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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
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+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
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du véto des E.U. et des pressions d'Israël
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le 29 nov 2012
la Palestine devient
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 06:23

Les agronomes aux pieds nus

du Burkina Faso

 

La même utilisation des pluies pour féconder la terre a donné des résultats remarqués sur chaque continent; ici, celui gagné par la désertification, l'Afrique. Il s'agit là aussi d'un retour en grâce de techniques anciennes, qui a conmmencé au Burkina Faso au début des années 1980.

 

A l'époque, une sécheresse sans précédent frappe la province de Yatenga, réduisant les récoltes en poussière et obligeant des centaines de fermiers, désespérés, à quitter leurs terres. Un jour, un fermier illettré du village de Gourga, ^ Yacouva Sawadogo, regarde la terre craquelée de ses champs et se dit qu'il ne perdrait rien à essayer une méthode de culture autrefois utilisée au Sahel, mais oubliée¹, le zaï. Celle-ci consiste à

- creuser dans les champs des cavités rondes d'une vingtaine de cm,

- dans lesquelles on dépose les semences

- et un peu de compost.

Quand la saison humide arrive, l'eau de pluie reste piégée par ces activités et fait germer les graines.

Yacouba Sawadogo s'attelle donc à la tâche et, dès la 1ère récolte, a la surprise de voir les rendements doubler, voire quadrupler selon les plantes. Il décide alors de faire connaître cette technique et enfourche sa moto pour sillonner les villages et parler de cette pratique aux paysans de sa province². Puis Yacouba Sawadogo encourage les fermiers à communiquer entre eux; en 1984, il met sur pied des rencontres + larges sur les marchés locaux, où les fermiers peuvent comparer leurs récoltes (maïs, mil, sorgho..) et leurs maninères de procéder. C'est ainsi que progressivement, ils perfectionnent la technique du zaï, en s'apprenant mutuellement

- à entourer les parcelles de cordons de pierres pour contenir le ruissellement des pluies³,

- à modifier la densité de cavités à l'hectare

- et à choisir les semences.

Ces échanges débouchent sur la création d'associations de groupes, et c'est ainsi que le zaï se répand, d'agriculteur à agriculteur.

Ce mode de transmission doit beaucoup à 2 autres fermiers burkinabés, Ousséni Zoromé et Ali Ouédraogo. Fermier dans le village de Somyanga, Oysséni Zoromé a adapté le zaï en observant l'écoulement des eaux sur ses terres et en tenant compte de la nature des sols*. Il a ensuite appris aux paysans à utiliser le zaï sur des lopins de terre dégradée, en lançant des écoles de zaï sur le terrain, qui existtent désormais dans 5 départements du Burkina Faso. De son côté, Ali Ouédraogo a régénéré les sols en combinant le zaï avec la plantation d'arbres qui maintiennent l'humidité et favorisent l'infiltration naturelle. Il a formé à cette technique plusieurs dizaines de fermiers de sa région qui, a leur tour, en ont formé d'autres.

Le zaï est aujourd'hui utilisé dans 8 pays du Sahel. Les autorités ne se mobilisent guère pour le promouvoir, son extension et son amélioration sont portées par les fermiers eux-mêmes, qui se transmettent ce procédé entre eux, aidés de quelques associations**. Au Niger, où elle s'appelle tassa, cette technique a ainsi été importée par 13 paysans qui étaient allés d'eux-mêmes l'apprendre au Burkina Faso. En quelques années, le zaï a permis de faire repousser la végétation sur des sols qui étaient devenus stériles, réhabilitant de 3 millions d'ha au Burkina Faso***.

La production agricole s'est accrue et diversifiée,

augmentant les revenus des agriculteurs,

freinant l'exode rural

et améliorant le niveau d'autosuffisance alimentaire du pays***.

Dans un écosystème restauré, les femmes peuvent de leur côté gagner leur vie en produisant noix de karité et arachides.

On objectera qu'au XXIè s., recourir à des procédés aussi archaïques pour irriguer les sols est un anachronisme et qu'ils n'atteindront jamais le niveau d'efficacité des équipements hydrauliques lourds (forages, pompages, pipelines). Mais ceux-ci sont hors d'atteinte des populations pauvres et, surtout, ils prélèvent les ressources hydriques sans les renouveler, aggravant à terme la pénurie. Il faut d'ailleurs constater que les politiques de développement¤ qui privilégient ces équipements ont jusqu'alors échoué à fournir un accès universel à l'eau. La redécouverte de ces techniques simples -johads, chaukas ou zaï- qui ont montré leur pertinence dans la restauration du cycle de l'eau, n'est donc pas si absurde face à la réduction des réserves hydriques et à la désertification. En nov 2009, deux experts de la Banque mondiale sont d'ailleurs venus passer 2 jours dans le district d'Alwar en Inde et sont repartis convaincus de l'efficacité des johads¤¤. Le fait qu'une institution par laquelle passent les représentations universellement admises du "progrès" reconnaisse l'efficacité de techniques anciennes n'est pas anodin. Car aujourd'hui,

le développement ne peut plus se contenter d'être

"une formule standard d'occidentalisation qui ignore les singularités,

solidarités, savoirs et arts de vivre des civilisations traditionnelles",

rappelle Edgar Morin¤¤¤:

il doit faire une place à des techniques peu coûteuses

qui assurent aux habitants une fourniture en eau toute l'année

et sont transposables partout.

