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  • : lieu d'échanges et de convivialité, en toute simplicité sur tous les sujets qui vous intéressent, des débats, de l'actualité, musique, poésie, humour, partage... bienvenue à tous les gourmands de la vie et aux adeptes de la pensée sans frontière!...ou de la non-pensée :) n'hésitez pas, proposez vos questions/sujets en cliquant sur "contact", en bas de page...ce sera publié!
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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
la demande d'adhésion n'aboutit pas à cause
du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
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lexique pour les achats de poisson
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Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 01:13



http://farm3.static.flickr.com/2386/1599378204_80856ac4c0_o.jpg
Acropolis Kitchen - Design par Pininfarina - Snaidero




L'espèce humaine en général, grâce aux perfectionnement de la cuisine, mange deux fois plus que la nature ne l'exige.

Benjamin Franklin

Si vous n'êtes pas capables d'un peu de sorcellerie,
ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine...


Colette

Cuisiner est une activité qui exige d'être aussi créatif et imaginatif
qu'une activité telle que le dessin, la sculpture sur bois
ou la musique.


Julia Child

C'est dans la cuisine que vous verrez si les gens
communiquent
vraiment avec vous: en dehors du lit,
c'est le seul endroit de la maison qui soit vraiment intime.


Roger Fournier

On doit laisser en paix les gens chargés de la cuisine.

Pierre Benoit

Un livre de cuisine, ce n'est pas un livre de dépenses,
mais un livre de recettes.


Sacha Guitry




Cuisines contemporaines Artika Pedini

proposé par mamadomi
rééd° du 21 10 09
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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 08:50

Précédemment    

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

S'aimer soi-même

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

 

Toute relation amoureuse équilibrée demande que nous soyons totalement nous-mêmes. Sans cela, nous ne pouvons faire l'expérience d'un amour authentique. Si, au début d'une relation, une personne adopte une attitude qui ne lui ressemble pas vraiment, ce n'est pas d'elle que l'autre tombera amoureux, mais de cette personne qu'elle n'est pas... Et cela se termine la plupart du temps par un échec. Mieux vaut donc être soi-même et connaître tout de suite les sentiments de l'autre à notre égard. Cela peut sembler simpliste, mais combien de gens n'affichent pas leur vraie nature et jouent ni + ni moins un personnage? Ils croient ainsi se rendre + attirants aux yeux d'autrui. Tôt ou tard, ils découvrent qu'ils ont faussé la relation et se sentent coincés par l'image de cette personne qu'ils ont prétendu être et ne sont pas.

Pour éviter cela, il faut veiller à être soi-même dès le départ. Bien sûr, nous avons des défauts et un passé qui est loin d'être parfait. cela ne doit pas empêcher l'amour de soi ni celui de l'autre envers nous. Il ne faut pas oublier que le jugement et la réprobation peuvent miner irrémédiablement l'entente amoureuse. C'est pourquoi nous ne devons pas les laisser s'immiscer dans notre attitude. Moins nous portons de jugements, sur l'autre et sur nous-mêmes, + l'amour véritable pourra envelopper notre couple.

Dmitri Brodetsky

 

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

La fin des pensées négatives

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

 

Le blâme et l'esprit de comparaison sont d'autres grands ennemis du bonheur amoureux. Lorsque nous parvenons à les délaisser, nous pouvons enfin accéder à l'harmonie en soi. Alors, tout devient + léger, + facile, + agréable, et nous avons envie d'aimer la vie et d'aller de l'avant.

L'esprit d'autopunition, qui peut être si fort, si ancré, et qui se double de culpabilité, est un autre sentiment négatif qui empoisonne la vie intérieure et empêche une vie amoureuse épanouie. Que faire pour se débarrasser de toutes ces entraves! Ici encore, nous devons comprendre l'origine des erreurs à la base de ces sentiments, puis nous pardonner. Ce chemin mène à une libération profonde, dans notre vie intérieure comme dans nos rapports avec les autres.

Il faut bien voir que nos jugements sur les autres s'adressent en vérité non pas à eux, mais à nous. Pour vérifier à quels point c'est vrai, je vous invite à faire l'exercice suivant: dressez une liste des principaux traits que vous aimez chez telle ou telle personne, ainsi qu'une liste des traits que vous n'aimez pas. Puis, relisez ces 2 listes d'un nouvel oeil. Il y a de fortes chances qu'en y pensant bien, vous constatiez que tous ces points se rapportent également à vous.

Heureusement, ce jeu de miroir est une prison diabolique dont nous pouvons nous échapper. Ainsi, en cessant de nous juger nous-mêmes et en acceptant d'être qui nous sommes, nous pouvons en venir à accepter les autres tels qu'ils sont et à ne plus projeter sur eux notre propre culpabilité. Dès lors, nous n'avons plus envie de porter de jugements sur eux et de chercher à les catégoriser en leur apposant des étiquettes. Nous pouvons les aimer tels qu'ils sont, sans tenter de les changer. Cela a pour effet de transformer de fond en comble nos relations, puisque nous devenons alors une personne véritablement aimante.

Les vibrations que chacun d'entre nous émet sont extrêmement fortes, bien + que toutes les paroles du monde, et c'est pouquoi on ne peut pas se contenter de taire aux autres nos pensées négatives. En faisant le choix de ne plus les cultiver dans notre esprit, nous pouvons les faire disparaître, ce qui nous plongera dans un état de grande sérénité. Car ces pensées négatives entretiennent non seulement des rapports difficiles avec les autres, mais  aussi un malaise intérieur. En changeant son état d'esprit, toute personne négative peut trouver la paix en elle-même.

Avez-vous remarqué comme vous vous sentez bien avec quelqu'un lorsque vous sentez son amour, son amitié pour vous? Vous n'éprouvez alors aucune gêne, votre énergie coule sans obstacle, vous vous sentez libre de faire des blagues et vous avez plein de choses à dire. Au cours des prochains jours, faites l'expérience suivante. Avec l'être aimé ainsi qu'avec tous les gens que vous rencontrez, efforcez-vous de ne poser aucun jugement et d'établir un climat d'amour et de grande compréhension. Ne cherchez pas à avoir une opinion sur ce que les autres vous racontent. Ne faites qu'écouter. Avec l'être cher, soyez totalement ouvert et "de son côté" quant aux événements et aux difficultés dont il pourrait être question. Si vous avez une suggestion à lui faire, faites-le avec délicatesse, dans un état d'esprit résolument positif. Laissez tomber votre ancienne peau et adoptez de nouvelles attitudes.

