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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
la demande d'adhésion n'aboutit pas à cause
du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
"un ETAT observateur
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(plusieurs liens) ne pas consommer
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fruits et légumes de saison
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scandale écologique de la fraise espagnole
chez
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Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
15 février 2019 5 15 /02 /février /2019 16:22

 

L'Oracle et l'Impie 

 

Vouloir tromper le Ciel, c'est folie à la Terre; 
Le Dédale des coeurs en ses détours n'enserre 
Rien qui ne soit d'abord éclairé par les Dieux. 
Tout ce que l'homme fait, il le fait à leurs yeux 
Même les actions que dans l'ombre il croit faire. 
Un Païen qui sentait quelque peu le fagot, 
Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, 
Par bénéfice d'inventaire, 
Alla consulter Apollon. 
Dès qu'il fut en son sanctuaire: 
Ce que je tiens, dit-il, est-il en vie ou non ? 
Il tenait un moineau, dit-on, 
Prêt d'étouffer la pauvre bête, 
Ou de la lâcher aussitôt 
Pour mettre Apollon en défaut. 
Apollon reconnut ce qu'il avait en tête: 
Mort ou vif, lui dit-il, montre-nous ton moineau, 
Et ne me tends plus de panneau; 
Tu te trouverais mal d'un pareil stratagème. 
Je vois de loin, j'atteins de même.

livre IV

proposé par mamadomi

rééd° du 11 10 2014

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 20:40

wishing well

http://files.fluctuat.net/images/s/u/summer-arte.jpg

Mais c'est quoi ce charabia?

ben oui, le blog ne permet pas de lire directement cet arbre généalogique,

- ci-dessous... mais je tiens pourtant à vous le livrer...

c'est pourquoi je vous invite à le glisser dans un onglet à sa taille réelle,

ou encore de cliquer ctrl + pour actionner la loupe sur votre écran

(puis ctrl - pour le retour à la normale)

ou encore en pied de page ici

vous verrez, ça vaut le détour... et quelques réflexions se posent...

pour ne pas dire s'imposent, dans un sourire...

en attendant la fin de l'hiver morose, souhaitons-nous

le temps de la résilience, un futur:

http://files.fluctuat.net/images/s/u/summer-of-love.jpg 

Jesus, Mohamed, Abraham and Moses are relatives

jésus mohamed abraham et moïsehttp://files.fluctuat.net/images/s/u/summer-arte.jpgdieu existe, dieu n'existe pashttp://files.fluctuat.net/images/s/u/summer-arte.jpghttp://sosduneterrienneendetresse.s.o.pic.centerblog.net/e1jgnxbd.jpg

      proposé par mamadomi

rééd° du 07 07 12

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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 19:34

Il y a 10 millions d'années, ...

 

L'histoire de l'évolution est celle d'un "buisson" avec de multiples "fourches". D'ailleurs, plutôt que de "buisson", je préféérerais parler de "bouquet", moins touffu et + facile à imaginer. Quoi qu'il en soit, je voudrais vous annoncer aujourd'hui 2 découvertes extrêmement intéressantes, en rapport avec le grand embranchement qui va déboucher, d'une part, sur les ancêtres du chimpanzé et les chimpanzés, nos gentils cousins, et, d'autre part, sur les préhumains (dont, par ex, Lucy, Toumaï et Mrs Ples) et les humains. Ce grand embranchement, on le situe en Afrique tropicale, aux environs de 10 millions d'années. Or on vient de découvrir, grâce à des équipes japonaises, à 2 reprises, des fossiles de cet âge: D'un côté, Nakalipithecus nakayamai >, mis au jour au Kenya par Yutaka Kunimatsu (Kyoto)¹. Il s'agit des restes d'un assez gros primate qui a la taille d'une femelle gorille ou celle d'un orang-outan; on en a retrouvé une demi-mandibule et 11 dents -mais avec très peu, parfois, on peut en apprendre beaucoup! De l'autre côté, < Chororapithecus abyssinicus, découvert en Ethiopie par l'équipe de Gen Suwa (Tokyo)². Cette fois, ce sont 10 dents, d'à peu près la même taille, qui représentent ce nouveau genre. Gen Suwa pense que Chororapithecus pourrait être plutôt un grand singe; Yukata Kunimatsu, lui, estime que Nakalipithecus pourrait, par contre, bien être le grand-papa que nous partageons avec les chimpanzés, celui précisément que l'on cherche.