Efficaces dans les pays chauds, elles le seront a fortiori sous d'autres climats.

Certes, ces procédés exigent une main-d'oeuvre nombreuse: les johads du Rajasthan ont mobilisé plusieurs centaines de villageois et la technique du zaï exige de creuser 12000 à 15000 cavités/ha. Mais le fait de n'utiliser que des bras, des pioches et quelques sacs de ciment est ce qui rend ces méthodes accessibles aux populations rurales pauvres, qui sont aussi les 1ères victimes des variations climatiques (dont nous sommes les 1ers responsables). Rajendra Singh v est d'ailleurs convaincu que leur duplication à grande échelle pourrait assurer l'autosuffisance en eau de toute l'Inde et, au-delà, de toutes les zones arides du globe.

"Le réchauffement climatique est mondial, mais il ne sera résolu que par des solutions locales, décentralisées" de ce type.

Il reste donc à multiplier les échanges pour étendre ces expériences. Confrontés au même défi de pénurie d'eau, le Sud et le Nord ont désormais beaucoup à apprendre l'un de l'autre.

Bénédicte Manier

¹ Chris Reij, Gray Tappan, Melinda Smale, Agroenvironmental Transformation in the Sahel, Another Kind of "Green Revolution", Ifpri, 2009

² Yacouba Sawadogo a fait l'objet d'un documentaire britannique en 2010, The Man Who Stopped the Desert (www.1080films.co.uk)

³ "Innovation locale au Burkina Faso dans la vulgarisation agriculteur à agriculteur", portail du développement du Burkina Faso (www.faso-dev.net/IMG/article.../Innovation-locale-au-Burkina-Faso.pdf)

* Bouakari Ouangraoua, "Burkina Faso: Ousséni Zoromé, le paysan-chercheur", Syfia, 11 mai 2005

** L'association Kaab-Noogro, l'association des groupements zaï pour le développement du Sahel, ou l'Association des écoles de zaï sur le terrain.

*** Rapport du rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation Olivier de Schutter, assemblée générale des Nations Unies, 20.12.2010

¤ Sur le questionnement de ce concept, voir Gilbert Rist, Le développement: histoire d'une croyance occidentale, Presse de Sciences Po, 2007

¤¤ L'auteure a été témoin de cette visite.

¤¤¤ "Les nuits sont enceintes et nul ne connaît le Jour qui naîtra", tribune parue dans Le Monde, 9 janv 2011

spéciale dédicace à tous ceux qui prétendent encore

que la Terre ne peut pas Tous nous nourrir!

- SI, mais pas n'importe comment,

et encore moins partout avec les mêmes méthodes!

proposé par mamadomi

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 09:15

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Un ptit nouveau:

Australopithecus sediba de Malapa¹

Précédemment

 

C'est une découverte qui va faire plaisir à ma chère Lucy: sa famille est en train de s'agrandir. Mon collègue américain Lee Berger², qui recherchait depuis longtemps des préhumains en Afrique australe, vient de recueillir à Malapa, non loin du site très connu de Sterkfontein, les restes de 2 squelettes dans le remplissage d'une nouvelle grotte. L'un est probablement celui d'un jeune mâle de 12 ou 13 ans; l'autre serait celui d'une femelle adulte. Il s'agirait d'un nouveau type d'australopithecus sediba -sediba, dans la langue locale, veut dire "fontaine". Il l'interprète comme le descendant de l'australopithèque local, celui que l'on appelle australopithecus africanus.

Un australopithèque est un hominidé qui n'est pas encore véritablement humain; c'est pour cela que, de manière simple, je l'appelle préhumain. Dans ces régions d'Afrique tropicale, entre 2 et 3 millions d'années, il s'est produit un grand changement climatique, un grand assèchement. Evidemment, toutes les bêtes ont réagi à cet événement et les hominidés aussi. En Afrique de l'Est, cette réaction a donné l'homme: le genre Homo est en effet apparu comme une solution à ce changement climatique, avec sa + grosse tête et ses dents à manger de tout, y compris de la viande³. En Afrique du Sud, on ignorait jusque-là quelle avait été la parade des hominidés à la crise; on sait aujourd'hui que cette parade s'appelle Australopithecus sediba. L'Afrique du Sud a ainsi trouvé une autre solution que l'Afrique orientale et donné naissance, à ce moment de l'évolution à un autre préhumain, issu du préhumain en place. Grâce à cette découverte, on peut dire que l'Afrique du Sud n'est pas à l'origine de l'homme.

Comme tout être vivant, les hominidés disposaient, en effet, d'un lot de caractères dans lesquels ils devaient puiser pour s'adapter au stress climatique des années 3-2 millions. Avec cet équipement, ils ont donc construit en l'occurrence 2 êtres nouveaux: l'homme en Afrique orientale; un préhumain original, Australopithecus sediba en Afrique méridionale. 

 

à suivre...