 

V. Clarke

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

Malcolm T Liepke

BARRE ORIENTALE BARRE ORIENTALE

proposé par mamadomi

rééd° du 31 05 13

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 11:40

LIGOTÉ

 

Depuis 25 mn, j'attends, fébrile, le texto de 21h. Z ne m'a pas écrit. Je suis lié. Que dis-je: ligoté, boulonné à lui. Mon attanchement inconsidéré doit cesser. Si mon docteur m'a prescrit ce "Traité des passions", c'est justement parce que ma fascination pour Z vire à l'esclavage. Il est le dieu dont dépend ma joie. Dieu a le droit de vie et de mort sur ma bonne humeur. Je sais qu'il incarne pour mon imagination tout ce que je ne suis pas: une silhouette mieux bâtie, un garçon, pour ainsi dire insouciant, qui prend l'existence avec légèreté. Mais de là à délaisser toute joie, à perdre le goût de la vie...

Depuis une semaine, je n'en peux plus et j'ai donc commencé un sevrage. Je le vois moins, et, d'un commun accord, il m'abreuve de quelques textos, signes de vie, substituts d'une présence aliénante, méthadone pour l'âme. Le côtoyer me trouble, pourtant son absence me déchire. Ce qui m'aide, pour l'heure, c'est d'en faire mon maître en détachement. Mon aliénation sera le lieu de ma liberté, son terrain d'exercice. Nul besoin de chercher ailleurs un si constant appel à la pratique.

Banalement, je suis obsédé.

Oui, c'est bien le mot! Jamais je n'ai mieux perçu l'étymologie de ce terme: être assiégé. Un bruit de fond, en somme. Jour et nuit, l'absence de Z me harcèle. Je m'endors en pensant à lui, je me réveille avec lui et le premier geste du matin me précipite sur mon portable pour voir si Dieu m'a écrit. Aujourd'hui, je tenterai le chemin inverse de l'apothéose et détrônerai Dieu, le ramènerai sur terre sans le haïr. Y arriverai-je? D'abord, fermement, je le redis, je veux le considérer comme mon maître en détachement. C'est d'ailleurs son nom, dans le répertoire de mon téléphone. Ses messages, ses appels, sont annoncés par ce titre. Me voilà sans cesse convié à la libération! Il me plaît de transformer les obstacles ou les difficultés en occasions de progrès et d'envisager Z comme un maître intransigeant qui me pousse à la liberté. De même, dans la tradition zen, on offre sa totale confiance au maître. Il peut tout exiger du disciple. Aussi, je me départis un peu de ma volonté qui désirerait le voir tout le temps, pour lui laisser le soin de me dire quand il souhaite me rencontrer. Ce qui ressemble à de la soumission vient ici me libérer de mes propres désirs tyranniques. Dans mes épreuves, j'ai de la chance car je sais que je peux faire confiance à Z. Il veut mon bien, peut-être + que moi, d'ailleurs. En pleine obsession, j'oublierais le goût de la liberté.

... à suivre

A. Jollien

proposé par mamadomi

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 13:12

 

Roland, 40 ans, a du mal à vivre. Il se sent déprimé, las de tout. Il a du mal à prendre des décisions, et même simplement à sortir de chez lui. Il rit peu, ne sait plus s'amuser. Il me parle de lui, du jugement permanent de son père, de la surprotection de sa mère... et de la mort de son frère. Patrick avait un an de + que lui. Il est décédé à l'âge de 19 ans. Sur le moment, il n'a pas pu intégrer ce décès. Comment peut-on mourir à dix-neuf ans? C'est impossible. Sa vie a continué sans qu'il réalise qu'une partie de lui était restée en arrière. Il n'a toujours pas accompli le travail de deuil. Un travail quasi impossible à faire parce qu'impliquant trop de remise en cause personnelle.http://exdisciplesleblog.unblog.fr/files/2009/06/lagaffefourbu.gif Les parents les traitaient comme des jumeaux, ils se ressemblaient, portaient des vêtements identiques. Du jour où Patrick est mort, les rires ont été bannis des rencontres familiales. "Comment peux-tu rire alors que ton frère n'est plus là!" Roland a vite compris que toute joie, toute vie, lui était désormais interdite.

Comme Roland, de nombreuses personnes entreprennent une psychothérapie pour retrouver le goût de vivre. La joie est absente de leur quotidien.

Que peut-on faire pour qu'un enfant conserve son aptitude naturelle à la joie? Tout d'abord être attentif à Roland, puis construire sa propre vie de manière à être le + heureux possible soi-même, aimer et se réaliser.

Quand les enfants doivent prendre en charge les tristesses, les frustrations, les sentiments d'insatisfaction de leurs parents... ils ne sont pas libres d'être heureux.

Je rencontre trop d'enfants d'une douzaine d'années que la vie n'intéresse déjà plus. Leurs parents sont souvent absents, harassés de travail, stressés au quotidien. A quoi bon vivre quand il n'y a pas d'amour ou pas de joie autour ou pas de joie autour de soi?

La Coupe du monde de football de 1998 nous a fait redécouvrir la joie. Les sondages ont montré que le moral des Français s'était nettement amélioré dans les semaines qui ont suivi le match. Pourtant, même si la reprise économique semblait s'amorcer, il n'y avait pas eu grand changement dans le quotidien de la plupart des gens... si ce n'est leur manière d'aborder l'existence.

Il est de la responsabilité des parents d'être heureux, de transmettre ou tout au moins de ne pas altérer l'appétit de vie de l'enfant. Être heureux est un choix. Il ne s'agit pas de faire semblant, de sourire toute la journée en taisant les difficultés, mais d'affronter la réalité avec coeur. L'explosion de joie de la Coupe du monde n'est pas un hasard tombé sur la France. C'est le résultat d'un travail au quotidien de chaque joueur, du courage d'un entraîneur qui a poursuivi sa route malgré les critiques, de la détermination de tous.