Ces 2 découvertes sont donc très importantes. Je ne suis pas en train de dire que nous avons trouvé le bon fossile le dernier ancêtre commun des préchimpanzés et des préhumains avant qu'ils ne se séparent, mais, avec ces dents du Kenya et d'Ethiopie, on dispose désormais d'un élément de réponse: il y a bel et bien des primates supérieurs à cette époque-là et dans cette région-là de l'Afrique tropicale et ils sont proches généalogiquement de ceux que l'on cherche. Comme disent les enfants, on brûle!!

à suivre...

Y.Coppens, Le présent du passé au cube

¹ Y.Kunimatsu, M.Nakaya, Y. Sawada, T. Sakai, M. Hyodo, T. Itaya, H. Nayaka, H. Saegusan A.Mazurier, M. Saneyoshi, H. Tsujikawa, A. Yamamoto, E. Mbua, "A new Late Miocene great ape from Kenya and its implications for the origins of African grat apes and humans", PNAS, 2007, 104 (49), p. 19220-19225.

² G.Suwa, R.T. Kono, S.Katoh, B. Asfaw, Y. Beyene, "A new species of great ape from the Late Miocene epoch in Ethiopia", Nature, 2007, 448 (7156), p. 921-924

http://www.lyon69.net/wp-content/uploads/2008/12/noel-lyon.jpg

proposé par mamadomi

rééd° du 13 01 14

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 22:35

http://bruixeta.b.r.pic.centerblog.net/3f45a31f.jpg

La galette des rois

 

Pour fêter dignement la fin du cycle de Noël, et celui du début effectif de la nouvelle année, le 6 janvierles corporations se réunissaient la veille et élisaient par le biais du hasard un roi éphémère, que les membres de la corporation s'empressaient d'honorer bruyamment.

Le sort intervient dans le choix du roi, et celui-ci choisit la reine qui lui convient.

Il existait une part réservée consacre au "Bon Dieu", elle était souvent destinée au 1er pauvre de passage, ceux-ci allant de maison en maison quémander leur dû. D'où les nombreux cortèges qui défilaient dans les villages en cette période de l'année. Johann Friedrich von Offenbach insiste lui-même sur l'origine non chrétienne de la coutume de la galette des Rois.

De nombreux auteurs ont vu dans cette galette et dans cette part consacrée une offrande funéraire destinée aux esprits des ancêtres. August Stoeher avait noté en 1850 que la croyance populaire voulait que pendant le cycle des 12 jours, il ne fallait pas manger de haricot et de fèves, car sinon celui qui en consommait pouvait attraper des maladies de peau. L'interdiction de consommer ces aliments prenait fin le 6 janvier. Les fèves sont associées depuis l'antiquité romaine aux esprits des morts (les Lémures): pour s'en protéger on lançait des fèves derrière soi.

Au cours du XVIIIè s., les boulangers offraient les galettes des rois à leurs clients, mais dans la 1ère moitié du XIXè s., ils jugèrent que les clients n'avaient qu'à les acheter.

Aujourd'hui, on peut tirer les rois pendant tout le mois de janvier, non seulement dans les familles, mais aussi dans les entreprises. Les fèves ont été remplacées depuis longtemps par des fèves en porcelaine ou en plastique, et il y a des personnes qui en font la collection.

 

G.Leser

proposé par mamadomi

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 23:22

Noël dans la société de consommation

 

Le relèvement général du niveau de vie en Europe, vers le milieu des années cinquante, donne le départ d'une nouvelle façon de consommer induite et canalisée par l'essor de la publicité.

Elle détermine aussi une fantastique poussée de l'industrie du jouet qui abandonne définitivement le stade artisanal.

En déc 1890, un n° de l'Illustration présente un de ces grands ateliers parisiens d'où sortaient tous les jouets qui n'étaient pas d'origine rurale.

Dans les combles, 2 ouvriers montant des animaux en carton, qui sont livrés aux 5 premières plumassières pour les oiseaux ou aux 4 peaussiers pour les mammifères.

atelier Paul Peeters

Dans les autres pièces, on fabrique des polichinelles articulés, des boîtes à surprise d'où surgit le diable, des jeux de passe-boule avec ses personnages grotesques, bouche béante. Voici l'atelier de tournage sur bois qui confectionne quilles et toupies, celui des maisons de poupées, du théâtre de Guignol, de l'épicerie qui fit jouer des générations de petites filles "à la marchande".

Voici également les ateliers de fabrication des instruments de musique, tambour, clairon, celui des potiers d'étain moulant les soldats de plomb qui seront peints à la main, celui des fabricants de poupées à la tête de porcelaine déjà munie d'un mécanisme à contrepoids permettant le mouvement des paupières.

Voici enfin l'atelier de mécanique et d'horlogerie où l'on fabrique les automates musicaux et les orgues de barbarie. tous ces jouets anciens figurent aujourd'hui dans les musées quand ils ont la chance d'en posséder.