Yves Coppens

 

¹ Chronique du 6juin 2010

² L.R.Berger >, D.J.de Ruiter, S.F.Churchill, P.Schmid, K.J.Carlson, P.H. G.M.Dirks, J.M.Kibii, "Australopithecus sediba: A new species of Homo-like Australopith from South Africa", Science, 2010

 ³ Y. Coppens, "Evolution des hominidés et de leur environnement au cours du plio-pléistocène dans la basse vallée de l'Omo en Ethiopie", Paris, C.R. Acad. Sc., 1975. Y. Coppens, Histoire de l'homme et changements climatiques, Collège de France et Fayard, 2006

      gifs séparateurs

proposé par mamadomi

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 12:22

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Certes, comme Paul Valéry nous l'a appris, les civilisations sont mortelles, et on ne manquera certainement pas de beaux esprits pour nous le rappeler en ce début de siècle; nous savons aussi que tout homme, car telle est la loi, naît, travaille et meurt (Heidegger résumait en ces termes la vie d'Aristote); comme nous savons que les peuples ont besoin de pain, de paix et de prospérité...  Mais il est aussi des besoins spirituels, des besoins de l'âme, qui enracineront la terre. Il fut un temps où les philosophes -nous pensons encore à Simone Weil- insufflaient aux institutions l'esprit des lois.

L'éternel seul est invulnérable au temps. Pour qu'une oeuvre d'art puisse être admirée toujours, pour qu'un amour, une amitié puissent durer toute une vie (même durer purs toute une journée peut-être), pour qu'une conception de la condition humaine puisse demeurer la même à travers les mutiples expériences et les vicissitudes de la fortune -il faut une inspiration qui descende de l'autre côté du ciel.¹

Les intellectuels, "gens qui possèdent, nous dit Claudel, un instrument pour lequel il n'y a pas d'emploi", se veulent agitateurs d'idées, empêcheurs d'opiner en rond, grands orchestrateurs d'indignations, mais les tréteaux résonnent encore de leurs virevoltes théâtreuses et la conscience universelle ploie sous leurs palinodies... Comme le rappelait Léon Bloy à la veille d'une grande catastrophe, les hommes réclament non des conseils mais des exemples, et songeons que leur impatience est encore raisonnable, ils n'attendent plus les cosaques et le Saint-Esprit.

Entre amor fati et amor mundi,

entre l'approbation inconditionnelle de ce qui est parce que cela est

et l'étrangeté d'un monde qu'il nous faut bien habiter pour qu'il devienne nôtre,

frayons-nous un chemin à la mesure de notre expectative, dans ce qui doit être un monde commun, non idéalisé, mais effectivement partagé et aimé:

"Etablir sa demeure en ce monde [...] grâce à l'amitié.²"

Cet amour (philia) que les Grecs avaient placé au coeur même du savoir, car il n'est de réelle connaissance sans don de soi, sans décentrement, sans ouverture à l'autre.

Pour le reste, économisons-nous les illusions d'usage -rétrospectives et prospectives- comme l'histrionnisme tapageur, le présent est le temps de l'esprit, et il n'y a d'amour humain que du réel disponible. Le monde sera ce que nous en ferons, mais prenons garde que le désert ne croisse

-"Malheur à qui protège le désert", dit Nietzsche;

"ce qui veut dire: la désolation s'étend. Désolation est + que destruction. Désolation est + sinistre qu'anéantissement. La destruction abolit seulement ce qui a crû et qui a été édifié jusqu'ici. Mais la désolation barre l'avenir à la croissance et empêche toute édification³".

Tous les déserts qui nous guettent si nous cessons d'être vigilants, et qui ont noms: bêtise, égoïsme, orgueil... mais aussi totalitarisme et intolérance.

Edgar Morin -qui aime à citer la phrase d'Hölderlin:

"Quand le péril croît, croît ce qui sauve"- en contrepoint de ce qu'il appelle l'itinérance*, nous en avertit:

Préparons-nous à tout. Préparons-nous au Néant. Préparons-nous à la Boule de Feu. Préparons-nous à trouver bientôt protectorat d'Empire, avec notre Husak national. Préparons-nous à l'irrémédiable défaite. Bien que nous souhaitions le + au monde de voir cesser l'humiliation, le mépris, le mensonge, nous n'avons plus besoin de la certitude de victoire pour continuer la lutte. Les vérités exigeantes se passent de victoire et résistent pour résister**.

Laissons Socrate fermer la danse -mais ce pourrait être tout aussi bien une autre grande figure de la pensée universelle, si proche dans le temps: Laozi ou Bouddha- qui, face à ses juges, déclare qu'il est investi d'une mission divine:

il "a tout bonnement été attaché à la cité par le dieu, comme à un cheval grand et de bonne race, mais un peu lourd du fait de sa taille, et qui aurait besoin d'être réveillé par une espèce de taon..." (Apologie de Socrate, 30è)

 

F. L'Yvonnet

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¹ S.Weil, La Pesanteur et la Grâce, Plon, Paris, 1988

² Hannah Arendt, Vies Politiques, Gallimard, Paris, 1974, p121 (cité par Sylie Courtine-Denamy in Trois femmes dans de sombres temps, Albin Michel, Paris, 1996, p260)

³ Martin Heidegger, Qu'appelle-t-on penser?, PUF, Paris, 1959

* "L'itinérance ne signiffie pas foi en un progrès continu, mais ce n'est pas non plus adhésion à l'errance; c'est une conception qui veut pleinement vivre le temps, non seulement comme continuum reliant passé, présent et futur, mais aussi comme acte -càd présent- et possibilité, au-delà -càd avenir" Cf introduction à une politique de l'homme, Le Seuil, Paris, 1969 p52

** Pour sortir du XXè s., Points-Seuil, Paris, 1984

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proposé par mamadomi

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 14:05

Cas, cas d'étude

 

Proverbe belge:

Vous irez loin, mais vous chierez près...

honteux

Précédemment

Edwin a une théorie sur la question des vêtements à porter pour se promener dans les bois..., théorie issue d'une mémorable partie de chasse. Vaut-il mieux les enlever ou les garder, ces fameux vêtements?  Je ne peux toujours pas trancher.