Comment mettre toutes les chances de son côté pour "gagner" dans sa vie? Sûrement ne pas la perdre à la gagner, mais choisir un travail qui a du sens, écouter toujours la voie/voix de son coeur plutôt que celle d'une soi-disant raison qui est souvent déraisonnable.

Est-il raisonnable de reprendre l'affaire de papa alors qu'on aurait aimé faire tout autre chose et de mourir d'un infarctus  à 45ans? Ou encore de souffrir atrocement du dos pendant de longues années parce qu'on continue à porter un poids qu'on ne veut pas déposer pour ne pas remettre en cause ses parents?http://43.img.v4.skyrock.net/43f/biizzness/pics/906332776.jpg

Tous les affects refoulés, les noeuds émotionnels et les blessures non guéries empêchent l'accès à la joie. Libérez les émotions, laissez parler les détresses, pleurez les larmes, criez les colères... et la joie renaîtra, tant elle est la nature profonde de l'humain. Il y a de la joie à simplement se sentir vivre.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais la joie ne surgit pas non plus de la tranquillité. S'il est vrai qu'elle nous pénètre volontiers alors que nous contemplons calmement un coucher de soleil, elle naît aussi de l'effort couronné du succès, de la rencontre après la séparation.

 

I. Filliozat 

http://45.img.v4.skyrock.com/45d/ocean-of-stars/pics/1332840808_small.jpg

proposé par mamadomi

rééd°du 28 10 10

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 14:03



Ne prends jamais la parole sans avoir d'abord indiqué ton humilité.
 
"Je suis un homme ignorant; je suis un pauvre homme".
 
Toute discussion commence de cette manière.
 
"Je ne connais absolument rien de plus
que vous qui êtes assis autour de moi,
mais j'aimerais offrir mon humble avis",
 
et le discours qu'il tiendra sera d'une logique et d'une sagesse implacables.

Allen C. Quetone, Kiowa

Les secrets de la communication pacifiée...tout un art...
Et vous, vous en êtes où?
par mamadomi
rééd° du 08 09 08
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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 15:05

aux STATES

 

Le 31 mars 2013 est entré en vigueur aux États-Unis l’obligation pour les entreprises pharmaceutiques de communiquer annuellement au gouvernement les paiements effectués à des professionnels de santé.

En France, on n’en est pas encore là! Des scandales comme celui du Médiator sont donc toujours possibles.

Selon un rapport de la Banque Centrale américaine (la Fed), le montant des prêts aux étudiants a triplé entre 2004 et 2012 et il atteint aujourd’hui 966 milliards de dollars. Durant la même période, le nombre d’étudiants ayant dû emprunter pour financer leurs études est passé de 21 à 39 millions. Ainsi depuis 2010, les études sont devenues la 2ème source d’endettement, derrière l’emprunt immobilier, mais devant le prêt automobile ou tout simplement les prêts à la consommation. Dans le même laps de temps, le montant moyen des emprunts des étudiants est passé de 15.000 à 25.000 dollars. Qui + est, les emprunteurs ont de + en + de mal à respecter leurs échéances (20% des emprunteurs avaient en 2012 + de 90 jours de retard). Selon le Financial Times, cela risque de saper la croissance économique du pays car la consommation intérieure représente environ 70% du produit intérieur brut.

 

J.-P. Mon, GR, avr2013

proposé par mamadomi

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 17:18

Plus flexibles? non merci..

 

On se rappelle qu’entre 2007 et 2010, le PIB de l’Irlande avait chuté de 15% et qu’après force référendums, les Irlandais avaient été contraints par leur gouvernement à recourir aux plans de “sauvetage” de l’Union Européenne et du FMI. Aujourd’hui, après 8 budgets d’austérité, il paraît que l’économie irlandaise s’est améliorée: sa croissance en 2012 a été voisine de 1% et les optimistes pensaient qu’elle pourrait peut-être atteindre 1,8% en 2013. Du coup l’Irlande est considérée par les eurocrates comme un modèle que les pays de l’Europe du Sud devraient suivre. Les divers plans d’austérité ont en effet permis aux entreprises de réduire d’¼ le coût unitaire du travail depuis le début de la crise, de geler les salaires et de devenir ainsi flexibles et “compétitives”.

Mais s’il est vrai que les exportations des grandes multinationales ont progressé, cela ne suffit pas. Le taux de chômage dépasse 14% et de nombreux Irlandais croulent sous le poids des dettes contractées pour acheter, avant la crise, des biens immobiliers. Du coup, la demande intérieure a chuté de 26%. Ce qui n’empêche pas de nombreuses entreprises multinationales de continuer à s’installer en Irlande parce que l’immobilier s’est effondré avec pour effet de rendre les bureaux beaucoup moins chers, parce que les prestations sociales ont été réduites et que les impôts sur les sociétés ne sont que de 12,5% et même moins en faisant de “l’optimisation fiscale”. Et, cerise sur le gâteau, la flexibilité de la main d’œuvre irlandaise ne s‘est pratiquement pas accompagnée de révolte sociale.

Que voulez-vous de plus?

JP Mon, avr 2013

proposé par mamadomi

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 18:30

Fais du bien à un cochon,

il viendra chier sur ton perron

proverbe québécois

Précédemment 

...pour ceux qui supportent le sujet, let's enjoy!!

 

...C'est de loin le rêve absolu, le dispositif le + relaxant pour chier dans les bois...

un doux flanc de rocher (ou même votre sac à dos en cas d'urgence dans une étendue désolée) peut être utilisé à bon escient...

C'est le moment pour partager un détail technique dont l'importance m'a été rapportée un jour par une amie, qui me confia son secret: "Chie d'abord. Creuse après". Ecrasée par cette confidence, je me tournais vers elle, et nos regards se croisant, mes yeux s'écarquillèrent.

Mais bien sûr! "Chie d'abord. Creuse après!".

La seule façon de ne jamais rater le trou! C'était la solution parfaite! Parfaite en tout cas pour tous ceux qui pensent à mal. Penser à mal, moi? Jamais! A l'inverse de Charles (voir précédemment), ma vieille amie Elisabeth connaît la valeur exacte de certains vêtemetns présumés inutiles. Lors d'un voyage assez exotique (une traversée en bus dans le nord du Nouveau Mexique) le véhicule brinquebalant dans lequel elle avait pris place stoppa, eut égard au manque de toilettes à bord, pour une pause pipi de 5minutes. Tel un parachute multicolore descendant du ciel sous le désert, la robe ample de Lizzie toucha le sol, et elle put faire ses petits besoins comme si elle était dans sa petite cabane privée.