Avec l'entre-deux guerres s'ouvre l'ère du train mécanique puis électrique, de l'automobile à ressort sous toutes ses formes. Viennent ensuite, avec l'adaptation au jouet des techniques nouvelles l'ère du téléguidé puis l'ère de l'électronique. En un siècle, l'itinéraire du jouet offert à Noël a suivi la courbe du progrès technique, le carton, le bois et le fer blanc peint ont été détrônés par les matières plastiques et si les fillettes de cette fin de siècle reçoivent toujours encore des poupées, elles ne sauraient être que Barbie!

^^^jouets éthiques ^^^

Société de consommation qui trouve dans le Père Noël un excellent argument de vente dans la publicité pour les cadeaux "festifs", car les cadeaux pour adultes obéissent à la même règle: vins et spiritueux avec des affiches où le Père Noël vante un whisky  pour l'Angleterre, un cognac pour la France et le Jägermeister pour l'Allemagne, chocolats et confiserie, articles de fumeur, céramique et verrerie d'art, appareils électroniques, l'audio-visuel, horlogerie, bijouterie sont les vedettes de ces ventes de Noël qui font quadrupler ou quintupler le chiffre d'affaires.

 

C. Baillaud, G.Foessel, M.Oberlé

avec un corps réel, c'est juste un peu moins dommageable pour la construction l'image de soi...

proposé par mamadomi

rééd° du 20 12 13

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25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 23:35

L'étoile de noel

 

Depuis des jours déjà le canon tonnait sans répit sur la vallée couverte de neige. Il écrasait, non seulement le village blotti tout au fond comme un animal blessé qui s'est réfugié dans le silence et la solitude, mais aussi les fermes isolées, les hameaux lointains que leur éloignement même eût dû protéger, et les bois dans lesquels se faufilaient les patrouilles de 3 armées différentes, + souvent à la recherche de leur chemin perdu que d'un ennemi évanescent dans la bise et le brouillard.

En effet, cette guerre hivernale qui, exactement 30ans après la précédente, celle que, par manque de recul on appelait encore "la Grande", avait pris dans ce petit coin des Vosges alsaciennes une configuration étrange. L'offensive générale alliée de la mi-novembre, déclenchée en vue de la libération de l'Alsace, avait provoqué la formation de la tristement célèbre "Poche de Colmar" dont la vallée d'Orbey format dans les Vosges centrales, la paroi occidentale.

Depuis 3 semaines donc, Allemands, Coloniaux français et Américains, cherchaient opiniâtrement, les uns à percer ce flanc de ladite "Poche" et les autres, au contraire, à en maintenir sans faiblir les limites. Des jours et des nuits de combats terribles, qui avaient ensanglanté aussi bien les chaumes perdues des sommets que les champs voisins des habitations, avaient abouti en fin de compte à permettre aux Tirailleurs algériens et marocains français, à occuper le versant Nord de la vallée, tandis que les blindés américains tentaient vainement de la remonter à l'Est. Ils subissaient de ce fait de lourdes pertes tant en hommes qu'en matériel, infligées par des troupes d'élite allemandes se cramponnant tout au long du versant Sud, défendant ainsi la seule voie de retraite de leurs troupes de montagne vers le Rhin et l'Allemagne.

Pendant ce temps, le village, tel un blessé abandonné, demeurait désert ne voyant par intermittence dans ses rues jonchées de gravats que de rares patrouilles, des uns ou des autres, venant se rendre compte subrepticement des positions imaginaires de chacun des belligérants. Depuis 3 semaines donc, les habitants s'étaient vite rendus compte que n'être occupés ni par les uns ni par les autres, ne signifiaient pas être épargnés, mais bien être bombardés par tous.

Déjà de très nombreuses fermes isolées et plusieurs maisons au centre du village, avaient été victimes des tirs incessants des artilleries adverses, augmentant chaque jour le nombre des sans-abris. Ceux-ci trouvaient immédiatement refuge, du fait de cette admirable solidarité rurale que nos compatriotes de l'an 2000 ne parviendraient même plus à concevoir, qui chez des voisins, qui chez des amis. Notre maison possédait de vastes caves bien disposées, aisément chauffables en faisant passer les tuyaux des poêles par les soupiraux, et qui comprenaient des chalits naturels formés par les rayonnages sur lesquels reposaient, en temps normal, les fromages de Munster en voie de mûrissement dans l'entreprise d'affinage familiale. En retirer une sur 2 formait des lits peut-être odorants, mais bienvenus, pour les malheureux en quête de refuge. C'est ainsi qu'en ce calamiteux mois de décembre 1944 une trentaine d'amis, de voisins et de cousins y avaient trouvé un foyer, peut-être modeste, voire spartiate, mais inespéré.

