer de temps à autre",

se plaint Dom.

"Quand nous nous sommes rencontrés, il avait inventé ce drôle de jeu pendant lequel il embrassait les diférentes parties de mon corps en me disant qu'il les aimait. Ca semblerait bête de lui demander ça aujourd'hui mais ça serait tellement bon",

a répondu Miranda.

Si cette façon de penser n'est pas corrigée, l'un des 2 finit par se sentir isolé et relégué au rang de colocataire. Il est alors mûr pour le poste de JTAM.

v  Costa Dvoresky > 


Les problèmes les + courants dans cette phase:

 

 

- Considérer l'autre comme acquis ou ne pas être au même rythme, l'un des deux évoluant plus vite et risquant de laisser son partnaire en arrière. Cela est particulièremnt fréquent chez les couples dont les membres se sont rencontrés alors qu'ils avaient une vingtaine d'années.

- Si la communication est mauvaise, l'un des 2 peut se replier sur lui-même en s'investissant dans un projet extérieur et négliger l'autre.

- Il y a une différence entre les activités séparées qui enrichissent une relation et celles qui éloignent les 2 partenaires.

- Cette étape est probablement la + délicate des six. Il n'est pas étonnant que la durée de vie moyenne d'un mariage au Royaume-Uni soit de 11,3 ans (source: office national des stats, 2004). En France, 15,6% des mariages durent moins de 5ans, 22,8% durent entre 5 et 9ans et 17% entre 10 et 14ans.


Leonid Afremov


Technique: la générosité


Jusque là la compatibilité et les buts communs sont les ingrédients d'une union heureuse. Dans ces dernières étapes, la clé de tout est l'absence de possessivité. Cette transition peut se révéler délicate, en particulier quand l'un des 2 s'investit dans un nouveau domaine alors que l'autre n'est pas encore prêt ou qu'il n'a pas trouvé sa propre voie. Les partenaires JTAM ont souvent du mal à trouver leur indépendance à l'intéreur du couple. C'est regrettable, car ceux qui parviennent à bien passer ce cap de la collaboration cessent de vivre dans l'ombre de l'autre. La distance supplémentaire aide à entretenir l'intérêt que l'on porte à son partenaire et donc à minimiser les risques d'ennui. A ce stade, les partenaires doivent se montrer assez généreux pour encourager les projets de l'autre et croire à leur effet positif. 

 ... à suivre

Andrew G.Marshall

Costa Dvoreski

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- il se trame quelque chose d'incroyable

- une énergie positive tourbillonne en moi

- je suis impressionnée par mon environnement

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 22:26

Rosalind Elise Franklin.

La codécouvreuse de l'ADN s'est fait voler ses travaux et un prix Nobel. Un Doodle de Google entame sa réhabilitation. Portrait d'une scientifique oubliée.

 

La France a Marie Curie qui découvrit le radium et le polonium au début du XXè s., avant de disparaître prématurément en juillet 1934 à la suite d'une exposition prolongée à des éléments radioactifs. La Marie Curie anglaise s'appelle Rosalind Franklin! Cette biologiste moléculaire britannique participa à la découverte de la structure de l'ADN. En 1951, en poste au King's College de Londres, elle applique la diffraction des rayons X à l'étude des matériaux biologiques. Elle réalise plusieurs radiographies aux rayons X de l'ADN, qui seront montrées à son insu à Maurice Wilkins et James Watson. Ces photographies sont déterminantes dans la découverte de la structure à double hélice de l'ADN par James Watson et Francis Crick en 1953. La découverte de la structure de l'ADN permet à Watson, Crick et Wilkins d'obtenir le prix Nobel de médecine en 1962. Malheureusement, la femme par qui tout arriva était décédée 4ans + tôt d'un cancer des ovaires, probablement causé par la surexposition aux radiations qu'elle utilisait pour faire ses remarquables clichés aux rayons X. Elle n'a pu partager cette prestigieuse distinction.

Elle se fait voler sa découverte

par trois hommes

 

Les 3 découvreurs se sont bien gardés d'associer leur consoeur à leur gloire. Il faut dire que, pur produit à la fois de la haute bourgeoisie juive anglaise, intellectuelle et commerçante, et de l'université de Cambridge, Franklin avait tout pour énerver. Très douée et très brillante, elle avait la rigueur expérimentale chevillée au corps. Dotée d'un solide caractère et d'une honnêteté que rien ne pouvait prendre en défaut, elle préférait conserver dans ses archives ses découvertes et ses clichés plutôt que de se risquer à les communiquer. Elle ruina les recherches entreprises dans le laboratoire concurrent Cavendish à Cambridge par Watson et Cricks, dont elle n'avait pas compris, dans sa rigueur expérimentale, l'empressement à proposer un modèle théorique en 3 dimensions de la structure de l'ADN. Elle n'avait alors pas encore saisi que la course à l'une des + grandes découvertes du siècle était ouverte et qu'elle en détenait des éléments-clés. Ayant fait cause commune, les futurs nobélisés se procurent à l'insu de la jeune femme l'un de ses meilleurs clichés. Armé d'un rapport non publié dans lequel elle formule l'hypothèse de la fameuse structure hélicoïdale de l'ADN, le trio finalise le modèle et tire les marrons du feu grâce à une retentissante publication dans la revue Nature...

 

Pour la gloire

 

 

Dix ans après la mort de Rosalind Franklin, Watson obtient le "Nobel de la muflerie" en immortalisant, dans son best-seller La double hélice, la "terrible Rosie" sous les traits d'une harpie moche et incompétente. L'année dernière, à l'occasion des 50 ans de la découverte de la structure de l'ADN, le documentariste Gary Glassman écorne la légende en restituant à sa juste place l'oeuvre de Rosalind Franklin. La communauté scientifique anglaise ainsi que quelques mouvements féministes semblent décidés à la faire sortir de son relatif anonymat. Jeudi 25 juillet 2013, pour célébrer son anniversaire (elle était née le 25 juillet 1920 dans le quartier de Notting Hill à Londres), Google lui consacre l'un de ses célèbres Doodle afin d'attirer l'attention de ses centaines de millions d'utilisateurs à travers le monde sur ce génie incompris et spolié. La France n'est d'ailleurs pas étrangère à l'éclosion de ce talent méconnu. Rosalind Franklin travailla en France de 1947 à 1950 au Laboratoire central des services chimiques de l'État, où elle apprit les techniques de diffraction des rayons X.

Mais la galanterie française n'est plus à vanter! Marie Curie est entrée au Panthéon en 1995. Aujourd'hui encore elle est la seule femme à y être entrée pour ses mérites. Les historiens et les scientifiques lui ont rendu la place qu'elle méritait. Pour une fois, messieurs les Anglais, c'est nous qui avons tiré les premiers... 

source

proposé par mamadomi

rééd° du 05 09 13

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