Souvent, pourtant, il est quasi impossible d'obtennir un degré optimal d'intimité. Il y a quelques années, ma collègue Henrietta Alice avait été prise en stop sur une Autobahn allemande, en terrain totalement plat et découvert. Incapable de retenir + longtemps son envie, elle finit par demander au conducteur de s'arrêter. Elle traversa en courant un champ, jusqu'à une butte surmontée d'un buisson solitaire. Là, cachée par les branches, et se sentant loin du trafic, elle s'agenouilla, en relevant l'arrière de sa jupe, qu'elle remonta sur ses épaules comme un châle. La victoire (apparente) d'Henrietta s'arrêta brutalement lorsque, surgie de nulle part, une colonne de jeunes scouts (les vrais gardiens des lieux?) passa juste sous son derrière dénudé.

Il existe ainsi de nombreuses théories sur le lien entre les vêtements portés et l'art de chier, chacune très intime et personnelle. Avec le temps, vous développerez la vôtre. Edwin, le sujet de notre prochain cas d'étude, a, lui, une nouvelle théorie sur cette question, théorie issue d'une mémorable partie de chasse. Vaut-il mieux les enlever ou les garder, ces fameux vêtements? Je ne peux toujours pas trancher.

...à suivre!!

Kathleen Meyer, Comment chier dans les bois, best-seller international!

C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde

 

Boris Vian

 

proposé par mamadomi

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 21:00

 

Savoir aimer passe d'abord par l'harmonie en soi ...

à commencer

par être bien dans sa peau 

 Danny O’Conner

Tant que nous sommes à la remorque du couple pour nous sentir vivre, pour être heureux, nous ne sommes pas en mesure d'avoir une relation saine et satisfaisante pour les 2 conjoints. Pour sortir de la spirale infernale qu'est l'instabilité amoureuse, nous devons commencer par nous aimer nous-même. Ainsi seulement pouvons-nous permettre à une autre personne de nous aimer, ainsi seulement pouvons-nous apprécier l'intimité amoureuse. Si nous sommes mal dans notre peau, nous ne pouvons laisser l'autre pénétrer cet espace d'intimité pour la bonne et simple raison que nous ne l'habitons pas nous-mêmes.

 

Il est facile de tomber dans le piège d'attendre que l'autre nous procure notre bonheur sur un plateau d'argent. Le bonheur amoureux se trouve à l'inverse de ce chemin. Nous devons comprendre que nous sommes le canal de départ de tout ce que nous vivons, de toutes nos expériences. C'est là une grande évidence et pourtant, nous sommes portés à l'oublier et à remettre constamment notre bien-être entre les mains d'autrui. De la même façon, nous avons tendance à nous attarder davantage aux événements, puisqu'il permet d'accéder à l'harmonie intérieure. Trop souvent, nous comptons même sur les événements, pour élaborer notre image de nous-même. Il en résulte une passivité qui a pour effet de nous enlever du pouvoir sur notre propre vie. Lorsque nous cessons de nous juger en fonction des événements et que nous ne faisons plus dépendre notre bonheur des autres, nous pouvons enfin prendre possession de nous-mêmes et déployer nos ailes.

Prendre conscience de tout le pouvoir que nous laissons aux autres et aux événements constitue le premier pas vers la liberté intérieure. Nous pouvons alors cesser de donner prise aux relations insatisfaisantes, où nous ne faisons que reproduire de vieux comportements autodestructeurs.

 

Virginia Clarke

proposé par mamadomi

rééd° du 07 02 13

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 22:06

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L'île des naufragés

Fable qui fait comprendre le mystère de l'argent 

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1. Sauvés du naufrage

Une explosion a détruit leur bateau. Chacun s'agrippait aux premières pièces flottantes qui lui tombaient sous la main. Cinq ont fini par se trouver réunis sur cette épave, que les flots emportent à leur gré. Des autres compagnons de naufrage, aucune nouvelle.

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Depuis des heures, de longues heures, il scrutent l'horizon: quelque navire en voyage les apercevrait-il? Leur radeau de fortune échouerait-il sur quelque rivage hospitalier?

Tout à coup, un cri a retenti: Terre! Terre là-bas, voyez! Justement dans la direction où nous poussent les vagues!

Et à mesure que se dessine, en effet, la ligne d'un rivage, les figures s'épanouissent.

Ils sont cinq:

François, le grand et vigoureux charpentier qui a le premier lancé le cri: Terre!

Paul, cultivateur; c'est lui que vous voyez en avant, à gauche, à genoux, une main à terre, l'autre accrochée au piquet de l'épave;

Jacques, spécialisé dans l'élevage des animaux: c'est l'homme au pantalon rayé qui, les genoux à terre, regarde dans la direction indiquée;

Henri, l'agronome horticulteur, un peu corpulent, assis sur une valise échappée au naufrage;

Thomas, le prospecteur minéralogiste, c'est le gaillard qui se tient debout en arrière, avec une main sur l'épaule du charpentier.

 

2. Une île providentielle


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Remettre les pieds sur une terre ferme, c'est pour nos hommes un retour à la vie.

Une fois séchés, réchauffés, leur premier empressement est de faire connaissance avec cette île où ils sont jetés loin de la civilisation. Cette île qu'ils baptisent L'Ile des Naufragés.

Une rapide tournée comble leurs espoirs. L'île n'est pas un désert aride. Ils sont bien les seuls hommes à l'habiter actuellement. Mais d'autres ont dû y vivre avant eux, s'il faut en juger par les restes de troupeaux demi-sauvages qu'ils ont rencontrés ici et là. Jacques, l'éleveur, affirme qu'il pourra les améliorer et en tirer un bon rendement.

Quant au sol de l'île, Paul le trouve en grande partie fort propice à la culture.

Henri y a découvert des arbres fruitiers, dont il espère pouvoir tirer grand profit.

François y a remarqué surtout les belles étendues forestières, riches en bois de toutes sortes: ce sera un jeu d'abattre des arbres et de construire des abris pour la petite colonie.