Dans les parties libres de rayonnages s'étaient installées des espèces de cellules familiales où chacun pouvait, durant la journée, retrouver les siens. Il existait même un coin pour les enfants où nous nous amusions, sans remords de ce tintouin miraculeux qui venait déranger l'ordre et la discipline habituelle. A 5ans je ne pouvais pas encore y goûter pleinement, mais mes cousins qui en avaient 8 et 9ans, étaient + à même d'en profiter et venaient me conter les choses merveilleuses qu'ils avaient vues dans le quartier, où ils s'éclipsaient quelquefois en profitant de la pénombre et d'une accalmie des tirs. Un des moments les + difficiles de la journée étaient les repas, car contrairement à ce qu'on eût pu craindre, si nous n'avions que peu de fruits et de légumes nous ne cessions de dévorer de la viande fraîche, car les bouchers étaient abondamment approvisionnés par les paysans qui venaient en traîneaux jusqu'au village enfoui sous près de 2m de neige, vendre le bétail tué par les mines ou les rafales incessantes de mitrailleuses qui résonnaient dans la campagne et qu'un froid sibérien persistant maintenait en l'état d'être consommé sans problème. Contrairement au dicton, l'abondance quelques fois nuit et nous en avions tous assez de ce défilé de steaks et d'escalopes, frugalement préparés avec les moyens du bord.

Mais à mesure que le mois de décembre s'écoulait, sans changements notoires, dans notre situation de troglodytes urbanisés, nous ressentions peu à peu une certaine fébrilité s'emparer des adultes, et surtout de nos mères qui paraissaient harceler les hommes avec de + en + d'énergie jusqu'à ce que les mots prononcés de façon trop haute, "Noël et "cadeaux" nous firent comprendre que nous n'étions pas les seuls à y penser.

Vers la mi-décembre, un beau matin dans l'obscurité tenace, un petit groupe de nos pensionnaires entra dans notre royaume souterrain en traînant derrière lui une masse sombre qui s'avéra être un sapin de belle taille, coupé par les valeureux bûcherons dans un bois proche du village, dans un coin qui avait été reconnu être exempt de tout visiteur intempestif.

Durant 2jours, ce fut à qui garnirait le géant trônant dans un coin spacieux de la cave, planté dans une caisse remplie de terre du jardin. Noix, marrons entourés de papier d'aluminium,http://nsm05.casimages.com/img/2011/12/13/1112130716411274449174901.png seul vestige des chocolats depuis longtemps disparus, boules multicolores arrachées par miracle aux ruines environnantes, bonbons oubliés retrouvés au fond de boîtes tombées des greniers écroulés, les modestes décors placés sur notre arbre paraissaient jeter un éclat féérique sur notre misère et la magie indestructible de Noël faisait oublier à tous les pertes subies, les êtres chers absents, et les périls toujours en suspens sur nos têtes.

Poupées de son fabriquées par les grands mères, robes ou fichus taillés par les mamans dans un coupon de tissu sauvé du désastre, charrettes ou toupies de bois fabriqués par nos pères, nos cadeaux, préparés en secret par tous les parents dans les locaux du rez-de-chaussée et l'atelier établi au garage, voyaient leur modestie touchante transmutée par les efforts qui leur avaient donné vie et l'amour dont ils étaient faits.

Après une soirée en communion inoubliable par l'amitié, l'affection, la fraternité qui nous unissaient, après avoir répété en choeur tous les cantiques et chants de Noël que les uns ou les autres connaissaient, et qui serviraient à célébrer dignement la nuit incomparable qui allait se dérouler envers et contre tout 8 jours + tard, chacun regagna, qui son coin, qui sa planche et son châlit, en priant le ciel de bien vouloir abréger notre malheur.

Un épouvantable fracas quelques heures + tard nous mit tous debout, tremblants au tonnerre qui se déclenchait sur nos têtes. Un bombardement général, tel que l'on n'en avait pas encore subi, s'était abattu sur la vallée et les éclatements étaient à ce point multiples qu'il nous empêchaient de prononcer le moindre mot. Tout à coup la cave trembla sur ses bases et certains d'entre nous tombèrent sous le choc. Nul ne pouvait en douter, notre maison venait d'être touchée de plein fouet. Peu après, profitant d'une accalmie, mon père et mon oncle sortirent prudemment, s'attendant à ne plus trouver qu'un tas de gravats de nos 2 maisons adjacentes. Lorsqu'ils revinrent peu après, il apparurent visiblement soulagés.