Pendant une grande partie de la matinée, Edwin s'était immiscé au coeur d'une chaîne de montagnes, dans un dédale de buissons torturés, à la poursuite d'un éventuel gibier. Traquant sans relâche ni succès, il finit par perdre courage, une fine pluie noircissant encore le tableau. C'est alors qu'un sublime pâturage apparût, d'une telle beauté qu'il convint d'une pause. Sa concentration désormais très loin de la piste du cerf, il se mit à se relaxer. Et devint vite conscient du moindre inconfort physique: chaque muscle fatigué, chaque articulation endolorie, montée en puissance... d'un besoin urgent.

Marchant jusqu'à la souche d'un grand arbre, Edwin accrocha son fusil, releva son poncho et défit ses bretelles. En sifflotant, il s'assit et chia. Et lorsqu'il se retourna en se relevant, pas une trace n'était visible! Incroyable! Dans une semi-surprise, Edwin scruta à nouveau la souche, sans rien découvrir de plus. Avec le retour de la pluie, la pensée du camp confortable qui l'attendait sonna pour lui la décision du retour. Il repositionna son poncho, et reprit son fusil.

Pour se réchauffer les oreilles, il remit enfin sa capuche.

Elle était là.

Sur son crâne.

Fondant sous la pluie comme glace au soleil...

Le pauvre Edwin n'oubliera pas de sitôt ce fameux jour de chasse. Il marcha près de 10km avant de trouver assez d'eau pour se laver. Nous pouvons concevoir qu'il ne fût pas vraiment d'humeur à bien réfléchir à ce qu'il faisait. Souhaitons néanmoins qu'il ne se soit pas directement lavé dans le courant...

 Cette question est importante. Pour préserver les cours d'eau de tout polluant et de toute contamination, il est en effet important d'utiliser un récipient, et de se laver bien au-dessus de la ligne des hautes eaux de printemps...

 

Kathleen Meyer

Je recèle en moi des réserves d’ennui

pratiquement inépuisables.

Je suis capable de m’ennuyer pendant des heures

sans me faire chier.

Pierre Desproges

proposé par mamadomi

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 16:37

La critique suivante, adressée par un fidèle lecteur de la GR, se définissait ainsi par courriel: "Mariage pour tous" (ou "des enfants pour les homos"). Il réagissait à l’article de Guy Evrard dans la GR 1140 de mars, qui, en réalité, était intitulé: Approfondir l’égalité.  Voici cette critique:

La Grande Relève se fourvoie

 

Voilà que la GR se fourvoie, à l’instar du gouvernement dans un sujet délicat. On se demande, à la lecture de ces réflexions si ce gouvernement et son président les avaient assimilées avant de se lancer tête baissée comme ils l’ont fait.

En tous cas le sujet avait-il sa place (et sur 7 pages!) dans la GR ? Je n’en suis pas sûr.

On remarque que les auteurs en profitent pour glisser subrepticement quelques unes de leurs "vérités":

Guy Evrard: 

page 8: "le couple homme-femme, + tard rigidifié par le lien du mariage sous la pression religieuse"... 
page 10: "refuser l’Alliance civile que la droite proposait" (alors qu’il n’y a pas qu’elle)...

Je me demande aussi s’il ne fallait pas éviter de reprendre des formules comme celle de F. Héritier

page 10: "l’instauration de la nécessité exogamique et de la valence différentielle des sexes"... Ce genre de vocabulaire n’a rien de lumineux pour éclairer le débat.mariage pour tous

Je pense que le fond de la question se trouve simplement dans l’attitude d’une humanité qui prétend ou non pouvoir s’affranchir de ses limites (ici face à la différence sexuelle)... un peu comme elle le fait dans d’autres domaines comme face aux limites environnementales, aveuglée par la "liberté d’entreprendre".

Puisqu’on y est, ci-joint quelques autres réflexions...qu’il ne me serait pas venu à l’esprit d’envoyer autrement.

Je renouvelle quand même mon abonnement... avec un peu de réticence.

G.G., La Tronche

 

Les pièces jointes par notre lecteur à son courriel étaient: 

• “Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce qu’on oublie de dire” par le Grand Rabbin de France, 
• une liste de citations de "personnalités de gauche opposées au mariage pour tous", 
• “Le mariage gay ou la dictature de la confusion” par Bertrand Vergely.

N’estimant pas “nous fourvoyer”, nous avons demandé à l’auteur de l’article de répondre, sur le fond, à ce lecteur… Voici sa réponse:

Non, elle cherche à approfondir
la réflexion sur la société humaine

 

Mon article s’intitulait Approfondir l’égalité et non "Mariage pour tous (ou des enfants pour les homos)" comme vous le désignez sans beaucoup d’élégance. Il s’agissait donc, dans mon esprit, d’un travail de réflexion sur un sujet qui me semblait pouvoir s’inscrire dans le champ de l’émancipation humaine, même s’il est, pour l’heure, objet de controverse. À ce titre, il trouvait toute sa place dans La Grande Relève qui est, rappelons-le, un "mensuel de réflexion socio-économique ...".

Limplication sociale est évidente.