Quant à Thomas, le prospecteur, ce qui l'a intéressé, c'est la partie la plus rocheuse de l'île. ll y a noté plusieurs signes indiquant un sous-sol richement minéralisé. Malgré l'absence d'outils perfectionnés, Thomas se croit assez d'initiative et de débrouillardise pour transformer le minerai en métaux utiles.

Chacun va donc pouvoir se livrer à ses occupations favorites pour le bien de tous. Tous sont unanimes à louer la Providence du dénouement relativement heureux d'une grande tragédie.

 

3. Les véritables richesses


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Et voilà nos hommes à l'ouvrage.

Les maisons et des meubles sortent du travail du charpentier. Les premiers temps, on s'est contenté de nourriture primitive. Mais bientôt les champs produisent et le laboureur a des récoltes.

A mesure que les saisons succèdent aux saisons, le patrimoine de l'Ile s'enrichit. Il s'enrichit, non pas d'or ou de papier gravé, mais des véritables richesses: des choses qui nourrissent, qui habillent, qui logent, qui répondent à des besoins.

La vie n'est pas toujours aussi douce qu'ils souhaiteraient. Il leur manque bien des choses auxquelles ils étaient habitués dans la civilisation. Mais leur sort pourrait être beaucoup plus triste.

D'ailleurs, ils ont déjà connu des temps de crise au Canada. Ils se rappellent les privations subies, alors que des magasins étaient trop pleins à dix pas de leur porte. Au moins, dans l'Ile des Naufragés, personne ne les condamne à voir pourrir sous leurs yeux des choses dont ils ont besoin. Puis les taxes sont inconnues. Les ventes par le shérif ne sont pas à craindre.

Si le travail est dur parfois, au moins on a le droit de jouir des fruits du travail.

Somme toute, on exploite l'île en bénissant Dieu, espérant qu'un jour on pourra retrouver les parents et les amis, avec deux grands biens conservés: la vie et la santé.

 

4. Un inconvénient majeur


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Nos hommes se réunissent souvent pour causer de leurs affaires.

Dans le système économique très simplifié qu'ils pratiquent, une chose les taquine de plus en plus: ils n'ont aucune espèce de monnaie. Le troc, l'échange direct de produits contre produits, a ses inconvénients. Les produits à échanger ne sont pas toujours en face l'un de l'autre en même temps. Ainsi, du bois livré au cultivateur en hiver ne pourra être remboursé en légumes que dans 6 mois.

Parfois aussi, c'est un gros article livré d'un coup par un des hommes, et il voudrait en retour différentes petites choses produites par plusieurs des autres hommes, à des époques différentes.

Tout cela complique les affaires. S'il y avait de l'argent dans la circulation, chacun vendrait ses produits aux autres pour de l'argent. Avec l'argent reçu, il achèterait des autres les choses qu'il veut, quand il les veut et qu'elles sont là.

Tous s'entendent pour reconnaître la commodité que serait un système d'argent. Mais aucun d'eux ne sait comment en établir un. Ils ont appris à produire la vraie richesse, les choses. Mais ils ne savent pas faire les signes, l'argent.

Ils ignorent comment l'argent commence, et comment le faire commencer quand il n'y en a pas et qu'on décide ensemble d'en avoir... Bien des hommes instruits seraient sans doute aussi embarrassés; tous nos gouvernements l'ont bien été pendant dix années avant la guerre. Seul, l'argent manquait au pays, et le gouvernement restait paralysé devant ce problème.

 

5. Arrivée d'un réfugié


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Un soir que nos hommes, assis sur le rivage, ressassent ce problème pour la centième fois, ils voient soudain approcher une chaloupe avironnée par un seul homme.

On s'empresse d'aider le nouveau naufragé. On lui offre les premiers soins et on cause. Il parle français, bien que les traits de son visage indiquent une autre origine.

On apprend que c'est un Européen échappé lui aussi à un naufrage et seul survivant. Son nom: Martin Golden.

Heureux d'avoir un compagnon de plus, nos 5 hommes l'accueillent avec chaleur et lui font visiter la colonie.

-"Quoique perdus loin du reste du monde, lui disent-ils, nous ne sommes pas trop à plaindre. La terre rend bien; la forêt aussi. Une seule chose nous manque: nous n'avons pas de monnaie pour faciliter les échanges de nos produits."

-"Bénissez le hasard qui m'amène ici! répond Martin. L'argent n'a pas de mystère pour moi. Je suis un banquier, et je puis vous installer en peu de temps un système monétaire qui vous donnera satisfaction."

Un banquier !... Un banquier !... Un ange venu tout droit du ciel n'aurait pas inspiré plus de révérence. N'est-on pas habitué, en pays civilisé, à s'incliner devant les banquiers, qui contrôlent les pulsations de la finance ?

 

6. Le dieu de la civilisation


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-"Monsieur Martin, puisque vous êtes banquier, vous ne travaillerez pas dans l'île. Vous allez seulement vous occuper de notre argent.

-"Je m'en acquitterai avec la satisfaction, comme tout banquier, de forger la prospérité commune.

-"Monsieur Martin, on vous bâtira une demeure digne de vous. En attendant, peut-on vous installer dans l'édifice qui sert à nos réunions publiques ?

-"Très bien, mes amis. Mais

commençons par décharger les effets de la chaloupe que j'ai pu sauver dans le naufrage: une petite presse, du papier et accessoires, et surtout un petit baril que vous traiterez avec grand soin."

On décharge le tout. Le petit baril intrigue la curiosité de nos braves gens.

-"Ce baril, déclare Martin, c'est un trésor sans pareil. Il est plein d'or !"

Plein d'or! Cinq âmes faillirent s'échapper de cinq corps. Le dieu de la civilisation entré dans l'Ile des Naufragés. Le dieu jaune, toujours caché, mais puissant, terrible, dont la présence, l'absence ou les moindres caprices peuvent décider de la vie de 100 nations !

-"De l'or ! Monsieur Martin, vrai grand banquier! Recevez nos hommages et nos serments de fidélité.

-"De l'or pour tout un continent, mes amis. Mais ce n'est pas de l'or qui va circuler. Il faut cacher l'or: l'or est l'âme de tout argent sain. L'âme doit rester invisible. Je vous expliquerai tout cela en vous passant de l'argent."