"La chambre des cousins a disparu" dit mon oncle,

"le reste est, Dieu merci, intact."

La chambre des cousins où l'on logeait effectivement les cousins en visite, était bizarrement constuite en encorbellement à l'extrémité d'une des maisons et personne n'avait jamais pu expliquer cette bizarrerie architecturale, sinon par l'esprit particulièrement tortueux de l'architecte responsable.

"Nous pourrons enfin faire rectifier le mur", s'écria mon oncle

toujours pratique et surtout soulagé des dégâts modérés subis. A ce moment, ma mère qui s'était mise près de la porte de sortie, s'écria dans une formule amusante,

"Ecoutez, l'on entend plus rien".

Les conversations cessèrent à l'instant et effectivement un silence total s'installa sur tout le village.

Les hommes décidèrent de monter jusqu'à la rue pour se faire une idée + précise de ce qui se passait, et ils disparurent en file indienne dans l'escalier de la cave parsemé de gravats résultant du bombardement précédent. Les femmes assises le long des murs, égrenant pour les + âgées un chapelet, les + jeunes tenant leurs enfants sur leurs genoux, conservaient un silence tragique qui semblait + poignant encore que le fracas de la bataille. Même nous les enfants entre 6 et 12 ans, pourtant naturellement bavards et remuants, observions un silence inaccoutumé, sensibles que nous étions devenus aux menaces inconnues dont ce silence semblait rempli.

Soudain mon père et mon oncle, avec plusieurs autres de leurs compagnons, surgirent l'air apaisé et même heureux et dirent aux femmes en alerte:

"nous emmenons les enfants en haut, ils doivent voir ce qui arrive pour en garder le souvenir".

Ravis de l'aubaine, toute la compagnie gagna le bureau qui, au rdc, donnait sur la grand rue du village. Là mon père me plaça devant la fenêtre en intimant à tout notre petit troupeau d'observer un religieux silence, nous dit à voix basse

"regardez bien les enfants, vous pourrez dire + tard: "j'ai vu revenir la Liberté!""

Rassurés par la présence de nos parents, nous nous demandions ce qui pouvait bien provoquer le grondement assourdissant qui remplissait depuis un moment le pesant silence des moments précédents, ainsi que les bruits de chaînes qui paraissaient écraser le sol de la grand rue qui s'étendait devant moi dans une obscurité totale.

Le 1er char allié en tête de l'offensive qui avait enfin percé les défenses allemandes et provoqué la retraite générale de l'ennemi, traversait en cette aube blafarde, amis pour nous lumineuse, du 16 décembre 1944, mon village libéré.

C'est alors qu'une sombre silhouette trapue passa au ralenti devant moi et je vis sur son côté, couverte de boue et écaillée à plusieurs endroits, une étoile à 5 branches inscrite dans un cercle blanc, étrange dessin que je n'avais encore jamais vu.

"Regardez bien les enfants",

nous chuchota mon père la voix étranglée par l'émotion et 2 larmes coulant, à ma grande surprise, de ses yeux:

"elle a une semaine d'avance, mais c'est quand même l'Etoile de Noël!"

 

G. Foessel

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rééd° du 11 12 12

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 23:57

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3266191921.gifNoël représente pour le pâtissier, l'occasion de valoriser sa créativité. Si, dès le XVIè s., dans les régions de la plaine du Rhin, la période "autour de Noël" a pris ses lettres de noblesse, -massepains, petits fours et gâteaux abondaient dans le "Krischkindelmarkt" (Marché de Noël), il fallut attendre le XVIIIè s. pour qu'apparaissent brioches et Kougelhopf.

Depuis lors, c'est "l'eau à la bouche", que l'on détache jour après jour, les feuilles du calendrier, lorsque se rapproche la période des fêtes. Les enfants sages, bien sûr, seront les premiers à déguster les http://www.dazzlejunction.com/graphics-holiday/christmas-glitters/merry-christmas-3.gifSaint-Nicolas en pain d'épice ou en chocolat et leurs goûters prendront la forme de jolis petits bonshommes briochés.

3257202022.gifDans les villages d'Alsace, les pâtissiers vont se surpasser pour offrir au yeux et au palais de l'heureux passant une gamme extraordinaire de délicieux chocolats, petits personnages en pâte d'amande, nougatine, pâte de fruit, fruits déguisés, marrons glacés et bien entendu la traditionnelle bûche de Noël.

...et vous, à quoi cédez-vous? 