Limplication économique est un risque lié notamment à une extension sans limite de la procréation médicalement assistée (PMA), tant le néolibéralisme, en crise ou non, est à l’affût de toutes les opportunités d’élargir le domaine marchand. La GR s’est donc d’autant moins fourvoyée que le parti avait été pris de chercher des bases de réflexion, car le sujet est difficile et effectivement inhabituel dans notre journal, plutôt que de délivrer une position sans nuance. La GR ne se fait évidemment pas le porte-voix des mouvements LGBT, qui n’ont pas besoin de notre journal pour exposer leurs positions. Ils pourraient bien d’ailleurs nous reprocher de ne pas défendre la légitimité de leurs revendications. Reconnaissez que je ne me suis pas placé sur ce terrain.

Sur le fond, c’est bien dans le cadre de la lutte pour cette émancipation humaine, à laquelle la GR a la volonté de contribuer depuis sa création, que j’ai proposé d’inscrire la réflexion sur les différentes dimensions du sujet

       modes de procréation,

filiation, droits des conjoints,

droits des enfants...

Justement pour que le lecteur puisse mesurer la légitimité de ces transformations en regard des autres attentes sociales de notre époque.

En approuvant d’ailleurs le fait que les droits de l’enfant doivent dominer en toute circonstance la revendication d’un droit à l’enfant. Des droits de l’enfant dont le périmètre évolue en même temps que la société et qui demandent eux aussi une réflexion et une observation dans la durée.

Je reconnais en effet à l’anthropologie, mais pas à cette seule science, des compétences pour nous éclairer sur la frontière de + en + diffuse entre nature et culture, dans la mesure où les prises de position ne sont pas celles d’experts auto proclamés ou désignés, mais résultent de travaux soumis au jugement des pairs de la discipline. J’ai ainsi découvert que notre mode de filiation (dite cognatique) n’était pas majoritaire. On peut évidemment y rester attaché et je n’ai pas vraiment aujourd’hui de point de vue personnel sur cette question essentielle. Mais je récuse ici tout développement inspiré de convictions religieuses comme dans 2 références que vous citez.

J’ai lu avec attention l’article de Bertrand Vergely. Ce texte mériterait une analyse détaillée. Mais prendre prétexte des dangers de "la fiction prométhéenne" de "fabriquer un homme nouveau grâce à la Science et au Droit" pour verrouiller toute évolution de la société, fait partie de ces excès de propos qui ont vocation à maintenir l’aliénation des peuples [ndlr: sophismes manipulateurs, donc]. Il n’empêche que la science et le droit sont deux outils essentiels, à condition d’être manipulés avec le souci d’approfondir sans cesse la démocratie.

Bien sûr, comme vous le dites, que "le fond de la question se trouve simplement dans l’attitude d’une humanité qui prétend ou non pouvoir s’affranchir de ses limites (...)", peut-être pas "simplement", mais c’est bien en s’interrogeant en permanence sur ces limites, qui ne sont pas établies une fois pour toutes, que l’homme trouve peu à peu son chemin. Cependant, et je me répète, il me semble que les bonnes réponses ne se trouvent que si ces questions sont posées avec la volonté permanente et vraie d’émancipation et de bienveillance et non seulement "d'utilité", ce à quoi ne nous encourage généralement pas le système politique dominant, sauf peut-être lorsqu’une avancée bien contrôlée ouvre la perspective d’un nouveau domaine marchand ! -justement...

Guy Evrard, GR, avr. 2013


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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 18:10

Fred de Asis

Blog de rafaelababy : ✿╰☆╮Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄ƷTudo para orkut e msn, Barrinhas divisorias

- Un système relationnel, si pervers soit-il, ne peut fonctionner que par la collaboration active... de tous les protagonistes.

- Comprenez-vous que le + difficile, dans une relation en miroir, n'est pas tant de quitter l'autre que de renoncer à sa position relationnelle quand elle devient aliénante pour soi-même, alors que l'on croit que c'est la position de l'autre qu'il convient de changer ?

- Se séparer d'une mission, d'une image à laquelle nous sommes attachés, avoir le courage de prendre le risque de s'occuper de soi et peut-être aussi accepter de construire un espace de bonheur en nous, est certainement une des tâches parmi les plus douloureuses, les + angoissantes, les plus difficiles que chacun aura à accomplir dans sa vie.

- Découvrir et être à l'écoute de ses origines est de l'ordre du désir. En avoir la confirmation relève d'un besoin.

- Nous tentons souvent de résoudre un conflit au travers d'une autoviolence, cela afin de déséquilibrer un des enjeux du conflit. Parfois cela se traduit par une renaissance.

- Nul ne sait à l'avance la durée de vie d'un amour amoureux. C'est pour cela qu'il faut aimer au présent et ne pas maltraiter l'amour, tant qu'il est là.

- Il nous appartient parfois de nous confronter à la réalité de nos rêves, pour ne plus les voir comme des obstacles.

- Nous avons pour nous dire de multiples langages et celui du désir est peut-être le plus magique... quand il ne s'impose pas à l'autre, quand il est simplement offert.

- Si grandir, c'est quitter le monde de l'enfance, devenir adulte, c'est entrer dans l'imprévisible de l'avenir.

- La parcelle de vie que nous avons reçue en dépôt à notre conception veille sur notre existence. Elle mérite que nous prenions soin d'elle.

- Il y a pour chacun de nous des rencontres structurantes qui nous révèlent le meilleur et agrandissent nos possibles. Nous pouvons aussi être une de ces rencontres qui réveillera et stimulera le meilleur de l'autre.