 

7. Un enterrement sans témoin


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Avant de se séparer pour la nuit, Martin leur pose une dernière question:

-"Combien vous faudrait-il d'argent dans l'île pour commencer, pour que les échanges marchent bien ?"

On se regarde. On consulte humblement Martin lui-même. Avec les suggestions du bienveillant banquier, on convient que $200 pour chacun paraissent suffisants pour commencer. Rendez-vous fixé pour le lendemain soir.

Les hommes se retirent, échangent entre eux des réflexions émues, se couchent tard, ne s'endorment bien que vers le matin, après avoir longtemps rêvé d'or les yeux ouverts.

Martin, lui, ne perd pas de temps. Il oublie sa fatigue pour ne penser qu'à son avenir de banquier. A la faveur du petit jour, il creuse un trou, y roule son baril, le couvre de terre, le dissimule sous des touffes d'herbe soigneusement placées, y transplante même un petit arbuste pour cacher toute trace.

Puis, il met en œuvre sa petite presse, pour imprimer mille billets d'un dollar. En voyant les billets sortir, tout neufs, de sa presse, il songe en lui même:

-"Comme ils sont faciles à faire, ces billets ! Ils tirent leur valeur des produits qu'ils vont servir à acheter. Sans produits, les billets ne vaudraient rien. Mes cinq naïfs de clients ne pensent pas à cela. Ils croient que c'est l'or qui garantit les piastres. Je les tiens par leur ignorance !"

Le soir venu, les 5 arrivent en courant près de Martin.

 

8. A qui l'argent frais fait?


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Cinq piles de billets étaient là, sur la table.

-"Avant de vous distribuer cet argent, dit le banquier, il faut s'entendre.

"L'argent est basé sur l'or. L'or, placé dans la voûte de ma banque, est à moi. Donc, l'argent est à moi... Oh! ne soyez pas tristes. Je vais vous prêter cet argent, et vous l'emploierez à votre gré. En attendant, je ne vous charge que l'intérêt. Vu que l'argent est rare dans l'Ile, puisqu'il n'y en a pas du tout, je crois être raisonnable en demandant un petit intérêt de 8% seulement.

-"En effet, monsieur Martin, vous êtes

très généreux.

-"Un dernier point, mes amis. Les affaires sont les affaires, même entre grands amis. Avant de toucher son argent, chacun de vous va signer ce document: c'est l'engagement par chacun de rembourser capital et intérêts, sous peine de confiscation par moi de ses propriétés. Oh ! une simple garantie. Je ne tiens pas du tout à jamais avoir vos propriétés, je me contente d'argent. Je suis sûr que vous garderez vos biens et que vous me rendrez l'argent.

-"C'est plein de bons sens, monsieur Martin. Nous allons redoubler d'ardeur au travail et tout rembourser.

-"C'est cela. Et revenez me voir chaque fois que vous avez des problèmes. Le banquier est le meilleur ami de tout le monde... Maintenant, voici à chacun ses deux cents dollars."

Et nos 5 hommes s'en vont ravis, les piastres plein les mains et plein la tête.

 

9. Un problème d'arithmétique


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L'argent de Martin a circulé dans l'Ile. Les échanges se sont multipliés en se simplifiant. Tout le monde se réjouit et salue Martin avec respect et gratitude.

Cependant, le prospecteur, est inquiet. Ses produits sont encore sous terre. Il n'a plus que quelques piastres en poche. Comment rembourser le banquier à l'échéance qui vient?

Après s'être longtemps creusé la tête devant son problème individuel, Thomas l'aborde socialement:

"Considérant la population entière de l'île, songe-t-il, sommes nous capables de tenir nos engagements? Martin a fait une somme totale de $1000. Il nous demande au total $1080. Quand même nous prendrions ensemble tout l'argent de l'île pour le lui porter, cela ferait 1000 pas 1080. Personne n'a fait les $80 de plus. Nous faisons des choses, pas des piastres. Martin pourra donc saisir toute l'île, parce que tous ensemble, nous ne pouvons rembourser capital et intérêts.

"Si ceux qui sont capables remboursent pour eux-mêmes sans se soucier des autres, quelques-uns vont tomber tout de suite, quelques autres vont survivre. Mais le tour des autres viendra et le banquier saisira tout. Il vaut mieux s'unir tout de suite et régler cette affaire socialement."

Thomas n'a pas de peine à convaincre les autres que Martin les a dupés. On s'entend pour un rendez-vous général chez le banquier.

 

10. Bienveillance du banquier


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Martin devine leur état d'âme, mais fait bon visage. L'impulsif François présente le cas:

-"Comment pouvons-nous vous apporter $1080 quand il n'y a que $1000 dans toute l'île ?

-"C'est l'intérêt, mes bons amis. Est-ce que votre production n'a pas augmenté ?

-"Oui, mais l'argent, lui, n'a pas augmenté. Or, c'est justement de l'argent que vous réclamez, et non pas des produits. Vous seul pouvez faire de l'argent. Or vous ne faites que $1000

et vous demandez $1080. C'est impossible!

-"Attendez, mes amis. Les banquiers s'adaptent toujours aux conditions, pour le plus grand bien du public... Je ne vais vous demander que l'intérêt. Rien que $80. Vous continuerez de garder le capital.

-"Vous nous remettez notre dette ?

-"Non pas. Je le regrette, mais un banquier ne remet jamais une dette. Vous me devrez encore tout l'argent prêté. Mais vous ne me remettrez chaque année que l'intérêt, je ne vous presserai pas pour le remboursement du capital. Quelques-uns parmi vous peuvent devenir incapables de payer même leur intérêt, parce que l'argent va de l'un à l'autre. Mais organisez-vous en nation, et convenez d'un système de collection. On appelle cela taxer. Vous taxerez davantage ceux qui auront plus d'argent, les autres moins. Pourvu que vous m'apportiez collectivement le total de l'intérêt, je serai satisfait et votre nation se portera bien."

Nos hommes se retirent, mi calmés, mi-pensifs.