Philippe Schadt

3264161618.gif3262242426.gif3263151517.gif3261232325.gif3265181820.gif3257202022.gif

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 23:36

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la bière de noël

 

On sait que maints chapitres de l'histoire de la bière ont été écrits par les moines. Mais avancer qu'ils ont aussi inventé le Père Noël est déjà moins répandu. 

Pourtant, l'idée d'utiliser le Saint Nicolas, moine de son vivant, comme symbole de Noël est née dans les cloîtres du Moyen-Âge. Saint-Nicolas s'est transformé en Père Noël. Les moines d'antan étaient de bons vivants qui s'occupaient des autres, mais aussi du brassage de la bière pour leur propre consommation.

Autrefois, il était de bon ton, de servir une bière fine et particulièrement bien mûrie pour marquer les grandes occasions.

C'est ainsi qu'on brassait non seulement de la bière de Noël, mais aussi des bières du réveillon, de la Pentecôte, d'épousailles, de carnaval et d'innombrables autres fêtes.

Aujourd'hui, c'est seulement à Noël que quelques rares brasseurs produisent encore une bière de fête. L'une de ces brasseries respectant les traditions est la "Brasserie schutzenberger", la + ancienne brasserie d'Alsace une entreprise familiale très attachée au brassage d'antan.

La vrai bière de Noël est évidemment une "bock".

La saison des "bock" s'étend de Noël au printemps.

Ces bières, couronnement des soirées au coin du feu, se distinguent par un arôme de malt prononcé et par une degré d'alcool un peu + élevé que d'habitude.

Pour beaucoup de connaisseurs, la bière de Noël est indispensable sur les tables des fêtes de fin d'année.

à ne consommer qu'avec modération,

et à le rappeler souvent...

Philippe Schadt

Et une pensée nourrie à ceux qui endurent les aléas climatiques en ce moment même...

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 23:57

 

Les marchés de Noël, spécificité du domaine germanique, correspondent encore aujourd'hui dans une large mesure, à la culture de Noël telle que le passé nous l'a léguée. Ils échappent encore à la logique consumériste activée à grands coups de campagne de publicité orchestrée par les grandes surfaces. On y a toujours trouvé tous les éléments pour décorer le sapin de Noël et le sapin lui-même. On y a toujours trouvé les personnages de la crèche et toutes les douceurs, gâteaux, pâtisseries, confiseries qui s'y sont succédées souvent depuis + de 5 siècles. On y touve aussi des jouets de toutes sortes: pour beaucoup d'entre eux, la tradition artisanale a survécu à la dictature des industriels du jouet.

 

Un commerce plusieurs fois centenaire

 

Les + vénérables et les + prestigieux des marchés de Noël ont + de 10 siècles d'existence. En Allemagne, le + prestigieux de tous est celui de Nuremberg, capitale du pain d'épice et centre mondial du jouet. Fort prestigieux sont aussi ceux de Francfort, de Dresde et de Berlin.

En France, le christkindelsmärik de Strasbourg constitue évidemment la référence. Il est l'un des + anciens puisque son précécesseur, le marché de Saint Nicolas, existait déjà au XIVè s. Visitons ce marché de Noël situé sur la place Broglie, que les strasbourgeois prononcent correctement quand ils la désignent en dialecte (Bröjel) et incorrectement quand ils la désignent en français.

Strasbourg, mi-novembre, place Broglie. Déjà les éclairages de Noël se préparent. A l'entrée de la place, on monte l'enseigne "Christkindelsmärick". Les bancs disparaissent. Les placiers marquent au sol les emplacements. Une cinquantaine de sapins viennent s'aligner en bordure du champ de foire.

D'abord arrivent les forains et leurs camions magasins. Le noyau de la foire de Noël ce sont eux, les commerçants ambulants. Une bonne quarantaine qui, chaque année, reviennent garants de la tradition et de la pérennité de la foire. Une, deux, parfois 3 générations se côtoient derrière leurs étalages. L'installation n'est pas simple. C'est un vrai branle-bas. Mais les rangées s'ordonnent.

C'est ensuite au tour des artisans qui transportent leurs échoppes en camionnette. Très nombreux autrefois, ils avaient presque entièrement disparu. A nouveau ils viennent nombreux compléter les travées des forains. Devant le théâtre municipal, les pépiniéristes dressent leur forêt de sapins.

Les stands sont garnis, les éclairages et chauffages vérifiés. Tout est prêt. L'ouverture est fixée au samedi veille du 1er dimanche de l'Avent. L'air s'embaume de résine, de parfums de confiserie et de vin chaud. Les odeurs, les couleurs, le scintillement des allées de forains, personne n'y résistera. Tout attire les regards émerveillés des enfants et des adultes jamais blasés: les décorations de Noël de toute sorte, qu'il a parfois fallu aller chercher en Allemagne ou en Italie, les jouets, les santons.