- La véritable écoute est celle qui permet à celui qui parle d'entendre enfin ce qu'il dit.

- Nous gardons en nous la trace invisible mais très présente de tous les événements de notre vie et surtout ceux de notre enfance. Ils sont à l'œuvre dans nos comportements et nos conduites. Ils traversent, colorent, embellissent ou blessent chaque instant du présent.

- Respecter ses enfants, ce n'est pas tenter de les protéger de ce qui a pu nous arriver, c'est leur permettre d'affronter ce qui peut leur arriver.

- En faisant moins pour eux et + avec eux, nous accompagnons nos enfants non pas + loin mais + profond dans la vie.

- Il est très important que les parents répondent, jusqu'à un certain âge, pas + loin, aux besoins de leurs enfants, mais pas à leurs désirs.

- Tout ne s'explique pas, mais tout a un sens.

- Un seul baiser peut réveiller plus d'émotion et de plaisir qu'une longue déclaration d'amour.

- Peut-être sommes-nous sur terre pour simplement agrandir et prolonger le vivant de la vie.

- Quand une situation est bloquée au niveau de la réalité, il est toujours possible de faire appel... au symbolique !

- La vie est toujours merveilleuse... quand nous ne la maltraitons pas.

J.Salomé 

Blog de rafaelababy : ✿╰☆╮Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄ƷTudo para orkut e msn, Barrinhas divisorias

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 21:50

miss tigri

Barre de SéparationBarre de Séparation

proverbes chinois

Barre de SéparationBarre de Séparation

Marié à un coq on suit le coq,

mariée à un chien

on suit le chien

Il est très rare que l'amour dure aussi longtemps:

aussi, celui qui aime passionnément

finit-il par guérir de l'amour

Le pleur est la force de l'enfant,

la ruse est la force de la femme,

les armes sont la force des brigands,

la domination est la force des rois,

l'orgueil est la force des fous,

la modestie est la force des sages,

la méditation est la force des savants,

l'amour de l'homme pour sa femme

et celui de la femme pour son homme

sont la force du monde entier.

Il naquit parfois un

mauvais fils,

mais il n'existe pas de mauvaise mère

Si tu aimes ton enfant,

laisse-le voyager

 

Barre de SéparationBarre de Séparation

John Wilhelm

Barre de SéparationBarre de Séparation

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 22:00

Précédemment

Creative Portrait Illustrations by Junica Hots

 

Yolande rêve d'une autre vie. Assise à son poste, elle s'imagine arpenter le parquet d'une salle de danse baignée de soleil, distribuant conseils et encouragements aux petits rats en exercice. Elle se voit professeur de danse entourée d'enfants en justaucorps et tutu. On ne peut pas dire que son travail de bureau soit pénible, pas assez probablement pour qu'elle le quitte. Mais elle ne l'aime pas vraiment. Elle rêve de ce qu'elle aurait aimé faire. Elle caresse l'idée d'un changement... Mais elle ne se renseigne pas, ne cherche pas à évaluer la faisabilité de son projet. Ce n'est d'ailleurs même pas un projet. Paralysée par ses craintes jusque dans ses pensées, elle n'ose pas y réfléchir sérieusement.

Nombre de gens, comme Yolande, rêvent toute une vie au métier dans lequel ils s'épanouiraient, sans bouger d'un bureau où ils s'ennuient ferme, quitte à déprimer, à prendre des antidépresseurs, des somnifères. "Ce n'est pas pour moi" ou "Je ne suis pas capable". Leurs croyances sont si fortes qu'ils n'envisagent pas de les remettre en cause.

Carlos Lerma

Décrit par Eric Berne, le père de l'Analyse Transactionnelle, le jeu de "jambe de bois" consiste à invoquer une incapacité pour dissimuler les véritables raisons de notre passivité. "Je ne peux pas aller danser, j'ai une jambe de bois." La personne justifie ainsi ses peurs. En réalité, si elle n'avait pas de jambe de bois, elle n'irait pas danser davantage. Elle a peur de danser, peur de la relation intime, de la proximité que la danse implique. Mais il n'est pas facile de reconnaître ses peurs. Le jeu de jambe de bois ôte à la personne toute responsabilité face à sa passivité: "Ce n'est pas que je ne veuille pas, je ne peux pas!"

Rapti Mortengel > 

Certains invoquent la génétique, ils seraient "nés comme ça". Il est si difficile de distinguer l'inné de l'acquis que la question ne sera jamais tranchée. Et est-ce utile finalement de la trancher tant les généticiens insistent sur l'importance de l'environnement pour expliquer l'émergence de tel ou tel trait génétiquement programmé. Ce qui est dans le programme n'est pas forcément actualisé. En d'autres termes, si la génétique nous prédispose, elle n'impose pas. Nous avons tendance à justifier notre manque d'aisance par une étiquette "je n'ai pas confiance en moi", comme si c'était un trait inévitable de notre personnalité. "Si j'ai du mal à m'affirmer, c'est à cause de mon histoire", nous invoquons les traumatismes de notre enfance. Comme si le présent, les conditions extérieures, l'environnement ne revêtaient pas aussi leur importance... Les causes de la perte de confiance sont multiples et complexes.

Avouons-le, "je n'ai pas confiance en moi" est une jambe de bois bien commode. Derrière cet argument massue, nous cachons nos peurs, nos frustrations et parfois nos colères.