 

11. L'extase de Martin Golden


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Martin est seul. Il se recueille. Il conclut:

"Mon affaire est bonne. Bons travailleurs, ces hommes, mais ignorants. Leur ignorance et leur crédulité font ma force. Ils voulaient de l'argent, je leur ai passé des chaînes. Ils m'ont couvert de fleurs pendant que je les roulais.

"Oh! grand Rothschild, je sens ton génie de banquier s'emparer de mon être. Tu l'as bien dit, illustre maître: "Qu'on m'accorde le contrôle de la monnaie d'une nation et je me fiche de qui fait ses lois". Je suis le maître de l'Ile des Naufragés, parce que je contrôle son système d'argent.

Je pourrais contrôler un univers. Ce que je fais ici, moi, Martin Golden, je puis le faire dans le monde entier. Que je sorte un jour de cet îlot: je sais comment gouverner le monde sans tenir de sceptre.

"Ma délectation souveraine serait de verser ma philosophie dans des têtes de chrétiens: banquiers, chefs d'industrie, politiciens, sauveurs du peuple, professeurs, journalistes, ils seraient mes valets. La masse des chrétiens s'endort mieux dans son esclavage, quand les contremaîtres d'esclaves sont eux-mêmes des chrétiens."

Et toute la structure du système bancaire rothschildien se dresse dans l'esprit ravi de Martin.

 

12. Crise de vie chère


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Cependant, la situation empire dans l'Ile des Naufragés. La productivité a beau augmenter, les échanges ralentissent. Martin pompe régulièrement ses intérêts. Il faut songer à mettre de l'argent de côté pour lui. L'argent colle, il circule mal.

Ceux qui paient le plus de taxes crient contre les autres et haussent leurs prix pour trouver compensation. Les plus pauvres, qui ne paient pas de taxes, crient contre la cherté de la vie et achètent moins.

Le moral baisse, la joie de vivre s'en va. On n'a plus de cœur à l'ouvrage. A quoi bon? Les produits se vendent mal; et quand ils se vendent, il faut donner des taxes pour Martin. On se prive. C'est la crise. Et chacun accuse son voisin de manquer de vertu et d'être la cause de la vie chère.

Un jour, Henri, réfléchissant au milieu de ses vergers, conclut que le "progrès" apporté par le système monétaire du banquier a tout gâté dans l'Ile. Assurément, les cinq hommes ont leurs défauts; mais le système de Martin nourrit tout ce qu'il y a de plus mauvais dans la nature humaine.

Henri décide de convaincre et rallier ses compagnons. Il commence par Jacques. C'est vite fait: "Eh ! dit Jacques, je ne suis pas savant, moi; mais il y a longtemps que je le sens: le système de ce banquier-là est plus pourri que le fumier de mon étable du printemps dernier !"

Tous sont gagnés l'un après l'autre, et une nouvelle entrevue avec Martin est décidée.

 

13. Chez le forgeur de chaînes


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Ce fut une tempête chez le banquier:

-"L'argent est rare dans l'île, monsieur, parce que vous nous l'ôtez. On vous paie, on vous paie, et on vous doit encore autant qu'au commencement. On travaille, on fait de plus belles terres, et nous voilà plus mal pris qu'avant votre arrivée. Dette! Dette! Dette par-dessus la tête !

-"Allons, mes amis, raisonnons un peu. Si vos terres sont plus belles, c'est grâce à moi. Un bon système bancaire est le plus bel actif d'un pays. Mais pour en profiter, il faut garder avant tout la confiance dans le banquier. Venez à moi comme à un père... Vous voulez d'autre argent ? Très bien. Mon baril d'or vaut bien des fois 1000 dollars... Tenez, je vais hypothéquer vos nouvelles propriétés et vous prêter un autre 1000 dollars tout de suite.

-"Deux fois + de dette ? Deux fois + d'intérêt à payer tous les ans, sans jamais finir?

-"Oui, mais je vous en prêterai encore, tant que vous augmenterez votre richesse foncière; et vous ne me rendrez jamais que l'intérêt. Vous empilerez les emprunts; vous appellerez cela dette consolidée. Dette qui pourra grossir d'année en année. Mais votre revenu aussi. Grâce à mes prêts, vous développerez votre pays.

-"Alors, + notre travail fera l'île produire, + notre dette totale augmentera ?

-"Comme dans tous les pays civilisés. La dette publique est un baromètre de la prospérité."

 

14. Le loup mange les agneaux


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-"C'est cela que vous appelez monnaie saine, monsieur Martin ? Une dette nationale devenue nécessaire et impayable, ce n'est pas sain, c'est malsain.

-"Messieurs, toute monnaie saine doit être basée sur l'or et sortir de la banque à l'état de dette. La dette nationale est une bonne chose: elle place les gouvernements sous la sagesse incarnée dans les banquiers. A titre de banquier, je suis un flambeau de civilisation dans votre île.

-"Monsieur Martin, nous ne sommes que des ignorants, mais nous ne voulons point de cette civilisation-là ici. Nous n'emprunterons plus un seul sou de vous. Monnaie saine ou pas saine, nous ne voulons plus faire affaire avec vous.

-"Je regrette cette décision maladroite, messieurs. Mais si vous rompez avec moi, j'ai vos signatures. Remboursez-moi immédiatement tout, capital et intérêts.

-"Mais c'est impossible, monsieur. Quand même on vous donnerait tout l'argent de l'île, on ne serait pas quitte.

-"Je n'y puis rien. Avez-vous signé, oui ou non? Oui? Eh bien, en vertu de la sainteté des contrats, je saisis toutes vos propriétés gagées, tel que convenu entre nous, au temps où vous étiez si contents de m'avoir. Vous ne voulez pas servir de bon gré la puissance suprême de l'argent, vous la servirez de force. Vous continuerez à exploiter l'Ile, mais pour moi et à mes conditions. Allez. Je vous passerai mes ordres demain.

 

15. Le contrôle des journaux


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Comme Rothschild, Martin sait que celui qui contrôle le système d'argent d'une nation contrôle cette nation. Mais il sait aussi que, pour maintenir ce contrôle, il faut entretenir le peuple dans l'ignorance et l'amuser avec autre chose.

Martin a remarqué que, sur les cinq insulaires, deux sont conservateurs et trois sont libéraux. Cela paraît dans les conversations des cinq, le soir, surtout depuis qu'ils sont devenus ses esclaves. On se chicane entre bleus et rouges.