Les gaufres, les beignets, le nougat, le pain à zouk zouk, la barbe à papa et les  pommes d'amour, belles à croquer, s'amoncellent là dans une exubérante profusion. Les vapeurs montent avec le brouhaha. Déjà l'ambiance est à la fête.

Dans les travées voisines les artisans exposent leurs créations, jouets en bois, poteries, bougies, peintures, bijoux, objets de cuir ou de métal, bibelots et même arrangements floraux. On trouve depuis peu des objets d'artisanat lointain, Mexique, Amérique du Sud, Orient. A la soixantaine d'artisans côté Broglie s'ajoutent désormais les quarante maisonnettes installées devant la cathédrale, doublées de 40 autres le long de la façade Nord. Les pépiniéristes proposent près de 10 variétés de sapins: l'épicéa très odorant, l'Edeltranne, le Nordmann venu des pays scandinaves, le sapin bleu des Vosges, le Douglas. Et pour porter bonheur les branches de thuya, de gui et de houx aux baies brillantes. 

Ce merveilleux marché succède en fait au Klausenmärik, marché de Saint-Nicolas qui connut une grande prospérité durant des siècles devant la cathédrale. Les baraques de ciriers, marchands de poupées et de jouets divers, marchands de pain d'épice et de sucreries s'ajoutaient alors aux nombreuses boutiques des herboristes, des selliers ou des fripiers.

Mais en 1570, le Conseil des XXI l'interdit. Les édiles avaient été impressionnés par le sermon d'un prédicateur protestant, Johannes Flinner, qui du haut de la chaire de la cathédrale s'était opposé au culte des Saints.

Seul un marché de Noël fut autorisé. C'est ainsi que naquit le christkindelsmärik. Désormais devant la cathédrale, il n'y eut plus de marché qu'à Noël. Plus tard ce marché va s'étendre vers la place du Château. Dans ses mémoires, en 1785, la baronne d'Oberkirch raconte:

"Cette foire qui est destinée aux enfants se tient pendant la semaine qui précède Noël et dure jusqu'à minuit, elle a lieu près de la cathédrale, du côté du palais épiscopal, sur une place qu'on nomme le Fronhof".

Pendant 260ans il reste là, en voisin de la cathédrale. En 1830, il est déplacé sur l'ancienne place des Cordeliers, devenue place d'Armes. Lorsque, en 1840, on érige la statue du général Kléber, la place prend son nom.

Le marché de Noël reste sur cette place jusqu'en 1870. Exceptionnellement le Marais-Vert de l'ancienne gare l'accueille en 1848. Une année le voit rue des Grandes Arcades et aux étages de la Grande Boucherie, Musée Historique actuel. Mais il retrouve ensuite la place Kléber, où bien qu'on s'y bouscule joyeusement, certains regrettent le beau charivari d'antan: avec les nouveaux stands à prix fixe, il n'est plus possible de marchander!

A partir de 1870, chaque année en décembre, c'est place Broglie que viennent s'installer les forains. Ancien marché aux chevaux, la place avait été au Moyen-Age le théâtre de nombreux tournois. Il s'y jouait aussi des mystères.

Au XVIIIè s., le maréchal de Broglie, commandant militaire d'Alsace, fit planter des arbres en bordure tandis que l'allée du milieu était ornée d'orangers, conservés en hiver dans les serres de l'Orangerie. Depuis la place porte son nom.

Chaque année, au retour de l'hiver, le Chriskindelsmärik fait brûler de ses feux décembre sur cette place Broglie redevenue le coeur de la fête de Noël à Strasbourg.

Maintenant arrêtons-nous avec dévotion. Dans la 1ère boutique, à gauche, trône avec majesté la patronne du "Christkindelsmärik" avec sa coiffe bleuâtre sur ses cheveux blancs soigneusement peignés. C'est la "Lebküchemamme" (mère aux pains d'épices de Gertwiller. Bien connue dans tout le pays, un vénérable symbole de l'Alsace.

Nous lui étions attachés comme à la cathédrale. Elle nous apparaissait comme la reine de saba de nos leçons de religion. Les pains d'épice de Gertwiller sont célèbres dans tout l'Occident. Comme le nougat de Montélimar et les madeleines de Commercy, ils font partie des "Sept Merveilles du Monde".

Que de merveilleux jouets sur ce "Chriskindelsmärik". Des chemins de fer avec tunnel et ponts -on aurait pu écrire sur la boîte "garanti jusqu'à Nouvel An". Des jeux de construction en bois, des chevaux à bascule, car à cette époque le cheval avait gardé toute sa dignité. Des polichinelles...