Emma Mount

Quand j'aurai confiance en moi...

 

Que de changements n'opérerons-nous pas quand... nous n'aurons plus cette jambe de bois! Osons regarder la vérité:

Sanji Halimic v

"Je n'ai pas assez confiance en moi pour quitter mon mari"

veut en fait dire:

"J'ai peur toute seule",

"Je n'ai pas envie de renoncer au confort matériel dont je bénéficie tant que je vis avec lui"

ou encore:

"Je ne veux pas donner raison à mes parents qui m'avaient prédit que ce n'était pas un homme pour moi."

Mais c'est moins honorable. Il est beaucoup + confortable, même si cela donne une piètre image de nous, de laisser penser que c'est le simple manque de confiance en nous qui nous maintient dans cette situation. Nous posons sur notre tête une auréole de victime. Les autres nous prennent alors en pitié et ne nous jugent pas. Seulement voilà, à force de nous raconter des histoires, nous y croyons nous-mêmes! Invoquée en guise de justification, pour s'excuser aux yeux d'autrui de se pas agir, le manque de confiance en soi peut devenir un refuge. On s'abrite derrière pour fuir.

Emma Mount

Oui mais...

 

Voici un autre jeu de victime décrit par Eric Berne.

- Pourquoi est-ce que tu ne... (nous proposons une solution)

- Oui, mais... (dénigrement de la solution, qui est dite impossible, irréaliste, déjà tentée...)

- Pourquoi est-ce que tu ne...

- Oui mais...

Jusqu'à ce que la personne qui cherchait à aider s'exaspère:

"Oh reste comme tu es, j'en ai assez!"

La victime peut alors dire:

"Décidément, personne ne peut m'aider, mon problème est vraiment insoluble."

Murat Turan > 

Elle confirme ses croyances négatives sur elle-même et sur sa situation désespérée. A toutes les propositions de solution vous répondez "oui, mais..." ? Vous n'avez probablement pas encore décidé de faire face à la situation. Pour regagner de la confiance en vous, vous devez avoir fait le deuil de cette jambe de bois et de ses avantages incosncients... Le but de ce jeu destructeur? Confirmer nos croyances négatives sur nous-mêmes, sur les autres et sur le monde.

Iya Chen

Mon manque de confiance,

j'y tiens!

 

Pas faux! Nous étayons notre manque de confiance sur un certain nombre d'idées telles que: "je suis nulle", "je suis moche", "je ne suis pas intéressant", "je ne suis pas capable, personne ne peut m'aimer". Nous y croyons dur comme fer. Et d'ailleurs, le + souvent, nous avons des preuves! Nous voyons nos croyances confirmées jour après jour, sans nous rendre compte de notre complicité inconsciente... Moi, complice? Mais non, je ne le fais pas exprès, j'en souffre! Et pourtant... Vos croyances sont à la base de comportements qui ne sont pas sans effet sur autrui. Fidèle à vos croyances, vous vous comportez de manière à les voir se confirmer.

 < Jie He

Persuadé d'être nul, vous trouvez inutile de lever la main quand le patron présente une mission complexe. Et s'il vous la propose tout de même, vous déclinez l'invite, convaincu de son désir de vous humilier. Si malgré tout vous vous engagez à réaliser la mission, persuadé de votre nullité, vous l'accomplirez avec désinvolture: à quoi cela sert-il de faire attention puisque de toute façon ce sera nul, ou chargé de tant d'angoisse et de tensions que vous risquez de multiplier les erreurs? Vous ne serez donc pas félicité pour ce travail, ce qui vous confirmera dans votre incompétence. Et si vous réussissez malgré tout la mission, vous aurez tendance à la dévaloriser:

"ce n'était pas si difficile que cela, n'importe qui aurait pu le  faire",

"c'était un travail de subalterne" ou "j'ai été très aidé"

pour être certain de ne pas vous attribuer un mérite qui irait a contrario de vos croyances.

Convaincu de ne pouvoir être aimé, vous n'allez pas vers les autres, encore moins s'ils sont de l'autre sexe. Vous attendez que les autres viennent à votre rencontre. Si quelqu'un s'approche... Panique! Il va se rendre compte combien vous êtes vide et peu digne d'intérêt... Oui, c'est stupéfiant et quelque peu paradoxal. Nous crevons d'espoir que quelqu'un enfin s'intéresse à nous, et nous restaure dans notre sentiment de confiance. Et quand c'est enfin le cas, c'est la fuite éperdue! Comme si nous faisions tout pour conserver notre manque de confiance.

Stop! Regardons les choses en face. Notre entourage ne réagit pas tant à notre personne qu'à nos comportements et attitudes. Modifions-les, leurs réactions seront en conséquences. C'est le retrait que nous manifestons qui écarte les autres, pas notre manque d'intérêt.

"C'est toujours pareil, je fais confiance, j'y crois et puis je suis trahie. Je me retrouve souvent rejetée."

Geneviève souffre. Observons-la pour comprendre ce qui se passe: tellement désireuse de se faire accepter, elle prend souvent la parole, mais il est difficile de l'écouter! On lui pose une question, elle répond longuement et à côté de la plaque. En fait, craignant de ne pas être comprise, elle commence par expliquer le contexte, les tenants et aboutissants. L'interlocuteur est envahi d'informations dont il ne sait que faire. Comme elle ne le regarde pas dans les yeux, elle ne voit pas qu'il fronce les sourcils, mainfestant ainsi son incompréhension. Mettez-vous à la place de l'interlocuteur. Non seulement il n'a pas de réponse directe à sa question, mais il a déclenché une logorrhée qu'il ne sait pas arrêter, dans laquelle il n'a pas d'espace Et Geneviève ne le regarde pas: il ne se sent pas exister dans la relation! Bien sûr il ne va pas prendre le risque de poser une autre question, il prend ses distances.