De temps en temps, Henri, moins partisan, suggère une force dans le peuple pour faire pression sur les gouvernants... Force dangereuse pour toute dictature.

Martin va donc s'appliquer à envenimer leurs discordes politiques le plus possible.

Il se sert de sa petite presse et fait paraître deux feuilles hebdomadaires: "Le Soleil", pour les rouges; "L'Etoile", pour les bleus. "Le Soleil" dit en substance: Si vous n'êtes plus les maîtres chez vous, c'est à cause de ces arriérés de bleus, toujours collés aux gros intérêts.

"L'Etoile" dit en substance: Votre dette nationale est l'œuvre des maudits rouges, toujours prêts aux aventures politiques.

Et nos deux groupements politiques se chamaillent de plus belle, oubliant le véritable forgeur de chaînes, le contrôleur de l'argent, Martin.

 

16. Une épave précieuse


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Un jour, Thomas, le prospecteur, découvre, échouée au fond d'une anse, au bout de l'île et voilée par de hautes herbes, une chaloupe de sauvetage, sans rame, sans autre trace de service qu'une caisse assez bien conservée.

Il ouvre la caisse: outre du linge et quelques menus effets, son attention s'arrête sur un livre-album en assez bon ordre, intitulé:

Première année de Vers Demain

Curieux, notre homme s'assied et ouvre ce volume. Il lit. Il dévore. Il s'illumine :

"Mais, s'écrie-t-il, voilà ce qu'on aurait dû savoir depuis longtemps.

"L'argent ne tire nullement sa valeur de l'or, mais des produits que l'argent achète.

"L'argent peut être une simple comptabilité, les crédits passant d'un compte à l'autre selon les achats et les ventes. Le total de l'argent en rapport avec le total de la production.

"A toute augmentation de production, doit correspondre une augmentation équivalente d'argent... Jamais d'intérêt à payer sur l'argent naissant... Le progrès représenté, non pas par une dette publique, mais par un dividende égal à chacun... Les prix, ajustés au pouvoir d'achat par un coefficient des prix. Le Crédit Social..."

Thomas n'y tient plus. Il se lève et court, avec son livre, faire part de sa splendide découverte à ses 4 compagnons.

 

17. L'argent, simple comptabilité


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Et Thomas s'installe professeur:

"Voici, dit-il, ce qu'on aurait pu faire, sans le banquier, sans or, sans signer aucune dette.

"J'ouvre un compte au nom de chacun de vous. A droite, les crédits, ce qui ajoute au compte; à gauche, les débits, ce qui le diminue.

"On voulait chacun $200 pour commencer. D'un commun accord, décidons d'écrire $200 au crédit de chacun. Chacun a tout de suite $200.

"François achète des produits de Paul, pour $10. Je retranche 10 à François, il lui reste 190. J'ajoute 10 à Paul, il a maintenant 210. "Jacques achète de Paul pour $8. Je retranche 8 à Jacques, il garde 192. Paul, lui, monte à 218.

"Paul achète du bois de François, pour $15. Je retranche 15 à Paul, il garde 203; j'ajoute 15 à François, il remonte à 205.

"Et ainsi de suite; d'un compte à l'autre, tout comme des piastres en papier vont d'une poche à l'autre.

"Si l'un de nous a besoin d'argent pour augmenter sa production, on lui ouvre le crédit nécessaire, sans intérêt. Il rembourse le crédit une fois la production vendue. Même chose pour les travaux publics.

"On augmente aussi, périodiquement, les comptes de chacun d'une somme additionnelle, sans rien ôter à personne, en correspondance au progrès social. C'est le dividende national. L'argent est ainsi un instrument de service.

 

18. Désespoir du banquier


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Tous ont compris. La petite nation est devenue créditiste. Le lendemain, le banquier Martin reçoit une lettre signée des 5:

"Monsieur, vous nous avez endettés et exploités sans aucune nécessité. Nous n'avons plus besoin de vous pour régir notre système d'argent. Nous aurons désormais tout l'argent qu'il nous faut, sans or, sans dette, sans voleur. Nous établissons immédiatement dans l'Ile des Naufragés le système du Crédit Social. Le dividende national remplacera la dette nationale.

"Si vous tenez à votre remboursement, nous pouvons vous remettre tout l'argent que vous avez fait pour nous, pas plus. Vous ne pouvez réclamer ce que vous n'avez pas fait.

Martin est au désespoir. C'est son empire qui s'écroule. Les 5 devenus créditistes, plus de mystère d'argent ou de crédit pour eux.

"Que faire? Leur demander pardon, devenir comme l'un d'eux? Moi, banquier, faire cela?... Non. Je vais plutôt essayer de me passer d'eux et de vivre à l'écart.

 

19. Supercherie mise à jour


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Pour se protéger contre toute réclamation future possible, nos hommes ont décidé de faire signer au banquier un document attestant qu'il possède encore tout ce qu'il avait en venant dans l'île.

D'où l'inventaire général: la chaloupe, la petite presse et... le fameux baril d'or.

Il a fallu que Martin indique l'endroit, et l'on déterre le baril. Nos hommes le sortent du trou avec beaucoup moins de respect cette fois. Le Crédit Social leur a appris à mépriser le fétiche or.

Le prospecteur, en soulevant le baril, trouve que pour de l'or, ça ne pèse pas beaucoup: "Je doute fort que ce baril soit plein d'or", dit-il.

L'impétueux François n'hésite pas plus longtemps. Un coup de hache et le baril étale son contenu: d'or, pas une once! Des roches - rien que de vulgaires roches sans valeur!...

Nos hommes n'en reviennent pas:

-"Dire qu'il nous a mystifiés à ce point-là, le misérable! A-t-il fallu être gogos, aussi, pour tomber en extase devant le seul mot OR!

-"Dire que nous lui avons gagé toutes nos propriétés pour des bouts de papier basés sur quatre pelletées de roches! Voleur doublé de menteur!

-"Dire que nous nous sommes boudés et haïs les uns les autres pendant des mois et des mois pour une supercherie pareille! Le démon!" A peine François avait-il levé sa hache que le banquier partait à toutes jambes vers la forêt.

Louis Even

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proposé par mamadomi
rééd° du 03 07 09
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