Longtemps, le marché de Noël de Strasbourg a été le seul en Alsace. Les administrateurs et militaires français de Louis XIV le découvrent en 1681 lorsque Strasbourg devient française. Ce n'est que depuis quelques dizaines d'années qu'on a vu apparaître à travers toute la région des marchés de Noël, celui de Kaysersberg étant le + authentique. A travers le monde, on trouve sous des formes diverses des marchés de Noël, le + étonnant étant celui que tiennent les Indiens de l'Altiplano à la veille de la Nativité.

 

Noël aux enchères

 

 

Une ancienne tradition renaît chaque année dans la ville d'Obernai, début décembre.

C'est celle de la vente aux enchères des branches du sapin de Noël, sur la place du marché.

Au début du siècle, le Cercle Aloysia organisait une matinée récréative le jour de Noël. tout commençait par une pièce de théatre. Puis on coupait les branches chargées de cadeaux d'un sapin. Chacune d'elles était livrée aux enchères. Le produit de la vente permettait de soutenir les activités des jeunes de l'époque.

Et la barbe à papa fait son entrée dans les marchés de Noël, fabriquée pour la 1ère fois à l'exposition universelle de Paris en 1900, grâce à une machine à manivelle, elle transporte d'enthousiasme les petits gourmands.

 

Catherine Baillaud, Georges Foessel et Roland Oberlé

D'autres billets festifs et culturels autour de Noël:

 

Une histoire pendant!!!!

A New Amsterdam aussi

Délicieux et saugrenu

L'hiver sur la paille

FETE : BONNE ANNEE

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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 23:37

http://s3.e-monsite.com/2010/12/20/07/resize_550_550//fete_alpage_chinaillon_rouet.jpg

La nuit la plus longue

 

 

http://a35.idata.over-blog.com/3/39/16/67/DOSSIER-G-G/boule-noel-or-131208.gif 

Selon les anciennes dispostions liturgiques, la Saint Thomas tombait le 21 décembre, jour le + court, la nuit la + longue. C'est à partir de cette date qu'on se mettait en quête du sapin de Noël.

Cette nuit de la Saint Thomas marque en fait pour les jeunes filles la fin de la quête commencée à la Saint André: Saint Thomas de laisser apparaître l'élu de leur coeur.

Dans d'autres régions d'Allemagne elles faisaient sécher au four des graines de lin, les plaçaient sous leur oreiller et adressaienthttp://4.bp.blogspot.com/_1Jjb7Fj_0vo/TQNWCd44uFI/AAAAAAABNXI/W6E77sbGRJY/s400/IMG_1073.JPG la même prière au saint.

Pourquoi ces jeunes filles s'adressaient-elles spécialement à Saint Thomas? Il se trouve que la nuit la + longue de l'année coïncide avec la fête de cet apôtre caractérisé par son scepticisme et qui, plongé dans l'obscurité du refus de croire en la résurrection du Christ, entre brusquement dans la lumière de la foi. La nuit de la Saint Thomas serait donc la nuit de la révélation.

 

En pays protestant il est arrivé à Saint Thomas la même mésaventure qu'à Saint Nicolas:

sapin de noël scintillant

 

son culte et sa légende y ont été totalement effacés alors que, en pays catholiques il subsistait, d'autant + que Saint Thomas l'apôtre, fut bientôt rejoint à la même date du calendrier par Saint Thomas d'Aquin, l'auteur de "l'imitation de Jésus Christ" grâce aux efforts de l'ordre des Augustins.

Dès le 23 décembre au soir, les rouets n'avaient plus le droit de fonctionner durant les veillées et ceci jusqu'à Nouvel An. Cet interdit entrait en vigueur vers 8h½ au moment où les jeunes gens se glissaient dans les pièces où se réunissaient les fileuses, le soir. Ils enroulaient de solides ficelles autour des rouets pour empêcher tout travail.

Cette coutume permettait aux fiancés de se retrouver, les jeunes filles et les femmes servaient alors aux hommes du café, des gâteaux, de la saucisse à frire, des pommes et des noix et l'on s'amusait bien. Les rires et les plaisanteries fusaient, égayant la nuit hivernale. Celles qui enfreignaient la règle d'arrêt du travail, risquaient fort d'être confrontées à Dame Faste!

 

C. Baillaud, G. Foessel, R. Oberlé

http://2.bp.blogspot.com/_Ms3fa_oRAfc/TQ5xOckrSvI/AAAAAAAAHEE/dijC8waVBUE/s1600/Yule-dec2000.jpg 

proposé par mamadomi

rééd° du 21 12 11

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