Par nos comportements, nous sommes responsables de notre réalité. Mais il n'est pas toujours simple de modifier ses comportements, de remettre en cause ses croyances et de reprendre confiance en soi. Nous butons sur notre passé, ou parfois sur les circonstances et notre entourage présent.

Pour mieux nous libérer, regardons quelles blessures sont tapies derrière notre manque d'assurance.

à suivre...

I. Filliozat

Creative Portrait Illustrations by Junica Hots

proposé par mamadomi

rééd° du 01 11 13

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 22:00

Billet illustré par Karol Bak

 

Je serai Lancelot et tu seras mon Graal,
De cette unique quête, je serai féal !
Et le cœur envahi d’une immense fièvre,
Je m’alanguirai à ta fleur, ma Guenièvre !


 

Tristan, entre ciel et mer, azur de tes yeux,
Scrutant sur le pont, à la poupe de l’espoir,
Cette lumière au loin, début de l’histoire, 
L’horizon d’une vie emplie de toi mon Yseult!


Comme le très sombre Comte des Carpates,
Qui, baptisé du sang de l’Ange écarlate,
Tua Dieu et les siècles pour devenir Bête, 
Hurlant dans l’insondable nuit : Elisabeeeth !


Tueras-tu encore Roméo, Shakespeare?
L'oublier ou mourir à ses pieds, est-ce pire?
Tu écris l’impossible et fronde ma douleur,
A la douce oraison des battements de son coeur.


Belesprit

proposé par mamadomi

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 22:00

illustration: miss tigri

précédemment

Dans le taoïsme, on retrouve toujours la tripartition, avec par ex le ciel, l'homme et la terre, mais aussi le corps, la respiration et l'esprit. Il y a 3 centres d'énergie importants chez l'homme, qui s'appellent en chinois Tan T'ien.

Le Tan T'ien inférieur se situe sous l'nombril -dans l'utérus chez les femmes-, le Tan T'ien moyen se situe dans la région du coeur et le Tan T'ien supérieur dans le cerveau.

Ching Chi, l'essence, Chi, la vitalité, et Shen, la conscience, sont considérés comme les 3 trésors de la vie.

Le Ching Chi se compose de l'essence sanguine, de l'énergie émanant des ovaires, du sperme et des humeurs (sueur, urine, lymphe et synovie). La force originelle fait aussi partie du Ching Chi, qui est une énergie grossière et inerte. Savoir conserver cette essence serait pour les taoïstes le secret de la santé, de la longévité, peut-être même de l'immortalité. Mais le Ching Chi ne peut être stocké et conservé tel quel dans le corps. Il doit d'abord être raffiné pour pouvoir s'harmoniser avec le Chi spécifique de chaque corps.

Grâce à la technique de la respiration ovarienne, qui est une composante du Ching Chi, la force des ovaires, une fois libérée, est dirigée dans le petit circuit énergétique. Le Ching Chi se transforme alors en Chi + fin qui ressource et revitalise le corps tout entier, créant ainsi les conditions d'une bonne santé et d'une longue vie.

Les taoïstes pensent que le corps ne produit ou ne libère que les meilleures essences et substances pour produire les ovules et le sperme. C'est pourquoi ils déconseillent de gaspiller cette précieuse énergie. Il existe des techniques sexuelles particulières qui permettent aux femmes de conserver leur force sexuelle et d'exploiter la force de l'ovule.

Les hommes apprennent à utiliser la force du  sperme en pratiquant la respiration des testicules et en établissant une distinction consciente entre l'éjaculation et l'orgasme, ce qui revient à réintroduire consciemment la force du sperme dans le corps.

Le Tan T'ien inférieur est appelé aussi "l'océan du Chi" ou "le champ médicinal": on y rassemble autant d'énergie et d'essence que possible pour pouvoir le développer. Dans les pratiques avancées s'y forme même une "pilule" ou "perle".

Le développement de ce champ médicinal constitue la base de l'autothérapie. L'exercice de centrage et le développement des forces intérieures peuvent vous y aider.

miss tigri

Avant de commencer à rassembler et à stocker du Chi et du sang dans l'utérus, les femmes deveraient commencer par se libérer des sentiments oppressants, des impressions négatives et des traumatismes anciens C'est en effet dans l'utérus que se concentrent un grand nombre d'expériences douloureuses. En particulier, les femmes qui ont des fibromes ou des kystes ne devraient en aucun cas essayer de stocker de l'énergie dans l'utérus avant d'être guéries. En début d'exercice, il est recommandé de rassembler les énergies au-dessus de l'utérus et développer à cet endroit un champ de force.

La force vitale Chi est une énergie + raffinée, + intangible que Ching Chi. On peut aussi la traduire par énergie, air ou respiration. Chi confère au corps sa vitalité, son élasticité et sa chaleur. Dans le silence et dans l'amour, par la force du coeur, Chi se transforme en Shen, en conscience, en une forme de l'être.

à suivre ...

Maitreyi D. Piontek, Le Tao de la femme 

proposé par mamadomi

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